Par une magnifique journée d’hiver à l’est de Jérusalem, je me suis rendu dans le village de Hizma en Cisjordanie, situé à environ cinq kilomètres à vol d’oiseau de Ramallah, la capitale de l’Autorité palestinienne. J’avais prévu de passer l’après-midi avec les soldats de l’unité combattante de Masada, basée au camp Anatot, près de la grande ville israélienne de Ma’aleh Adumim, et circulais dans un convoi composé de deux véhicules blindés. Objectif :  me rendre compte par moi-même sur le terrain de cette étrangeté que constituent ces éléments féminins, au sein de cette unité très particulière. Partir en patrouille avec des femmes combattantes du bataillon (unité) Massada, ne fut pas pas une promenade de campagne, mais une expérience tout à fait  surréaliste.

Si vous avez vu la célèbre comédie Hollywoodienne des années 80 « Private Benjamin », avec Goldie Hawn, et que vous en avez conclu que les femmes dans les unités de combat de l’armée israélienne, pourraient avoir la moindre ressemblance ce genre de personnage de JAP (American Jewish Princess), permettez-moi de vous dire que vous faites fausse route. Jetez vos idées préconçues aux orties, faites fi de tous vos préjugés, et réfléchissez-y à deux fois, avant de vous faire une opinion.
Désamorcer des situations explosives

Je me suis donc retrouvé aux côtés du Lt. Ma’or Lagali, commandant de l’unité de combat Masada, en poste à l’un des principaux carrefours sur la route qui mènent à Hizma. C’est un village de plus de 8 000 habitants, qui est le théâtre de violences récurrentes ; lancé de pierres et attentats à la bombe incendiaire contre des personnes et des véhicules qui circulent sur la route 60, sont monnaie courante ici. Lagali m’explique les défis auxquels ses soldats sont confrontés au jour le jour, et leur façon d’interagir avec la population locale au jour le jour, pour désamorcer des situations explosives.

Au terme de son explication, je lui demande si ses soldats patrouillent toujours à travers le village, dans la relative sécurité de leurs voitures blindées. Lorsqu’il m’apprend qu’ils patrouillent le plus souvent à pied, je lui demande si je pourrais me joindre à eux pour une ronde, afin d’être aux premières loges pour me rendre compte des défis quotidiens auxquels ses soldats, hommes et femmes sont confrontés.

Après une minute de conciliabule, par talkie-walkie interposé, avec sa hierarchie, Lagali m’annonce que ce sera possible, à condition d’adopter les quelques mesures de précautions qui s’imposent. « Il y aura une voiture blindée devant, deux soldats armés qui suivront à pied, puis vous et moi, ensuite deux autres soldats armés derrière nous, et enfin, une autre voiture blindée à l’arrière », m’informe-t-il.

Un danger à chaque coin de rue

Et c’est ainsi que la déambulation discrète à travers la rue principale de ce village arabe de Cisjordanie que j’imaginais, s’est muée en procession militaire, parmi les locaux qui vacquaient à leurs occupations quotidiennes. Certains nous jetaient des regards perplexes. Alors que nous passions à côté d’une voiture, le conducteur a fait mine de vouloir s’éloigner, mais a instantanément reçu l’ordre de rester un moment à l’endroit où il se trouvait, jusqu’à ce que nous l’ayions dépassé en toute sécurité. J’ai compris qu’ils veillaient à ce que le conducteur soit dissuadé de se joindre à notre mini-convoi.

Dans un tel contexte, on se rend rapidement compte que même ce qui a l’air le plus inoffensif, pourrait à tout moment, potentiellement devenir un immense danger pour les soldats en patrouille, considérés par certains comme les membres d’une force d’occupation et de fait, des cibles légitimes. Nous sommes ensuite passés devant une quincaillerie, dont les abords étaient jonchés de conduites de gaz. Puis, un magasin de réparation de pneus, pouvant représenter un autre vrai danger, dans la mesure où justement les pneus enflammés, lancés contre les soldats israéliens, ont vite de fait de rouler vers leur cible pour l’embraser, comme c’est régulièrement le cas en période de regain de tension. Sans compter qu’à tout moment, quelqu’un pourrait surgir en brandissant un couteau pour tenter de poignarder un soldat par derrière. Et bien d’autres dangers encore, guettent la patrouille à chaque coin de rue.

Il y a quelques années, alors que j’étais bénévole au sein d’une unité locale de la Police des Frontière, j’avais suivi un cours dans lequel on NOUS apprenait l’ingéniosité des terroristes, qui cachaient des explosifs dans les endroits apparemment les plus inoffensifs, comme le socle d’une cage à oiseaux, sur le seuil d’un magasin animalier, par exemple, ou bien à l’intérieur d’une caisse de CD dans un magasin de musique, où à l’étalage d’un primeur, dissimulés dans une pastèque, voire même, à l’intérieur d’une miche de pain.

