Documents déclassifiés du Pentagone tendant à prouver de manière irréfutable, pour l’Amérique, la culpabilité indéniable du tueur en Syrie, Bachar El Assad

Les États-Unis frappent une base aérienne en Syrie

VIDÉOS – Signe d’une intensification soudaine de l’action des États-Unis en Syrie, après l’attaque présumée chimique de mardi, 59 missiles ont été tirés sur une base aérienne du gouvernorat d’Homs. Donald Trump affirme avoir agi dans «l’intérêt de la sécurité nationale».

Donald Trump a déclenché jeudi des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée au «dictateur Bachar el-Assad», le président américain exhortant les «nations civilisées» à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre. Ces frappes, première opération militaire des États-Unis contre le régime syrien, ont été menées avec «59 missiles» de croisière Tomahawk, a annoncé la Maison Blanche, précisant qu’elles avaient visé la base aérienne de Shayrat «associée au programme» d’armes chimiques de Damas et «directement liée» aux événements «horribles» de mardi. Ce jour-là, un raid imputé à l’armée syrienne contre la localité de Khan Cheikhoun dans le nord-ouest de la Syrie a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants, et provoqué une indignation internationale.

Photo: AFP

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US President Donald Trump (Photo: Reuters)

US President Donald Trump (Photo: Reuters)

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), quatre soldats syriens ont été tués dans ces frappes. «On a la confirmation de la mort de quatre militaires dont un général de brigade de l’armée de l’air. L’aéroport a été presque totalement détruit: le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés», a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.

Dans une adresse solennelle à la télévision depuis sa résidence en Floride, Donald Trump a affirmé que ces opérations étaient «dans l’intérêt vital de la sécurité nationale» des États-Unis. Le visage grave, le président républicain a affirmé que l’Amérique était «synonyme de justice», appelant les «nations civilisées» à mettre fin au bain de sang en Syrie, ravagée par une guerre qui a fait 320.000 morts depuis mars 2011, jeté des millions de réfugiés sur les routes et provoqué la pire crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale. Donald Trump a encore accusé «le dictateur syrien Bachar el-Assad (d’avoir) lancé une horrible attaque avec des armes chimiques contre des civils innocents en utilisant un agent neurotoxique mortel».

Une «agression» selon la télévision syrienne

Alors que le président américain menaçait depuis mercredi de passer à l’action pour cette attaque «odieuse», le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, lui aussi en Floride, a justifié cette intervention lorsque des pays «franchissent la ligne», accusant la Russie, alliée de la Syrie, d’avoir manqué à ses responsabilités. D’après le Pentagone, Washington a prévenu Moscou à l’avance de ces frappes. Mais juste avant celles-ci, la Russie avait mis en garde les États-Unis. À l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui débattait depuis deux jours d’une résolution de condamnation de l’attaque, l’ambassadeur russe Vladimir Safronkov avait en effet averti des «conséquences négatives» en cas d’intervention militaire.

Après les frappes, Moscou va demander la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué le chef de la commission de défense de la Chambre haute du Parlement russe. «Ceci (l’attaque) pourrait être vu comme un acte d’agression des États-Unis contre un pays de l’Onu», a déclaré Victor Ozerov, selon l’agence RIA. Il a également estimé que ces frappes de missile risquent d’affaiblir les efforts menés pour combattre le terrorisme.

Avec cette frappe, Donald Trump a pris la mesure militaire américaine la plus directe depuis le début de la guerre en Syrie il y a six ans. Une décision qui accroît le risque d’une confrontation avec la Russie et l’Iran, les deux principaux alliés de Bachar el-Assad.

La télévision syrienne a qualifié ces frappes d’«agression», une source militaire syrienne évoquant des «pertes». Le gouverneur de Homs, la province où les frappes ont eu lieu, a pour sa part annoncé des «morts». «Il y a des martyrs, mais nous n’avons pas encore de bilan ni pour les martyrs ni pour les blessés», a affirmé Talal Barazi au téléphone à l’AFP. La coalition de l’opposition politique syrienne, au contraire, s’en est félicitée de l’action de l’administration américaine.

Aux États-Unis, l’intervention a été bien accueillie par nombre d’élus républicains et démocrates, mais beaucoup ont pressé le président de consulter le Congrès et de clarifier sa stratégie. Perçu comme un isolationniste et hostile à l’interventionnisme de l’Amérique au Moyen-Orient, Donald Trump avait reconnu mercredi que l’attaque chimique avait eu «un énorme impact» sur lui et que son «attitude vis-à-vis de la Syrie et d’Assad avait nettement changé».

Indignation internationale

L’indignation internationale a pris de l’ampleur après des images d’enfants pris de convulsions sous leur masque à oxygène, de personnes gisant dans les rues et saisies de spasmes, de la mousse sortant de la bouche. Le caractère chimique de l’attaque semblait se préciser, même si les circonstances restent controversées. La Turquie, où de nombreux blessés ont été évacués, a évoqué une exposition des victimes à un «agent chimique». Des médecins et des ONG comme Médecins sans frontières (MSF) ont également parlé d’«agents neurotoxiques», en particulier le gaz sarin. Ce gaz est inodore et invisible. Même s’il n’est pas inhalé, son simple contact avec la peau bloque la transmission de l’influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardio-respiratoire.

Le régime syrien a été accusé d’avoir utilisé du gaz sarin le 21 août 2013 dans l’attaque de localités aux mains des rebelles en périphérie de Damas, qui avait fait au moins 1429 morts, dont 426 enfants, selon les États-Unis. Mais le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a réaffirmé que l’armée de son pays «n’a pas utilisé et n’utilisera jamais» d’armes chimiques contre son peuple, «pas même contre les terroristes», expression du régime pour désigner rebelles et djihadistes. D’après lui, l’aviation a frappé mardi «un entrepôt de munitions appartenant» à des djihadistes et «contenant des substances chimiques». Une explication déjà avancée par l’armée russe mais jugée «fantaisiste» par des experts militaires.

  • Par lefigaro.fr
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Danielle

Quel intérêt aurait Bachar El Assad pour attaquer de cette façon son peuple. ?
Aucune, à moins qu’il ait des fous parmi son équipe, cela peut être probable ?
Par contre les rebelles ont plus d’un tour dans leur armes destructives !

Jankel

Savrément bien informé le bonhomme !!!!!!!!!!!!!!
Merci de nous ouvrir les yeux à coups de serpe! Sans paupières on voit effectivement mieux!
Stratège pargfait, Espion sur place, (que dis-je, Ubiquitaire!) et Chimiste distingué…Quel cerveau!

Jankel

Confrontation avec la Russie et l’Iran?????? Vous plaisantez? Truymp est en contact permanenty et direct avec Putin!!!! Et Putin très mécontent de l’initiative folle de Assad (SI C’ EST LUI QUI EST RESPONSABLE DU BOMBARDEMENT AU SARIN…Ce qui n’est pas sûr!!!???
Nous sommes aussi manipulés (et semble-t-il pour beaucoup, aussi cons (?)que les Allemands allant au cinéma voir la Deutsche Wochenschau sur la Brillante et Remarquable Retraite sur des Lignes de défense préparées! sic, de la Wehrmacht triomphante sur tous les Fronts en Novembre 1944 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Jankel

Pour mieux resituer ce qu’est mla Propagande et sa sottise intrinsèque il faut écouter les informations de la Deutsche Rundschau goebbelsienne des derniers mois de guerre où on pouvait croirte à la Victoire Finale du III e Reich! Alors, ce qu’on nous raconte aujourd’hui!!!!????
Wait and see…