Donald Trump nomme le général « enragé » James Mattis à la Défense

L’ancien militaire de 66 ans, qui a fait toute sa carrière dans les Marine’s -Semper Fi, depuis 1969, serait le premier ex-général à prendre la tête du Pentagone depuis 1950. En avril 2016, on reparle de lui, lorsque, paraît-il, un mouvement de révolte grogne parmi les Républicains qui ne veulent pas de Donald trump, alors considéré comme une « caricature ». Ce groupement de « conspirateurs » républicains cherchent à trouver une parade constitutionnelle pour promouvoir la candidature de Mattis à la place de celle de Trump. On sait ce qu’il en fut, depuis. 

Matthis, alors Lieutenant-Colonel, a dirigé un bataillon d’assaut au Koweit, en 1991, pour en chasser Saddam Hussein. Immédiatement après le 11 Septembre 2001,  c’est lui qui débarque avec des engins amphibie en Afghanistan pour y dresser l’avant-poste des Marine et prendre les Taliban à la gorge, en plein cœur de leur territoire. Il déclare : « Vous savez, vous débarquez en Afghanistan, et vous avez des mecs, ça fait cinq ans qu’ils tabassent leurs femmes parce qu’elles ne veulent pas mettre de voile. Des mecs comme ça ne sont pas des vrais hommes ».

Lors de l’invasion de l’Irak, en 2003, il était Commandant deux-étoiles de la 1ère Division de Marine. Dans une guerre où beaucoup de généraux dirigeaient depuis leurs bureaux, il n’était pas inhabituel de le trouver au front au milieu de la nuit, avec les troupes.
Il succède à David Petraeus à la tête du CENTCOM entre 2010 et 2013.

Il a fait l’objet d’une attention particulière au cours d’une enquête criminelle, en 2006, quand une unité de Marine a fusillé 24 Irakiens, dont des femmes et des enfants désarmés, après l’explosion d’une bombe sous le véhicule de l’un de leurs camarades. 8 Marine avaient été directement inculpés, dont 4 pour meurtres non prémédités, et 4 officiers poursuivis pour défaillances dans la chaîne de commandement et de contrôle. En tant que Commandant d’une unité proche des accusés, Mattis est parvenu à faire tomber les accusations qui incombait à la plupart de ces hommes.

Juste après l’invasion et la capitulation de l’Irak, il rencontre des homologues de l’armée irakiennes, et déclare : « J’arrive en paix. Je n’ai pas apporté d’armes. Mais je vous supplie,  les larmes dans les yeux : si vous me baisez, je vous tuerai tous. »

Donald Trump serre la main de l\'ex-général James Mattis, qui devrait prendre la tête du Pentagone, le 19 novembre 2016 à Bedminster (Etats-Unis).
Donald Trump serre la main de l’ex-général James Mattis, qui devrait prendre la tête du Pentagone, le 19 novembre 2016 à Bedminster (Etats-Unis). (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
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Donald Trump avait réservé la primeur de cette annonce à ses partisans. Au début de sa tournée de remerciements pour ses électeurs, le prochain président des Etats-Unis a révélé, jeudi 2 décembre, qu’il entendait confier la tête du Pentagone au général à la retraite James Mattis, un militaire au franc-parler surnommé « l’enragé ».

« L’enragé, il est excellent », a-t-il annoncé en surprenant les milliers d’électeurs venus le voir à Cincinnati, dans l’Ohio, l’un de ces Etats remportés par le républicain le 8 novembre dernier. « Mad Dog » (l’enragé) est le surnom de James Mattis, 66 ans, qui serait le premier ex-général à devenir secrétaire à la Défense depuis 1950.

Il connaît bien l’Irak et la Syrie

Donald Trump avait récemment encensé James Mattis , se disant notamment « impressionné » positivement par sa position anti-torture. Il était l’un des « finalistes » pour ce poste crucial alors que Donald Trump a promis d’intensifier la guerre contre les jihadistes du groupe Etat islamique en Syrie et en Irak, deux théâtres d’opérations que le général connaît bien.

La future administration Trump comptera donc au moins deux anciens généraux, avec Michael Flynn, nommé conseiller à la sécurité nationale. Une situation inédite, qui risque de faire lever quelques sourcils dans un pays qui, depuis ses origines, a toujours exigé un strict contrôle des militaires par le pouvoir civil.

Le Congrès devra en outre accorder une dispense à l’ex-général Mattis. Une loi interdit en effet aux anciens militaires de devenir secrétaire à la Défense pendant sept ans, afin de sanctuariser la direction civile du ministère. Or James Mattis a quitté l’armée en 2013 seulement.

En 2010, le Général Mattis a remplacé le Général David Petraeus (actuellement l’un des favoris pour le poste de Secrétaire d’Etat -sinon que 3 généraux, cela pourrait devenir un peu « voyant »- en tant que chef du Commandement Central qui supervise les opérations à travers tout le Moyen-Orient. Matthis a affirmé que répliquer à « l’Islam Politique » est a question sécuritaire majeure (prioritaire) à laquelle les Etats-Unis sont confrontés. On le cite aussi en train de dire que le régime iranien est l’ « unique menace la plus durable contre la stabilité et la paix au Moyen-Orient« . Concernant Israël, on lui doit aussi une sortie, mettant en garde Israël contre le fait que la construction anarchique dans les territoires risquaient d’occulter les chances « pour la paix » et de conduire Israël vers un « Etat d’Apartheid » (sic. ). Une nouvelle loi est nécessaire pour approuver sa nomination qui exige d’outrepasser la loi fédérale des sept ans d’inactivité militaire pour devenir Secrétaire à la Défense.

JForum avec agences dont Franceinfo avec AFPFrance Télévisions

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