La découverte, jeudi après-midi, des premiers débris flottants semblant appartenir à l’avion disparu, au large de l’île grecque de Karpathos a certes rapidement confirmé le pire. 

Disparition d'un vol Egypt Air Paris-Le Caire: le témoignage d'une employée de l'aéroport     Crédit Image: Petros Karadjias  AP  SIPA

Dans les sites parisiens, des « profileurs » ont en outre été chargés de détecter les personnes aux « comportements anormaux », et un système de reconnaissance faciale au niveau du contrôle des passeports, sera testé « dans les prochains mois », selon Aéroports de Paris.

A l’aéroport de Roissy, d’où l’A320 d’Egyptair a décollé, les enquêteurs visionnent bandes vidéo et autres, 48 heures après le crash de l’avion. Arrivé du Caire à 21 h 55 mercredi, il en a redécollé à peine une heure plus tard, peu après 23h, un laps de temps très court.

Selon une source proche de l’enquête, « aucune faille ou personne suspecte » n’a pour l’instant été identifiée. « Selon une source aéroportuaire, aucun incident n’a été vu sur ces images de vidéosurveillance », ajoute le journaliste de France 2. Toutefois, selon le ministre égyptien de l’Aviation civile jeudi, l’hypothèse d’une « attaque terroriste » serait « plus probable » que celle d’une défaillance technique. La liste des 56 passagers et des 10 membres d’équipage intéresse aussi les services de renseignements français, qui cherchent à savoir « si l’un d’eux serait défavorablement connu des services antiterroristes ».  » Il est beaucoup trop tôt pour dire s’il y a ou non un profil qui pose problème… ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de soupçons », a déclaré une source proche de l’enquête. 

A priori, aucun fret n’a été embarqué à Roissy. C’est ce qui s’était passé à bord de l’appareil de la compagnie Metrojet, en octobre dernier, détruit par un bombe artisanale de la taille d’une canette de soda, placée dans un bagage en soute.

Depuis novembre, de nouvelles mesures de contrôle ont été instaurées dans tous les aéroports français. Dernière étape, une phase d’inspection humaine avec l’éventuelle intervention d’une équipe de déminage: « pour les bagages de soute, c’est 100% de réussite », estime-t-il. Selon le spécialiste, « on aura du mal à faire plus, si ce n’est en ayant recours au profilage », déjà en pratique depuis les attentats de Bruxelles, qui ont notamment frappé l’aéroport de Zaventem le 22 mars. 

EgyptAir : un manquement dans les contrôles à Roissy ?

Les experts s’interrogent sur la sécurité de Roissy. Pour eux, la présence d’une bombe à bord du vol EgyptAir révélerait une faille dans la sécurité de l’aéroport.

Au lendemain de la disparition du vol Egyptair reliant Paris-Charles-de-Gaulle au Caire, mercredi, la piste de l’attentat semble privilégiée par les autorités égyptiennes. En cas de présence d’une bombe à bord, la sécurité de l’aéroport de départ, celui de Roissy, pourrait être remise en question. Pour les experts en sûreté aéroportuaire, s’il y avait une bombe à bord, d’une manière ou d’une autre, il y a forcément eu une faille à Roissy.

Plusieurs pistes envisagées. Plusieurs options sont envisagées. Première possibilité, que l’explosif ait été introduit dans une valise en soute, dans un bagage à main ou directement sur un passager kamikaze, ce qui – normalement – est impossible. Pour éviter ce type de problèmes, tous les bagages sont en effet passés aux rayons X et certains au détecteur d’explosif. Deuxième hypothèse, là encore impossible normalement, que la charge explosive ait été déposée dans l’avion par un employé des pistes de Roissy, un bagagiste par exemple. Tous les véhicules sont pourtant contrôlés avant leur entrée en zone réservée, le tarmac notamment. Ca c’est la version officielle mais mais la réalité est tout autre. A grand renfort de reportages se voulant rassurants les médias français cherchent à nous présenter une sécurité sans faille. mais la ficelle est trop grosse.

