Ghassan Abdallah al-Sharbi, qui a fréquenté l’université de l’Arizona, a dit aux responsables de Guantanamo Bay, à Cuba, qu’il a entendu une figure religieuse en vue en Arabie Saoudite utiliser le terme de «Votre Altesse» au cours d’une conversation téléphonique avec un homme.

Ce personnage religieux a ensuite exhorté al-Sharbi à retourner aux États-Unis et à prendre part à un complot contre le pays qui impliquerait d’apprendre à piloter un avion, a affirmé al-Sharbi. C’était au début de 2001, et al-Sharbi était récemment revenu aux États-Unis, où il avait pris des cours de pilotage à Phoenix avec deux hommes qui allaient faire partie des pirates de l’air dans les attaques de 9/11.

La commission 9/11 a constaté qu’il n’y avait aucune preuve indiquant que le gouvernement saoudien ou les autorités saoudiennes avaient soutenu ces attaques. Le gouvernement du royaume a toujours nié avoir un quelconque rôle dans le complot.


Al-Sharbi a fait ces déclarations lors de sa comparution en Juin devant la Commission de révision périodique, qui évalue si les détenus de Guantanamo peuvent être libérés.

Le Pentagone a publié jeudi une transcription de ses revendications avec des parties censurées.

La déclaration est compliquée et manque des détails importants, suggérant que la «figure religieuse» pourrait être proche de toutes les autorités saoudiennes.

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Les accusations ne précisent pas qui de quel membre de la famille royale saoudienne il pourrait s’agir. Le terme peut être utilisé pour des milliers de membres de la famille royale saoudienne et al-Sharbi n’a pas dit avoir lui-même rencontré cette personne.


Al-Sharbi a également semblé être aux prises avec la maladie, sur la base de sa déclaration. Il a dit au conseil qu’il sortait de l’hôpital des détenus, qu’il était «vraiment épuisé, nauséux et léthargique», et utilisait une «dispositif d’assitance respiratoire ».

Sa déclaration s’ajoute à une liste d’indices suggestifs mais pas définitifs quant à une éventuelle implication des membres de l’establishment saoudien dans les attentats du 11 Septembre, dont 17 des 19 pirates de l’air étaient saoudiens.

L’ambassade d’Arabie Saoudite à Washington, DC a refusé de commenter la déposition d’al-Sharbi. Dans le passé, les Saoudiens ont souligné à la Commission 9/11, que les enquêtes du FBI et d’autres enquêtes n’avaient trouvé aucune évidence permettant d’accuser le gouvernement saoudien ou la participation de la famille royale dans les attaques.

Mais ces dénégations n’ont pas mis fin aux spéculations sur une éventuelle implication saoudienne. Le Congrès a récemment approuvé une loi qui permettrait aux familles des victimes du 9/11 de poursuivre le royaume pour son rôle supposé dans le complot.

Al-Sharbi a avoir entendu cette «figure religieuse» parler à un homme que al-Sharbi croit appartenir à la famille royale, alors que ces eux hommes discutaient des qualifications d’al-Sharbi qui motivaient à leurs yeux que sharbi retourne aux États-Unis pour le djihad. «Je me souviens, avoir entendu » oui, votre altesse, oui votre altesse », quand il lui parlait de moi, a dit al-Sharbi.

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L’Arabie Saoudite a combattu avec Al-Qaïda au cours des années. Mais il y a eu des allégations cohérentes, y compris faites par des prisonniers de Guantanamo, attestant du soutien de fonctionnaires etde membres de la famille royale aux organismes de bienfaisance liées à Al-Qaïda, a déclaré Evan Kohlmann, consultant en terrorisme qui a examiné la transcription de 28 pages à la demande de l’Associated Press.

«La famille royale saoudienne est assez grande et diversifiée, et ce n’est pas un secret que plusieurs de leurs membres étaient autrefois réputés pour leur patronage des causes islamistes et des organismes de bienfaisance, ‘ a dit Kohlmann.

«Dans ce contexte, il est assez crédible que al-Sharbi ait pu rencontrer un membre royal saoudien sympathisant d’Al-Qaïda et Oussama Ben Laden.

Ben Laden était un citoyen saoudien.

La franchise du prisonnier au sujet de sa santé peut également ajouter du crédit à ce qui est par ailleurs une allégation plausible, explique Max Abrahms, professeur de sciences politiques assistant à la Northeastern University qui étudie le terrorisme. Abrahms a également examiné la déclaration.

«Il est très ouvert sur sa condition physique dit qu’il est épuisé, qu’il a été sous médication grave, dit Abrahms. Mais c’est cela justement qui donne de une crédibilité supplémentaire à sa déclaration parce qu’elle est spontanée,pas préparée ni apprise par coeur.

Un porte-parole de Guantanamo, le capitaine de marine John Filostrat, a déclaré que l’armée ne révèle pas de détails sur la santé des détenus. «Dans l’ensemble, l’état de santé général des détenus est bon, dit-il.

Al-Sharbi a fréquenté l’université aéronautique Embry-Riddle à Prescott, dans l’Arizona, en 1999-2000, selon le site du conseil de révision.

Dans la déclaration, le prisonnier précise qu’il a rencontré divers Américains, dont un officier de police de Phoenix, en Arizona et en Californie avant de revenir en Arabie Saoudite l’été 2000.

Après avoir dit à la «personnalité religieuse» qu’il avait une certaine pratique sur un simulateur de vol et pourrait apprendre à voler plus facilement que d’autres, al-Sharbi a dit que cette « personnalité religieuse »  lui a dit de retourner aux États-Unis et ils ont commencé à discuter des détails de son retour. Mais finalement al-Sharbi n’y est jamais retourné, pour des raisons qui ne sont pas claires dans sa déclaration.

L’enquête du conseil de révision a dit qu’al-Sharbi s’est rendu en Afghanistan à l’été de 2001, qu’il a été formé et entraîné par Al-Qaïda, puis qu’il est allé au Pakistan, où il a appris à faire des engins explosifs télécommandés et à enseigné ses compétences à d’autres.

Il y a été capturé dans une maison en même temps que Abu Zubaydah, que les USA ont appelé le  » facilitateur » d’Al-Qaïda. Lui aussi, est confiné à Guantanamo.

Lorsqu’ils ont été capturés, le FBI a trouvé une cachette souterraine à proximité de laquelle étaient enterrés des documents, dont une enveloppe de l’ambassade d’Arabie Saoudite à Washington qui contenait un certificat de vol au nom de al-Sharbi, selon un document connu sous le nom de fichier 17, qui a été déclassifié plus tôt cette année.

Ce documents disent que les pirates de l’air étaient en contact les uns avec les autres États-Unis avant les attaques, ainsi qu’avec des diplomates du royaume.

En Juillet, la commission d’examen a refusé de lui accorder sa libération de Guantanamo, où il fait partie des 61 prisonniers encore détenus.

FoxNews

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