Voilà le genre de dangers, auxquels les femmes combattantes que j’ai rencontré cette après-midi là, étaient exposées. Et c’est ce à quoi sont confrontées un nombre exponentiel de jeunes femmes, qui choisissent volontairement de servir sous les drapeaux dans les territoires disputés, et dans d’autres régions particulièrement touchées par le conflit israélo-arabe.
Des parents à l’épreuve du choix de leur fille

Pour ce père de deux jeunes adolescentes, il y a là largement de quoi se faire un sang d’encre. Comment est-ce que je réagirais si l’une de mes filles m’annonçait qu’elle a choisi de risquer de s’exposer à ce genre de danger, à chaque fois qu’elle quitte sa base pour prendre son service ? Sachant qu’elle aurait pu choisir un poste plus tranquille, pour s’acquitter de son devoir militaire.  » Mon père est toujours très inquiet, comme au premier jour « , avoue le lieutenant Sharon Bronar, âgée de 21 ans. La jeune femme, originaire de Beit Zayit, est l’officier responsable d’un bataillon de 18 jeunes hommes et jeunes femmes soldats, qui sont régulièrement en mission sur le terrain par tous les temps, chaleurs torrides, ou froid polaire, parfois jusqu’à 12 heures d’affilées. Sans compter qu’elles doivent effectuer une myriade de missions en première ligne, comme des fouilles, maison par maison, en quête de caches d’armes, par exemple.

« Il dit toujours qu’il ne dort pas de la nuit et qu’il n’arrive pas à croire que je fais tout ça. Mais il est fier de moi au fond, et il comprend pourquoi je le fais. Bien sûr, mes parents ont essayé de m’en dissuader. Mais ils n’avaient aucune chance d’y arriver. Je savais que c’était ça que je voulais. Alors finalement, ils me soutiennent, même si ce n’est pas de gaîté de cœur. « 

Le Sgt. Adi Weiss, vit la même expérience avec ses parents. « En fait, ma famille m’a soutenue dès le début. Ils ont tout de suite approuvé mon choix. ça vient du fait que ma mère aurait bien aimé faire la même chose, quand elle a fait son service militaire, mais qu’à son époque, ce n’était pas possible. Mais c’était son rêve. Elle a pris une autre voie au sein de l’armée et a fait un excellent travail. Mais la vérité c’est qu’elle  vit cette expérience de soldate combattante par procuration, à travers moi. Du coup, dans mon cas, j’ai eu un soutien familial total.

Des personnalités bien trempées

«Dans ce type de rôle, on a vraiment besoin de ce soutien pour survivre. Quand les choses se corsent, quand ça pourrait mal tourner, c’est vraiment ça qui aide à tenir le coup », dit-elle.

Dans la plupart des autres pays, ces jeunes filles brillantes seraient probablement en train de faire leurs études universitaires. Ou déjà investies dans la carrière de leur choix. Mais en Israël, alors qu’un pourcentage croissant de la population essaye de se soustraire au service militaire, pour des raisons religieuses ou autres, la majorité continue de servir sous les drapeaux, 32 mois pour les hommes et deux ans pour les femmes.

Contrairement à Weiss, qui aspirait clairement à rejoindre une unité de combat depuis son premier jour à l’armée, Bronar, son officier supérieur, est arrivée à ce poste d’une manière très différente. «J’ai été sélectionnée au départ pour servir dans la marine. J’officiais comme tatzpitanit, c’est à dire, opérateur de vidéo surveillance à distance. Mais après quelques mois, j’ai réalisé que ce n’était pas fait pour moi, et j’ai demandé à être mutée ailleurs », confie-t-elle au Jerusalem Report.

« Cette idée de devenir combattante, au départ c’était un joke, on plaisantait là-dessus avec certaines des filles de mon régiment dans la marine. Mais ça a fini par devenir vrai, et j’ai réellement intégré cette unité combattante. Je voulais un poste plus intéressant, avec plus d’action surtout. Je voulais faire partie de ceux qui protègent le pays, on en revient toujours là. Aujourd’hui, en Israël, il y a beaucoup d’appelés qui ne veulent pas être recrutés pour servir dans ces unités là. »

Mixité et égalité des chances

Je lui ai demandé ce qu’elle et ses collègues pensaient de ceux qui font tout leur possible pour éviter le service militaire. Sont-elles en colère contre eux? « Chaque personne à ses raisons personnelles par rapport à ça », a déclaré M. Bronar, «mais du coup ça donne l’occasion à des filles d’accéder à ces postes, elles sont très capables, et opérent au plus haut niveau possible.