Une inspection ratée à Paris ? Enfin, une troisième hypothèse serait que l’explosif ait été placé dans l’avion avant-même qu’il n’arrive à Paris. L’A320 avait en effet volé au-dessus de l’Afrique du Nord toute la journée, avec des rotations entre l’Erythrée, Le Caire ou encore Tunis. Cependant, arrivant d’une zone hors Union européenne, l’avion, durant son escale à Roissy, aurait dû être inspecté de fond en comble. Problème, mercredi soir, cet avion n’est resté qu’une heure à Paris. L’A320 d’EgyptAir est resté précisément une heure et cinq minutes sur le tarmac entre son atterrissage et son redécollage. Cette escale, très courte, le temps de décharger l’avion, de le nettoyer puis de le recharger et d’embarquer les passagers, n’a peut-être pas permis que tout soit minutieusement inspecté par les agents de sûreté.

Vérification des personnels. Même si l’on ne sait pas encore précisément ce qu’il s’est passé sur ce vol, des vérifications ont été lancées sans attendre. Depuis jeudi matin à Roissy, les gendarmes du transport aérien passent tout au crible : listings et enregistrements de vidéosurveillances à l’appui, il vérifient notamment qui a contrôlé les bagages, qui a vérifié les identités des passagers, et cherche à vérifier que que les contrôles ont été correctement menés. Le personnel des pistes qui a chargé l’avion fait également l’objet d’une enquête. Pour être habilités à travailler en zone réservé, les personnels sont déjà l’objet de contrôles. Les conditions sont drastiques. Les agents de sociétés privées qui assurent toute la sécurité doivent être dûment habilités et font l’objet d’enquêtes approfondies. Au total, ils sont 5.600 sur les trois aéroports parisiens et tous ont été contrôlés après les attentats de janvier 2015. Jusqu’à présent, seuls 84 se sont vus retirer leur badge d’accès.

Europe 1 – Jforum.fr

RAPPEL
Aéroport de Roissy : des employés « fichés S » avaient des badges d’accès aux pistes
Des perquisitions administratives ont mis au jour que plusieurs employés d’Air France Cargo, fichés « S » par les services de renseignement, avaient accès aux pistes de l’aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle.

Malaise à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Des perquisitions administratives, menées mercredi dans la branche cargo d’Air France et au sein de l’entreprise Fedex, ont permis de découvrir que des employés de la compagnie aérienne, fichés « S » par les services de renseignement (en l’occurrence soupçonnés de radicalisation islamiste), « disposaient comme les autres d’un badge d’accès » aux pistes de l’aéroport, écrit M6 qui révèle l’information ce vendredi.

aeroport paris terrorisme attentats

« Le badge de ces personnes leur a été retiré »

Ces perquisitions, menées au moment même où Saint-Denis était le théâtre d’une vaste opération antiterroriste, n’avaient aucun lien direct avec les attentats. Effectuées dans le cadre de l’état d’urgence, elles visaient notamment à rechercher  des « éléments en lien avec des phénomènes de radicalisation », a indiqué la préfecture déléguée à la Sécurité et la Sûreté de l’aéroport. Si ces perquisitions n’ont donné lieu à aucune interpellation, « le badge de ces personnes leur a été retiré », indique M6.

La question de la sécurité dans les transports avait déjà été soulevée en début de semaine par une polémique entourant la RATP. Lundi, l’enquête sur les attentats de Paris avait en effet révélé que Samy Amimour, l’un des kamikazes qui a tué 89 personnes au Bataclan, avait travaillé 15 mois pour le groupe de transports parisiens. Et Le Parisien a rapporté des inquiétudes au sein du groupe au sujet d’un « recrutement discutable » et d’une montée des incidents liés à la religion depuis quelques années.

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3 Commentaires
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osman

Ne tombez pas dans le piège de l’amalgame : arabo-musulman = terroriste potentiel. vous tomberiez dans le piège de « diviser pour mieux régner ». Cordialement

BENJAMIN

Le principe d’employer du personnel arabe à risque est que c’est là meilleure façon de protéger le bus ou la Rame car il en fait partie

Mais ce raisonnement ne marche pas car ces musulmans aspirent justement A se faire sauter en tuant le maximum d’innocents avec eux .

On doit arrêter de se masquer la vue et se boucher les oreilles

André

Un jour à Orly je me suis fait fouillé un petit sac par deux employées qui parlaient en arabe entre elles chaque fois qu’elles regardaient dans un sacs ! J’ai fait un scandale en leur demandant de cesser ça immédiatement et de parler en français. J’étais sacrément remonté et elles ont vite arrêté leur cirque car les autres passagers s’y mettaient aussi.
Franchement, quand on voit qui travaille dans les aéroports en France, je n’ai aucune confiance.