L’accord à venir entre Trump-Poutine et Erdogan fait parler de lui à travers tout le Moyen-Orient
Avec Israël, ce sera donnant-donnant et « pas de cadeau » à attendre

NBC news révèle que le Président russe Vladimir Poutine envisage de faire au Président Donald Trump, le « cadeau » de lui livrer l’ancien analyste de la NSA Edward Snowden, dans le cadre d’un schéma bien plus vaste, qui diffuse déjà une onde de choc au Moyen-Orient. Snowden a obtenu l’asile de Moscou après avoir dévoilé aux journalistes des secrets, il y a quatre ans. L’Administration Trump apparaît avoir organisé les fuites autour de cette rumeur entourant le lanceur d’alerte (divulgateur), comme ballon d’essai de cet accord donnant-donnant entre les deux Présidents, qui devrait rapidement en concerner un troisième, Recep tayyip Erdogan, dans le cadre d’un pacte trilatéral visant à mener la guerre afin d’éradiquer Daesh en Syrie et en Irak.

Quand Trump a é au téléphone avec Erdogan, mardi 7 février, celui-ci lui a dit que l’extradition d’Amérique du leader de l’opposition turque, Fettullah Gulen était la condition sine qua non de tout accord futur. Erdogan accuse Gulen, qui vit en exil aux Etats-Unis, d’avoir orchestré le coup d’Etat manqué contre lui, en juillet dernier et le complot en vue de son assassinat. Gulen a démenti avoir été impliqué dans ce coup d’Etat.

Erdogan a clairement dit au Président américain que s’il veut faire de la Turquie un partenaire dans la lutte contre le terrorisme, le Parti de Gulen doit y être compris comme organisation « terroriste », dans les rubriques que Trump a promis d’examiner. Le dossier Gulen devrait être transmis à un tribunal américain pour voir s’il comporte une base suffisamment solide en vue de son extradition. Quatre jours plus tard, le vendredi 10 février, le nouveau directeur de la CIA, Mike Pompeo est arrivé à Ankara pour son premier séjour à l’étranger, afin de discuter des modalités de coopération en Syrie. Il transportait avec lui le dossier Gulen.

L’Administration Trump a étendu ce compromis par une tentative d’obtenir l’extradition de’Edward Snowden de la part de Moscou, que le Président a présenté comme un « traître » et « espion ». Cela pourrait compter comme un geste de Poutine visant à promouvoir le pacte tripartite qui est censé donné le coup d’envoi de leur aventure commune au Moyen-Orient.

Depuis Ankara, le nouveau directeur de la CIA a poursuivi vers Riyad,pour voir s’il est possible d’atteler les Saoudiens à ce convoi.

Trump était tout-à-fait sérieux quand il a promis que « Les Etats-Unis détruiront rapidement et complètement l’Etat Islamique – Daesh ». Il propose de se lancer dans cette tache herculéenne qui appelle à une coalition de plusieurs armées et dont les conséquences sont imprévisibles. Quand George W. Bush a mis en place les moyens de détruire Al Qaïda en Irak, il y a 11 ans, il n’avait jamais imaginé qu’il créait un terrain fertile à l’émergence d’une menace équivalente, avec l’Etat Islamique.

Par conséquent, la mission de détruire Daesh ne peut pas s’arrêter là. es combattants doivent être prêts à soutenir une présence militaire de long terme, au Moyen-Orient afin de s’assurer qu’un nouveau fléau ne pointe pas immédiatement sa tête pour le remplacer.

Trump a aussi fait monter les enchères à l’intention de ses partenaires, s’ils acceptent ce pacte. C ce que signalent les informations rapportant que son Administration envisage d’estampiller le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne, son bras opérationnel et son service de renseignement comme organisation terroriste.

En plus de leur guerre conjuguée contre Daesh, le Président américain exige catégoriquement que ses alliés désignés se réunissent pour débarrasser la Syrie, l’Irak et le Yémen de la présence militaire iranienne. Cela requerrait une présence militaire écrasante au Moyen-Orient, de la puissance conjointe des armées des Etats-Unis, de la Russie, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte.