«On a constaté au cours de ces dernières années que la mixité fonctionne très bien dans ces unités. Je suppose que moins il y aura de garçons pour vouloir ces postes, plus il y aura de place pour les femmes. Mais une fois sur le terrain, personne ne pense plus en terme de genre, et être un homme ou une femme, c’est pareil. Nous sommes tout simplement des soldats qui font ce qu’ils ont à faire du mieux qu’ils peuvent « , conclue-t-elle.

Lagali a d’ailleurs pointé que maintenir l’équilibre et l’harmonie entre les deux sexes est un défi pour un commandant de l’unité combattante Masada.  » Le Lt. Bronar est une femme officier, et elle a un certain nombre de soldats mâles et femelles sous son commandement, chacun remplissant un rôle spécifique. Il n’y a pas de division du travail qui serait attribué en fonction du genre des individus. Pas plus que le genre ne détermine le type de mission qu’on leur confie. Nous considérons la personne uniquement en fonction de ses compétences et ses aptitudes. Quiconque veut progresser et passer à un niveau supérieur, le peut. Aucun obstacle ne viendra se mettre en travers de son chemin pour l’en empêcher » affirme le commandant.
Au service des arabes et des Juifs

 » Le rôle de cette unité est d’assurer l’ordre public, de garantir la sécurité de tous ceux qui vivent ici et de ceux qui passent dans ce secteur. En fin de compte, mon travail consiste à maintenir le calme, pour le bien-être des Juifs, des Palestiniens, pour quiconque se trouve dans ce périmètre. Notre rôle spécifique ici, c’est le maintient de la paix entre Israéliens et Palestiniens – et quand je parle des Israéliens, j’entends aussi les arabes Israéliens bien sûr « , précise-t-il.

Est-ce que cela comprends aussi les juifs qui résident dans les implantations, ai-je demandé. Les Palestiniens et certaines ONG, souvent accusés à juste titre, d’avoir un agenda politique ouvertement anti-israélien, affirment volontiers que l’armée israélienne de deux poinds deux mesures; de maltraiter les Palestiniens sous son contrôle en Cisjordanie d’un côté, tout en étant plus laxiste et permissive avec les juifs.

« C’est notre devoir que de traiter tous les Israéliens avec le même respect », martèle Lagali lentement. « Nous ne sommes pas ici spécialement pour les palestiniens. Nous sommes ici pour nous occuper indifféremment de toute personne qui serait source de problème, quelle qu’elle soit.  »
A armes égales

Dans certaines franges de la société israélienne, une perception traditionnelle du rôle de la femme, demeure encore profondément enracinée dans les moeurs. J’ai  donc interrogé Bronar, dans ce sens, pour savoir s’il y avait de jeunes appelés, issus de ces milieux, qui auraient du mal à accepter la présence de femmes combattantes  dans leur unité, leur égal de surcroit, et qui seraient encore moins disposés à être sous le commandement d’une femme officier.

«Peut-être qu’au début, cela peut être un peu plus difficile pour certains de l’accepter », a-t-elle admis. « Mais très rapidement tout le monde se respecte de la même façon. D’ailleurs vous savez, au début, même le contraire n’était pas évident pour certains. Il y a eu des officiers masculins qui ont trouvé étrange d’être en charge de soldates. Mais ils s’y fait très vite, dans la mesure où tout le monde a une valeur égale.

 » Même les soldats issus d’un milieu plus patriarcal avec une tendance à être plus machistes, par exemple, ont fini très rapidement par abandonner leurs préjugés. C’est l’un des grands avantages d’une unité mixte. Pour autant, il faut avoir conscience que quelqu’un qui a une tendance machiste, est très peu susceptible de se voir affecté d’entrée dans une unité mixte comme celle-ci « , précise Bronar.

Et s’il y en a encore dans la société israélienne qui doutent des compétences des femmes combattantes, il est évident que parmi les nombreux éléments extrêmement conservateurs de la société palestinienne et arabe, beaucoup doivent trouver bizarre, voire alarmant, d’être confrontés à une femme soldat. Bronar fait cependant remarquer qu’ils sont généralement un peu plus détendus quand ils ont à faire à des soldates. Ce qui suggère que si les problèmes sont abordés sans agressivité, il est plus facile de s’entendre.

 » D’ailleurs, afin d’améliorer les relations avec le peuple palestinien, il y a des choses qu’un soldat ne pourra pas se permettre avec une palestinienne, alors que ce sera accepté de la part d’une femme soldat  » fait remarquer Lagali. « Par exemple, nous ne pouvons pas faire de fouille corporelle d’une femme. Seules les filles le peuvent. Et c’est donc ainsi que nous procédons afin de respecter la pudeur de ces femmes. Cela contribue à atténuer au quotidien l’impact négatif sur leur qualité de vie. Mentalement, être une femme combattante soulève un certain nombre de défis. Mais croyez-moi, celle qui est arrivée jusque là, et qui a la force de caractère de faire ce qu’elles font, est capable de relever tous les défis et de résoudre n’importe quel problème.

