Un ex-Commandant de l’armée, du temps de Saddam Hussein, Yaseen al-Muadhidi, également connu sous le nom d’Abu Taha, vient d’être nommé « Nouveau Ministre de la Guerre » de Daesh (ou Etat Islamique). Photo du haut : Izzat Ibrahim al-Douri, ancien bras droit de Saddam Hussein rallié à l’EI, vraisemblablement tué en avril 2015.

PS : l’intérêt de ce type de « généalogie » est de comprendre que Saddam Hussein avait déjà passé alliance avec des confréries des Frères Musulmans et tolérait un enseignement rigoriste de l’islam radical bien avant l’intervention américaine de 2003. Cette invasion de l’Irak a donné libre cours à toutes ces formes d’opposition anti-occidentale souterraines, mais existant de longue date et qu’on pouvait relier jusqu’à un certain point, au terrorisme international embryonnaire, sans que Saddam Hussein, -l’ami de la France et de Jacques Chirac (qui lui a offert la centrale atomique d’Osirak, détruite par Israël), Chevènement, etc…- ait participé à la planification du 11 septembre. Il s’était contenté d’en ricaner et de s’en réjouir, alors qu’Arafat collectait du sang, tout en masquant les réjouissances, youyous et bonbons distribués dans les rues palestiniennes. Faire de Saddam Hussein un pilier de vertu laïque à la mode Quai d’Orsay relève de l’injure à la continuité historique de son peuvre souterraine, à en croire ses adeptes de l’époque : Saddam Hussein n’a pas inventé Al Qaïda, mais sa contribution posthume à la forge de Daesh, par généraux interposés, est immense. 

Photo: betanews.com

Un ancien commandant militaire de l’ère de Saddam Hussein, vient d’être nommé « Nouveau Ministre de la Guerre au sein du groupe terroriste Etat Islamique,  dans le but de remplacer l’ancien Ministre de la Guerre, Abu Omar al-Shishani, tué cet été, selon un commandant dans les milices chiites pro-iraniennes contrôlées par les Gardiens de la Révolution Islamiste iranienne, versant chiite du djihadisme international patronné par la Russie, le Colonel Nazem al-Chuqaifi, ce mardi 27 septembre. 

“Les dirigeants de Daesh se sont réunis dans les environs de la Province d’Anbar pour choisir l’ancien officier supérieur de l’Armée Irakienne, Yaseen al-Muadhidi, alias Abu Taha, en tant que nouveau Ministre de la Guerre du Groupe terroriste”, selon les renseignements obtenus par al-Chuqaifi.

Abu Taha est l’un des principaux commandants et Emirs dans la hiérarchie de Daesh, qui combat dans les rangs du groupe terroriste depuis environ cinq ans. Selon les données des renseignements, Taha était l’un des officiers prédominants au sein de l’armée irakienne, à présent démantelée , sous Saddam Hussein, et il servait au grade de Lieutenant-Général en 2003.

Le Nouveau Ministre de la Guerre de Daesh a tenu un certain nombre de postes importants, dont celui de commandant des forces spéciales dans l’armée d’Hussein, ainsi que d’autres positions de haut-rang dans l’appareil sécuritaire et l’armée.

En juillet, la mort d’Abu Omar al-Shishani [probable agent retourné du FSB?*] a, en définitive, été confirmé par Daesh. Le communiqué de décès a été publié par l’agence de presse Amaq de Daesh, quatre mois après que plusieurs sources rapportent cette élimination ciblée.

Abu Omar al-Shishani, de nationalité Tchéchène, qui a acquis la réputation d’être un des plus proches conseillers militaires du dirigeant ou « Calife » de Daesh, Abu Bakr al-Baghdadi, était né en 1986 en Géorgie, quand celle-ci faisait encore partie de l’Union Soviétique. Il s’appelait, à la naissance, Tarkhan Tayumurazovich Batirashvili. Avant de rejoindre l’armée géorgienne en 2006, ce fameux terroriste a combattu en tant que rebelle en Tchétchénie. 

 

southfront.org

Israël : autant d’ennemis à Moscou qu’à Washington ©

*Une excellente analyse de l’influence occulte de l’Union Soviétique, puis de la Russie et de la poursuite de leur politique au Moyen-Orient : “Les traces du KGB, du FSB et du GRU mènent-elles à l’Etat Islamique?,” a été rédigée par Marius Laurinavicius (Balte comme son nom l’indique), analyste principal au Centre d’Etudes d’Europe de l’Est et à l’Hudson Institute. Ces acronymes sont les sigles des différents services secrets russes.

Afin de renforcer ses affirmations qui démontrent que les Russes sont menacés par les djihadistes présents en Syrie, Glick écrit : « Tarkhan Batirashvili est l’un des principaux commandants de l’Etat Islamique en Syrie, un ancien commandant des forces spéciales géorgiennes entraîné par les Etats-Unis. Selon McClatchy, Batirashvili a combattu contre les Russes aussi bien en Ossétie du sud qu’en Tchétchénie. En 2012, il s’est envolé vers la Turquie où il a rejoint d’autres djihadistes pour fonder Daesh. Aujourd’hui, les Tchétchènes forment l’un des groupes les plus vastes de combattants étrangers de l’Etat Islamique ».

L’analyse plus en profondeur de Laurinavicius examine les preuves démontrant à quel point Tarkhan Batirashvili, aussi connu sous le nom de guerre d’Abu Omar al-Shishani, est relié aux services secrets russes et travaille pour leur compte. Il semble que les Russes soient parvenus à le retourner à un certain moment de sa carrière.

Les djihadistes russophones constituent un nombre significatif de combattants étrangers de l’Etat Islamique. Une estimation situe leur nombre entre 800 et 1500.

Adaptation : Marc Brzustowski

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