Turquie : le Hamas toujours sous l’aile d’Erdogan ©

 

Les Turcs sont en train de tromper Israël, les Iraniens trompent les puissances mondiales, et tout le monde se tient tranquille par e que cela arrange tout le monde de rester calme pour le moment. Par le passé, quand le terrorisme fomenté par le Hamas, à partir de la Turquie et que l’enrichissement du programme nucléaire iranien étaient les questions les plus importantes en cours pour les décideurs politiques israéliens, le gouvernement n’hésitait pas une seconde à mobiliser, manipuler, inciter et provoquer la réaction de l’opinion publique. Aujourd’hui, il préfère fermer les yeux. Le silence des agneaux » est devenu une obligation. 

En dépit des accords entre Israël et la Turquie – qui a mis un terme à l’affaire du Mavi Marmara et a conduit à une relance des relations entre les deux pays – la branche armée du Hamas continue d’être opérationnelle et de s’entraîner, planifier ses mauvais coups en Judée-Samarie depuis Istanbul, en pleine connaissance de cause qui’l est bien sous la protection des services de renseignements et de sécurité turcs, le MIT. Israël a exigé de la Turquie qu’elle ferme les bureaux du Hamas à Istanbul, au cours des négociations entre les deux pays. Les Turcs ont refusé, tout en précisant pour la forme que le bureau du Hamas ne traiterait que des « questions politiques ». 

 

En effet, Saleh al-Arouri, le principal représentant du Hamas à Istanbul, membre de la branche armée du Hamas, a bien déménagé au Qatar, mais ceux qui opèrent au sein de la branche du Hamas à Istanbul à sa place sont, comme lui, des membres de la branche dite « militaire » du Hamas libérés comme lui au cours de l’échange pour rendre sa liberté à Gilad Shalit. 

Le Bureau d’Istanbul a pour principale mission de continuer à bâtir une infrastructure armée du Hamas en Judée-Samarie, de continuer à récolter de l’argent et de l’envoyer en Judée-Samarie à des fins terroristes et de continuer à recruter le plus possible de volontaires – essentiellement des étudiants palestiniens  étudiant en Europe – afin d’établir des cellules terroristes en Judée-Samarie. Le filtrage initial des volontaires, leurs tests d’habilitation de sécurité et leur entraînement de base, tout cela se déroule sur le sol turc, dans des bâtiments confiés par les services de renseignements turcs et qui appartiennent désormais au Hamas. L’attentat récent contre l’Ambassade israélienne à Ankara, mercredi dernier, peut servir d’indicateur de la présence du Hamas dans cette zone.

 

Le Hamas opère sur le territoire turc avec prudence et sous le voile du secret. En même temps, les organisations turques, telles que l’IHH, qui est à l’origine des incidents du Mavi Marmara, ont eux-mêmes, des bureaux à Jérusalem. Les représentants de ces organisations turcs ne font pas que de soutenir des institutions caritatives et religieuses et de promouvoir le tourisme musulman en Turquie ; ils sont aussi profondément impliqués dans des mouvements islamistes à Jérusalem, dans une tentative pour augmenter l’influence de la Turquie dans la capitale israélienne.

Cela inquiète, non seulement, les forces de sécurité locales, mais aussi les autres pays de la zone qui ont des intérêts évidents concernant le Mont du Temple. Ces pays ont demandé au gouvernement israélien de mettre fin à ces activités, mais Israël ferme les yeux de façon à ne pas torpiller d’entrée l’accord tout frais avec la Turquie.

Les Etats-Unis, qui ont signé l’accord nucléaire avec l’Iran, ferme également les yeux, bien qu’ils sachent pertinemment que l’Iran viole l’accord le plus clair de son temps. L’Iran a l’autorisation de produire 300 kgs d’uranium enrichi à 3,6%, alors que les inspections de l’AIEA ont révélé que l’Iran a largement déjà produit 330 kgs, sans apporter la moindre explication aux 10% supplémentaires. Cela ne constitue pas une déviation importante concernant l’accord, mais les sources bien informées disent que l’erreur de l’Iran est intentionnelle et faire pour examiner de près les réactions mondiales à ses violations successives. 

En effet, un rapport publié il y a environ deux semaines par des inspecteurs de l’AIEA déclare que l’Iran « remplit pleinement les prérequis de l’accord ». Il semble que même l’ONU manifeste une grande clémence envers l’Iran -probablement due à d’énormes pressions américaines.

Ces violations n’ont pas à voir uniquement avec l’Uranium. Selon l’Associated Press, les puissances qui faisaient partie de l’accord avec l’Iran ont livré des informations au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, disant que l’Iran prduit des pièces pour les centrifugeuses avancées, en violation de l’accord. C’était il y a à peine six mois et les Iraniens continuent de tester les limites de nations prêtes à ne rien dire.

L’Institut des Sciences et de la Sécurité Internationale, dirigée par l’ancien inspecteur du programme nucléaire irakien, David Albright, a révélé, il y a environ un mois, que l’Iran échappait à certaines restrictions de l’accord et il a révélé que le Congrès a déjà reçu des informations de l’Administration américaine en janvier soulignant ces violations. L’Administration craint, cependant, que toute pression contre l’Iran affaiblirait le régime actuel dirigé par Hassan Rouhani et affecterait ses chances d’être réélu en avril. Par conséquent, Washington fait plus que de se tenir tranquille : il fait aussi pression sur Israël et d’autres pays dans le but de réduire au silence toute plainte contre ces violations iraniennes en chaîne.

Par Alex Fishman :

ynetnews.com

Adaptation : Marc Brzustowski