Les limites qu’impose la physiologie féminine

En décembre 2015, j’ai sollicité une interview pour The Report, avec le lieutenant-colonel Yuval Heled, chef du département de physiologie militaire au sein de Tsahal. Au cours de notre entretien, nous avons abordé l’éventualité d’ouvrir tous les postes au sein des FDI, aux femmes. Cette question a été abordée dans le sillage de la décision des militaires américains, de permettre aux femmes d’accéder à des postes d’élite, au sein de la Marine américaine. Les femmes peuvent d’ores et déjà accéder à 93% des postes au sein des FID, même ceux de tout premier plan, y compris pilotes de chasse. Heled a déclaré que «les femmes peuvent être de grands soldats», mais que la physiologie fondamentale du corps féminin, leur impose des limites dans les activités combattantes de haut niveau, dans la mesure où elles sont davantage exposées à un nombre beaucoup plus élevé de blessures lors des combats, que leurs homologues masculins.

« Les femmes sont jusqu’à cinq fois plus victimes de blessures dûes au surmenage,  même après avoir suivi un entraînement intensif « , a déclaré Heled.
Bruner a franchement abordé ce sujet d’elle-même. « C’est important pour moi de souligner qu’il en coûte davantage, tant physiquement que socialement aux femmes des unités de combat qu’à leurs homologues masculins. Il ne s’agit pas d’exercer un simple travail à l’armée de neuf à cinq. Leur dévouement et leur altruisme sont vraiment remarquables. Elles sont ce que le pays a de mieux à offrir. C’est très lourd physiquement pour les femmes qui se blessent plus facilement, qui ont des problèmes de genou, ou de dos, du fait de leur spécificité physiologique féminine.

«Autre chose qui mérite d’être mentionné, ajoute-t-elle, c’est l’excellence des soins dont nous bénéficions, de la part des physiothérapeutes, des médecins et dans d’autres domaines du paramédical. C’est ce qu’on peut rêver de mieux. Sans compter le soutien psychologique dont hommes et femmes soldats peuvent bénéficier après chaque incident ou exercice, s’ils en ressentent le besoin.
Weiss a dit qu’elle s’entraînait comme gymnaste depuis l’âge de 11 ans. Et grâce à cette discipline physiquement et mentalement exigeante, elle était particulièrement bien préparée à être combattante. «Je suis arrivée avec un très bon niveau de fitness. Je recommande vraiment à toute fille appelée sous les drapeaux, qui possède un réel acquis dans une discipline sportive, et qui sait ce que c’est que de s’entraîner et d’avoir une discipline physique, de s’enrôler comme combattante. C’est fait pour des individus psychologiquement résistants qui peuvent supporter la confrontation. Qui ont un mental assez fort qui leur permet de s’entraîner jusqu’à cinq fois par semaine, tout en étant encore au lycée. Celles-là je pense, sont capables de relever les défis auxquels les combattantes sont confrontées,  » dit-elle.

Alors, ces deux impressionnantes soldates combattantes, envisagent-elles de faire carrière dans l’armée, au sein de leur unité combattante, une fois terminé leur service militaire obligatoire ? « Je ne sais pas encore ce que je vais faire, » répond Weiss en riant. «Je suis tellement investie dans le présent et ce que je fais en ce moment, que je n’ai pas vraiment de projet d’avenir. J’imagine que je vais voyager et étudier.

Quant à Bronar, elle a signé pour quatre ans. Va-t-elle vouloir rempiler pour plus longtemps?  » C’est tout à fait possible que je le fasse, » dit-elle avec un grand sourire et un clin d’œil.

Espérons que son père ne lira pas ces lignes !

Paul Alster est un journaliste basé en Israël. Suivez-le sur Twitter @paul_alster et visitez son site Web: www.paulalster.com

Jerusalem Post

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Yaacov

Pitoyable ces juifs américains.
Incapable de penser avec leur cerveau.
Ils ne font que réagir, soumis qu’ils sont, à leur sentiment, à leur désir…
Mais voilà les sentiments ne sont pas à l’épreuve de la vérité.
Nous verrons lorsqu’une soldate de l’armée américaine sera capturée par ISIS ce qu’ils en feront.
Vous verrez alors sur tous les réseaux sociaux l’humiliation de l’armée américaine avec tous les effets que cela provoquera sur la population civil.
Sans parler de la démotivation des vrais combattants hommes qui eux chercheront les faveurs de ces femmes combattantes.