Gabriel Albiac
Une explosion de camion à Jérusalem contre des piétons : quatre d’entre eux meurent. Rien de très différent de ce qui se passe partout en Europe. Mais à Jérusalem, la défense armée contre l’agresseur est immédiat. Et le meurtrier est tué avant qu’il n’arrive à donner libre cours à son massacre. Cela en soi est très différent.

Combattre ou mourir. Vous faites face à l’ennemi ou l’ennemi vous tue.

La différence est flagrante entre Israël et l’Europe: entre un jeune pays démocratique qui n’a pas honte d’exister et une vieille terre qui a inventé la démocratie il y a plus de deux siècles et semble déjà ne plus avoir aucun désir de se défendre ou avoir toute force.

Chaque citoyen israélien sait qu’il est encore en vie parce que sa vie est une lutte avec l’arme à la main. Aucun Européen n’est capable d’utiliser des armes autrement que pour tirer à blanc.

Soixante-deux ans après avoir été sauvée des nazis par des soldats américains, l’Europe reste sans armée. Et n’a pas le bénéfice qu’une armée moderne procure.

Les massacres de Paris, Nice, Berlin ont mis en évidence le manque d’un minimum de services opérationnels de renseignements européens.

Les Jihadistes assassinent dans les locaux de Charlie Hebdo ou dans un concert de rock and roll au Bataclan, circulent sans le moindre problème entre la Belgique et la France, transportant des explosifs, des munitions et des armes, sans aucun risque d’être incommodés par des contrôles de police «racistes».

Le meurtrier de Berlin circule librement à travers l’Europe, avant d’être, par un heureux hasard, tué lors d’ un affrontement dans le nord de l’Italie.

Aucun islamiste n’ignore dans quelle mesure assassiner en Europe est un jeu d’enfant aujourd’hui.

L’Europe est en train de perdre cette guerre. Il serait fou de ne pas en avoir conscience.
Les fantasmes d’une société perdue dans une rêverie sans fin ne pouvaient que conduire à cette guerre primitive. Non, la guerre n’est pas une histoire qui peut être effacé du comportement humain : les mammifères que nous sommes sont d’une espèce d’animaux particulièrement prédateurs. Seulement, si vous ne voulez pas être tué, vous devez tuer. A vous de choisir.
Si en Europe bat encore le désir de survivre, seule la création d’une armée forte peut l’aider.
En Israël, un meurtrier derrière le volant d’un camion sait qu’il n’ira pas loin s’il tire une balle dans la tête d’un citoyen. En Europe, il sait que la boule va rouler jusqu’à ce que vous la laissiez tomber, ou s’il tombe en panne d’essence.
Telle est la différence entre une société qui veut vivre dans la liberté et une société qui ne veut plus rien. Non, il n’y a rien de commun de part et d’autre dans cette guerre.

Gabriel Albiac Lopiz est un philosophe, écrivain et journaliste espagnol .

La Voix de Cadix

Traduction Google adaptée par JFORUM

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En juin dernier, un terroriste a poignardé une retraitée et un religieux au souk de Natanya. Il a été immédiatement neutralisé à coups de tomates, de pastèques, de tout ce qui tombait sous la main, et finalement, ne voulant pas lâcher son arme, a pris une balle dans la tête par un vigile. Ce n’est pas un déploiement massif de robocops ou de rambos armés jusqu’aux dents, comme pour Vigipirate, qui arrête les assassins, mais la détermination de tout un peuple à défendre sa vie et son pays. La France en est encore loin, avec ses bougies et ses fleurs.