Trump réussira t-il à faire une percée vers la Paix en 2018?

L’objectif du Président américain Donald Trump visant à générer une rapide amélioration des relations entre Israël et le monde Arabe, y compris les Palestiniens d’ici 2018,ne dépend pas seulement du Premier Ministre Binyamin Netanyahu et du Président de l’Autorité Palestinienne, mais il dépend plus largement de la façon dont l’Administration Trump va pouvoir gérer le conflit continuel entre le Qatar et ses puissants opposants Arabes : l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.

Jusqu’à la fin de cette semaine, Trump a rejeté les efforts du Secrétaire d’Etat Rex Tillerson et du Secrétaire à la Défense James Mattis, pour résoudre le Conflit du Golfe par la diplomatie. Au lieu de tenir compte de leur avis, le Président a pris conseil auprès du Ministre saoudien de la Défense, le Prince Mohammed bin Salman, et du Ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir, qui se sont rendus en visite à Washington cette semaine. Tillerson et Mattis ont tenté d’organiser une conférence entre l’Arabie Saoudite, de façon à alléger progressivement les tensions, mais Trump a torpillé cette initiative en adoptant la ligne dure suivie par Riyad.

Une situation complexe continue de s’amplifier ces derniers jours, concernant la diplomatie américaine visant à entraîner Israël et les Palestiniens et à les faire grimper à bord d’un nouveau processus de paix. Les signes de mouvement sur ce t fluctuent entre crises répétitives et la marque fugace de certains progrès allant en ce sens :

1.La controverse s’agissant de la fourniture d’électricité à Gaza tombe sous le premier registre de crise conflictuelle. Certains cercles prétendent que a crise est artificielle, puisque l’enclave palestinienne reçoit presque autant de puissance électrique maintenant qu’auparavant. Ce qui change, c’est l’exercice nouveau d’une pression accentuée, de la part de l’Egypte, d’un côté et de l’Autorité Palestinienne de l’autre, dans l’espoir de renverser la poigne de fer du Hamas dans la Bande de Gaza ou de contraindre ses dirigeants à se plier à leur ligne politique. Pas plus le Président égyptien Abdel Fattah El-Sissi que le Président de l’Autorité Palestinienne n’ont réalisé de véritable progrès en ce sens.

Le Hamas refuse obstinément de céder aux exigences du Caire qu’il réduise ses relations avec le Qatar dont il dépend presque entièrement, alors que le Hamas a lancé sa contre-offensive psychologique visant à entraîner Israël dans cette controverse inter-arabe en proférant des menaces vides de déclencher une « explosion ».

Israël a répliqué par une contre-menace, jeudi 15 juin : la proposition de transférer la valeur d’une heure d’électricité accordée aux villes palestiniennes de Judée-Samarie, afin de stimuler l’approvisionnement vers Gaza.

Cette manœuvre maintient la question toute entière de l’électricité dans la cour d’où elle a été lancée : Ramallah.

2. Une pluie de concessions israéliennes tombe sur les Palestiniens, à en juger par le ton de la plupart des rapports quotidiens. Certaines sont vraies ou faisables, d’autres fausses ou destinées à alimenter les promesses ne valent que pour ceux qui les écoutent. Mais, en résumé, elles sont destinées à impressionner le Président Trump par la bonne volonté manifeste du Gouvernement Netanyahu envers son initiative de paix et la disponibilité à prendre des mesures de soutien pour l’accompagner. En fait,el Premier Ministre prépare le terrain pour l’arrivée prochaine de Jason Greenblatt, l’envoyé spécial de Trump cernant la question palestino-israélienne.

3. Le Secrétaire d’Etat Tillerson a informé, cette semaine, le Sénat que l’Autorité Palestinienne aurait donné son accord en vue d’arrêter le versement de salaires aux familles des terroristes palestiniens tués en menant leur attentat contre des Israéliens. Les responsables palestiniens ont, sans aucun doute, laissé entendre cette « mesure » afin de démontrer leur propre bonne volonté à l’égard de l’initiative de Trump, cependant, avoir la moindre intention de la faire suivre d’effets concrets.

4. Des reportages des médias et les découvertes d’instituts arabes de recherche ajoutent les prédictions suivantes sur le sort des négociations générées par l’Administration Trump entre Israël et le monde arabe :

A. A un moment donné durant l’année 2018, Trump, Netanyahu et les dirigeants arabes dominants comme le Roi Salman, le Président Egyptien El-Sisi et le Prince couronné des Emirats Arabes Unis , Mohammed bin Zayed al-Nahyan. organiseront un sommet spectaculaire

Ils publieront une déclaration commune signalant la normalisation par phases des relations avec Israël par des mesures préliminaires telles que l’échange de délégations économiques et commerciales, l’ouverture du bureaux d’échanges commerciaux et de vols de lignes de transport et de voyageurs dans les cieux arabes. Aucun des chercheurs qui préfigurent ces phases n’est clair sur le rôle joué par les Palestiniens dans l’enchaînement de ces événements.