Son but est de renverser la République Islamique du piédestal de puissance majeure du Moyen-Orient auquel l’ont élevé son prédécesseur, le Président Barack Obama, Hillary Clinton et John Kerry, au cours de huit longues années de diplomatie exténuante et de dépenses de centaines de milliards de dollars.

Le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu n’aura donc pas besoin de défoncer une porte ouverte, en tentant de formuler une longue harangue à Trump sur les menaces posées par l’Iran et le Hezbollah, lorsqu’il démarrera sa visite à Washington le mercredi 15 février. Il ferait mieux d’ignorer les conseils des experts et conseillers  à domicile qui n’ont pas encore saisi les intentions du nouveau Président à la Maison Blanche, ni l’échelle du tremblement de terre que Trump et Poutine préparent pour la région toute entière.

Netanyahu trouvera le Président Trump parfaitement au coude la menace que l’Iran représente pour Israël. Mais il aura aussi besoin de comprendre qu’il y une nouvelle façon de conclure les affaires à Washington :

1. Trump met en place son ordre propre de ce que sont les priorités et ne devrait pas se laisser influencer par Israël.

2. Il demandera toujours une contrepartie à sa coopération.

3. Il en viendra toujours au fait, en particulier à la question directe : « Qu’est-ce qu’Israël, ses services de sécurité et Tsahal sont prêts à faire pour contribuer à son objectif primordial qui est de détruire l’Etat Islamique? »

Le Premier Ministre répondra, aucun doute, qu’Israël contribue déjà à cette guerre globale par la valeur des renseignements qu’il transmet, et bien d’autres formes d’assistance à la coalition dans sa guerre contre le terrorisme. Cependant,il s’apercevra certainement que cela ne suffit pas à satisfaire son hôte, qui demandera un engagement militaire plus direct à Israël, dans la campagne contre Daesh.

Trump soulignera le précédent de 2006, quand des officiers et des soldats des opérations spéciales israéliens ont pris part aux combats en Irak.

Puisque le Président destine les troupes saoudiennes, émiraties et égyptiennes à devoir se joindre à la campagne contre Daeshil envisage aussi que leurs armées combattent épaule contre épaule avec Tsahal afin de fournir ainsi une voie ouverte à la diplomatie vers un accord global israélo-arabe.

Trump garde en suspend depuis un certain nombre de semaines, sa décision de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Pendant ce temps, il s’attend à trouver avec Netanyahu les conditions d’une formule américano-israélienne pour l’avenir des communautés israéliennes de Judée-Samarie, sur exactement le même modèle que le défunt Ariel Sharon avait concédé à Bush [« sacrifier quelques implantations » contre un arrangement global sur 80% des implantations? La formule n’existant pas encore ou résultant des précédentes propositions -Taba-Camp David- inutile de spéculer à ce stade].

 

L’afflux de reportages prétendant que le Président américain aurait déjà pris une décision s’opposant finalement au déplacement de l’Ambassade à Jérusalem est infondé et résulte du travail de sabotage provenant d’éléments préalables à l’entrée de Trump à la Maison Blanche.

DEBKAfile  Analyse Exclusive  11Février  2017, 7:27 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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ixiane

C’est toujours la même solution qui apparaît :
UN Traité et un seul est valable, celui qui ne devait jamais être abrogé : le TRAITE DE SAN REMO !!!!
— 21 Etats arabes
— 1 JUIF
Ce petit confetti juif ne peut pas être partagé pour un nouvel Etat
OU alors donnez leur le tout, ce qui arrivera de toute façon si vous cédez !!!

Ratfucker

La prétention américaine à se mêler de la question des implantations se heurte à un obstacle insurmontable: le refus de l’Autorité palestinienne à accorder la citoyenneté palestinienne aux « réfugiés » (de la 5° génération), soit 44% de la population arabe de Judée Samarie, 48% de Gaza, afin de conserver 1)les subventions de l’UNRWA 2) le « droit de retour » indispensable pour perpétuer le conflit.