Aujourd’hui jeudi 14 Juin 2018, nous célébrons le deuxième jour,  Rosh Hodesh, du nouveau mois hébraïque, Tamouz. Nommé d’après l’antique divinité du soleil babylonien (Ezéchiel 8:12–18), le mois de Tamouz est le dixième à partir de Tichri.

Il entame la « saison » (tekoufa) de l’été. Nous avons encore dans l’idée que la nature possède ses propres lois fonctionnant de manière autonome et immuable.

Nous employons des axiomes délimitant le « possible » et l’ »impossible » comme si la nature n’était soumise à aucune autre force que la sienne.

Il n’est pas difficile d’en comprendre la raison. La Nature, qui trouve sa parfaite illustration dans le soleil, est une force plutôt impressionnante. Bien que le soleil se trouve à une distance incommensurable de la terre, toute personne ayant déjà souffert d’un sérieux coup de soleil sait le peu d’importance que revêt cet éloignement face à l’immense quantité de chaleur, d’énergie et de lumière qu’il génère.

Lorsque nous exploitons cette énergie pour le bien ou pour le mal, nous avons le sentiment d’avoir maîtrisé des forces qui dépassent largement les nôtres. Nous nous concoctons une mixture épouvantable en mélangeant le culte de la nature à celui de nous-mêmes. Nous nous en servons pour détruire la planète sur laquelle nous vivons, les personnes avec lesquelles nous la partageons ainsi que notre propre intégrité spirituelle.

Les trois mois de cette saison, Tamouz, Av et Eloul, correspondent aux trois tribus du campement de Réouven – Réouven, Chimon et Gad – qui étaient placées au sud.

La forme de la lettre ‘het se compose des deux lettres précédentes de l’alef-beit hébraïque, le vav et le zayin (correspondant aux deux mois précédents Iyar et Sivan) reliées entre elles sur le dessus par un « pont » très fin.

En relation avec le sens de la vue, la forme du ‘het représente la dynamique de la lumière spirituelle qui est émise à partir des yeux (le vav) et la lumière matérielle qui provient en retour de l’objet observé, en direction des yeux (le zayin).

Le signe du zodiaque sous lequel il est placé est celui du « Cancer », du latin signifiant « crabe ».


Diverses interprétations ont été proposées à propos de ce lien. Selon Keli yaqar (ad Devarim 1, 1), l’une des caractéristiques du crabe est qu’il se déplace de côté. De la même façon, les enfants d’Israël, au lieu de se diriger vers Hachem le 17 tamouz, s’en sont détournés.
On a également rapproché le crabe, qui vit dans l’eau, de Moïse qui a été sauvé des eaux.

D’origine araméenne (tamouzi), le mot tamouz n’apparaît qu’une seule fois dans la Bible, où il désigne le nom d’une idole (Voir Ezéchiel 8, 14 et commentaires). Il y est connu à plusieurs reprises (Jérémie 39, 2 ; 52, 10 ; Zacharie 8, 19) sous le nom de « quatrième mois ».

Bien que son origine ne soit pas hébraïque, les lettres qui forment le mot tamouz sont présentées par certains comme les initiales – dans le désordre – de זמני תשובה ממשמשים ובאים (zemanei techouva memachmechim ou-baïm – « les jours du repentir sont imminents »), afin de marquer qu’avec ce mois commence le quatrième quart de l’année avant Roch hachana.

C’est en tamouz qu’ont été brisées les Tables de la loi, c’est en tamouz que l’on cessa, pendant le siège de Jérusalem, d’apporter le sacrifice quotidien, c’est en tamouz qu’un un chef militaire romain appelé Apostamos brûla un rouleau de la Tora, et c’est en ce même mois que ce même Apostomos érigea une idole sur le site où s’était élevé deuxième Temple de Jérusalem (Tour Ora‘h ‘hayyim 580).

 

L’exemple du peuple dans le désert

Notre fragilité en cette période sera mieux comprise si nous analysons ce qui s’est passé pour les bnéi Yisrael dans le désert.

Moshé a quitté le campement pour aller recevoir la Torah le 7 du mois de Sivane que nous venons de terminer ; il avait annoncé qu’il serait absent 40 jours et reviendrait avec la Torah. Le peuple a donc compté et attendu. Dès que les 40 jours furent terminésà ses yeux, il perdit espoir et alla se raccrocher aux anciennes divinités d’Egypte et fit le veau d’or.

Pourtant, le peuple n’avait fait qu’une petite erreur dans lecalcul des 40 jours. Une impatience et une infidélité de6 heures seulement. Manque de compétence, manque de confiance, manque de stabilité. C’est ce que nos Sages appelent l’action du Satane, le provocateur, le perturbateur qui met à l’épreuve.

Reconnaissance envers les femmes
Les femmes n’apportèrent aucun or de leurs bijoux pour faire cette idole et, depuis et de nos jours dans les familles pratiquantes, en reconnaissance de la stabilité qu’elles ont eu en ces jours d’épreuves, les femmes sont dispensées de tout travail pénible chaque premier jour de chaque mois, et plus encore en ce mois de Tamouz. Sérieusement. A bon entendeur… De plus, ce jour est vécu comme une fête chaque premier du mois par toute la famille et par ceux qui, eux, ne sont pas dispensées du travail (mari, enfants).

Roch Hodesh Tamouz plein de joies !

Sources:

J.K Zal

 la rabbanite Tsipporah Heller

 

 

 

 

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