B. Pendant ce temps, Israël fera des concessions de façon à améliorer la vie des Palestiniens ordinaires, comme la suppression de certains checks-points, la diffusion de perde construire dans des villes palestiniennes, comme à Qalqiliya, cette semaine, -ce qui a fait hurler la droite de l’échiquier – et une offre plus variée de travail en Israël.

C. Israël et l’Autorité Palestinienne approfondiront et renforceront leur coopération sécuritaire. L’Administration Trump fera tout pour persuader les Palestiniens de cesser leur incitation contre l’Etat Juif et de stopper les versements aux familles de terroristes palestiniens condamnés et à d’autres multirécidivistes sécuritaires.

D. Des négociations directes israélo-palestiniennes s’ensuivront, sans précondition d’aucun camp et leur extension aux gouvernements arabes qui y siégeront.

E. A la fin d’une période de quelques années, ce processus mûrira pour se transformer en discussion sur les questions fondamentales de la controverse : l’existence ou non d’un Etat Palestinien, les frontières futures, les implantations, Jérusalem et les réfugiés.

En d’autres termes, l’année 2018 verra la construction de relations normales entre Israël et les pays arabes, qui pourront être suivies à une date ultérieure par un processus de paix palestino-israélien. Le Président Trump s’est clairement emparé du levier des relations avec Riyad, le Caire et Abu Dhabi, afin de pousser Israël et les Palestiniens à revenir à la table des négociations.

L’idée est simple : l’amélioration des relations entre Israël et le monde arabe résonnera positivement sur les relations israélo-palestinienne. Cela apparaît comme la formule de Trump pour la paix. Mais il y a un hic : cela dépend lourdement de la capacité du Président des Etats-Unis à maintenir de bonnes relations avec le monde arabe sur le très long terme.

 

DEBKAfile  Exclusive Report  June 15, 2017, 8:56 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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ixiane

La question sur la PALESTINE a été réglée en 1922 à SAN REMO : 75% de la Palestine aux arabes , ( devenue la Jordanie ) 25% aux Juifs, ( devenue ISRAEL de la Mer au Jourdain ) point .
Jamais ISRAEL n’aurait dû accepter un nouveau partage de ses 25% !!! C’est vrai qu’ISRAEL était un pays naissant, faible , mais aujourd’hui il a les moyens de se faire entendre et d’affirmer haut et fort ce TRAITE à SAN REMO !!!
Les arabes palestiniens ont leur pays à l’Est du Jourdain !!! Il faut leur marteler cette réalité !!

trenderMichel Assouline

Je pense que le président Trump est un véritable ami d’Israël , cependant il ne comprends rien à la situation au moyen orient.
Il n’y a qu’a voir les manifestations de joie des palestiniens suite à l’assassinat sauvage de la jeune soldate de 23 ans , pour comprendre le degré de haine des palestiniens.
Les Israéliens qui vivent quotidiennement le terrorisme savent qu’ils ne peuvent faire confiance à la parole de Mr Abbas , qui est un Yasser Arrafat en costume.
C’est à dire un ignoble chef terroriste qui pense parvenir à ses fins par la terreur et non la négociation.
Le plan de Dieu c’est la Judée Samarie aux hébreux , et c’est la seule solution.
Ben gourion disait Celui qui vit en Israël doit croire aux miracles.
Golda Meir disait quand les arabes aimeront leurs enfants comme les juifs , la paix sera possible,
on en est loin malheureusement.

trender

Voeux pieux…qui se heurteront à des réalités , comment vont s’enrichir les leaders terroristes si l’excuse d’Israël n’est plus la pour expliquer aux populations racketees leur sort…je n’y crois pas une seconde, trump, ne sera peut être même plus président dans un mois , tant Obama, Clinton, soros et les autres…dont l’Iran financent des actions contre lui

andre

Cela depend aussi, helas, de la guerre que des extremistes democrates decus de l’echec de Ms Hillary Clinton menent en permanence contre le President Trump. S’il arrive a mater cette forme d’emeute, il sera le premier president des Etats-Unis a pouvoir, avec la collaboration de pays arabes cherchant a sortir de l’impasse, mettre en marche la seule approche du probleme qui semble possible: obtenir la paix ou, pour mieux dire, une collaboration entre Israel, les Etats-Unis et une partie du monde arabe avant de vouloir resoudre la question palestinienne. Rien de positif en effet ne peut etre attendu de ce cote. Le president Trump sera contrecarre dans son action par une partie du monde arabe et par une partie, emmenee par la France (cf. le souhait de grands blocs s’opposant a l’hegemonie US du president Macron), de l’Europe. Le rapport de forces veritables (en dehors des discours) devrait lui donner l’avantage.