La carte présente le développement du conflit entre la Turquie et les Kurdes du PKK (le Parti des Travailleurs du Kurdistan) et ses ramifications régionales, entre le 1er novembre et le 31 décembre 2016, en Turquie et dans le nord de la Syrie et de l’Irak.

L’insurrection du PKK et de ses bras armés, le HPG notamment (Hêzên Parastina Gel, Force de Défense du Peuple, en Turquie), s’est accentuée tout au long de l’année 2016 dans le sud-est de la Turquie provoquant un durcissement de la répression militaire et administrative du gouvernement turc et la reprise en main de villes comme Cizre, Nusaybin, Sirnak ou Diyarbakir au prix de destructions importantes. De nombreuses zones montagneuses et rurales sont toutefois sous le contrôle de facto de l’insurrection.

Un autre groupe séparatiste kurde, les TAK (Kurdistan Freedom Falcons), aux méthodes d’action non conventionnelles (attaques suicides, voitures piégées), ont accentué leurs actions et ont commis plusieurs attentats contre les forces de sécurité turques, dont celui d’Istanbul, le 10 décembre 2016, qui a fait 45 morts (il est à noté que ni le PKK, ni le TAK ne s’en prennent aux civils).

En Iraq, la Turquie a de bonnes relations avec le Gouvernement Régional du Kurdistan autonome (KRG) dominé par le PDK (Parti démocratique du Kurdistan, en opposition avec l’UPK, l’Union patriotique du Kurdistan qui soutien le PKK), et a installé plusieurs bases militaires afin de pouvoir intervenir plus efficacement contre les bases arrière du PKK dans les montagnes du nord du Kurdistan iraquien. Plus récemment, les turcs ont obtenu du KRG le départ de la région de Sinjar des Yazidis du YBS, aussi liés au PKK (qui continue néanmoins de contrôler la région).

En Syrie, en revanche, le YPG, qui contrôle avec les SDF (Syrian Democratic Forces) une large zone dans le nord du pays, et qui profite de l’appui américain, est considéré par la Turquie comme une extension du PKK (c’est effectivement le cas).

Les Turcs bombardent régulièrement les troupes kurdes le long de la frontière syrienne. Depuis l’été 2016, la Turquie mène une opération militaire dans le gouvernorat d’Alep en Syrie (« Euphrates Shield »), dont l’objectif est d’expulser les « terroristes » (kurdes) de la zone.

Ceci a conduit la Turquie à s’attaquer à l’État islamique, mais aussi aux SDF, présents dans la région de Manbij, avec pour objectif d’empêcher l’unification territoriale des trois cantons kurdes de Syrie, le canton d’Afrine, le plus à l’ouest, restant ainsi isolé du reste du Rojava (le Kurdistan syrien).

 

TURKEY – A growing civil war (En–Fr)

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires