Une entreprise israélienne aide le FBI à décrypter la sécurité d’IPhone
Les experts en sécurité informatique affirment que les autorités américaines sont aidées par l’entreprise Cellebrite basée à Petah Tikva pour accéder aux informations du terroriste de San Bernardino. Cellebrite ne confirme ni n’infirme cette information.
Le FBI utilise les services de l’entreprise Cellebrite basée en Israël, dans ses efforts visant à briser les codes de protection de l’iPhone verrouillé des terroristes, selon des experts du domaine, au courant du dossier. .
Le Département de la Justice américaine a obtenu, le mois dernier, un commandement du Tribunal intimant Apple de créer un logiciel qui permettrait d’invalider le mot de passe de prtection installé sur l’iPhone, permettant ainsi aux autorités américaines d’accéder aux données du téléphone utilisé par Rizwan Farook, l’un des deux tueurs qui ont commis un massacre en décembre à San Bernardino en Californie.
Mais Apple s’en est défendu, en prétendant que l’ordre est un abus de pouvoir de la part du gouvernement et que cela saperait la sécurité des ordinateurs pour tout un chacun.
iPhone 5C (Photo: Apple.com)
Cela a débouché sur des débats qui se sont propagés aux Etats-Unis pour savoir si le gouvernement devrait pouvoir avoir accès aux informations personnelles et privées de ses citoyens et si c’est le cas, quelle pourrait être l’étendue d’un tel accès.
L’annonce a conduit un juge fédéral de Riverside, en Californie, à suspendre une audience prévue, à l’origine, pour mardi, de façon à ce que le FBI puisse tenter la technique récemment découverte. Le Département de la Justice a déclaré qu’il tiendrait le tribunal au courant le 5 avril.
Cellebrite n’a pas donné suite à ce reportage. Mais, si cette entreprise est effectivement cette fameuse « tierce-partie » et en mesure de « cracker » l’iPhone des terroristes, cela conduirait le bras de fer entre le gouvernement et Apple à une fin brutale.
Cellebrite, considérée comme l’une des entreprises dominantes sur le plan mondial dans le domaine de l’expertise judiciaire du numérique, travaille avec les autorités les plus importantes dans le monde du renseignement, de la défense et de l’application des lois depuis de nombreuses années.
La compagnie fournit au FBI une technologie de décryptage dans la cadre d’un contrat signé avec le bureau en 2013.
La technologie de Cellebrite (‘Universal Forensic Extraction Device’ -UFED-)est capable d’extraire l’information disponible à partir d’appareils mobiles, qui sont utilisés dans les enquêtes sur la criminalité ou les renseignements, même si le téléphone et l’information qu’il contient sont verrouillées et sécurisées.
Pendant ce temps, un membre exécutif d’Apple a déclaré aux reporters lors d’un appel à la presse que cette entreprise ne sait rien des méthodes dont dispose le Département de la Justice pour s’introduire dans l’appareil, et que le gouvernement ne lui a fourni aucune indication montrant qu’il continue à chercher d’autres solutions.
14 morts dans une fusillade de masse
Le 2 décembre 2015, le couple marié composé dfe Syed Rizwan Farook et Tashfeen Malik, tous deux citoyens musulmans américains, ont ouvert le feu à l’arme automatique contre un Centre Communautaire à San Bernardino (CAl.), tuant 14 personnes et en blessant 22 autres.
Syed Rizwan Farook et Tashfeen Malik, les tueurs froids de San Bernardino
Au cours de l’enquête sur l’attaque, le FBI a découvert un iPhone 5C qui appartenait à Farook. Le Bureau pense que le portable contient une somme d’informations qui pourrait éclairer les conditions de l’attentat et révélé, entre autres choses, les endroits que le couple a visité avant son attaque et avec qui ils étaient en contact, à la recherche de possibles complices. Cependant, l’iPhone de Farook est vérouillé par un mot de passe, sans lequel les enquêteurs ne peuvent avoir accès à ces précieuses informations.
Apple prétend qu’il ne peut pas briser son propre système de sécurité.
Apple a déclaré lundi que si le gouvernement réussit à entrer dans l’iPhone, ce qui impliquerait de tirer partie de vulnérabilités qui n’ont pas été découvertes auparavant, la société escompte bien que les responsables gouvernementaux partageront l’information avec elle sur sa façon d’y parvenir. Mais si le gouvernement abandonne l’affaire judiciaire, il n’est alors plus dans l’obligation de fournir cette information à Apple.
Cellebrite, dirigée par son PDG Yossi Carmil, offre deux types de services : la sauvegarde de données et les services diagnostic utilisés par les opérateurs de mobiles à travers le monde entier ; ainsi que des solutions pour l’application des lois dans le champ de l’expertise légale informatique.
Les systèmes de Cellebrite peut récupérer et sauvegarder les données, ainsi que les diagnostics sur le fonctionnement de 15.000 modèles de portables, smartphones et tablettes. Il peut aussi cartographier les connexions entre le propriétaire du téléphone et les gens qu’il a contactés en utilisant les informations extraites.
Les autorités d’application de la loi, militaires, des renseignements, de la sécurité et du gouvernement de plus de 90 pays ont pu résoudre des crimes très graves en utilisant la technologie de Cellebrite par le passé.
Par exemple, un double meurtre dans le Connecticut a été résolu en faisant usage de messages textos incriminants extraits du portable du tueur, qui révélaient que l’auteur était en fait le fils des victimes. Dans un autre cas, Interpol a employé la technologie de Cellebrite pour découvrir et démanteler un réseau d’extorsion et de chantage sexuel en ligne.
Sagi Cohen
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Reuters a contribué à ce reportage.
Adaptation : Marc Brzustowski
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Une bonne claque pour tous ces dirigeants de Apple Facebook ou Twitter qui ne veulent pas collaborer avec les etats pour lutter contre le terrorisme. Il faudrait prendre des mesures judiciaires comme la prison pour ces dirigeants.