Les partisans de l’union des droites passent à la vitesse supérieure. Eux qui imaginent un rapprochement entre la droite traditionnelle et le Front national tiendront un meeting commun lundi 12 décembre à la Mutualité, à Paris. Selon les informations recueillies par France Info, se retrouveront sur scène Robert Ménard, le maire de Béziers apparenté FN, Jean-Frédéric Poisson, candidat à la primaire de la droite et du centre, ainsi que diverses autres organisations comme le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers.
L’initiative a été évoquée lors de deux réunions en juillet et début octobre au « Train Bleu », le restaurant de la gare de Lyon à Paris. Neuf partisans de l’union des droites y ont signé un manifeste défendant un socle d’idées fondé sur « la souveraineté, l’identité, la liberté » : « Les Français (…) ont besoin d’ordre et de sécurité, de travail et de stabilité, peut-on lire sur ce document. Ils ont besoin que le terrorisme islamiste, enfant monstrueux du chaos migratoire, soit combattu avec énergie (…) Les Français veulent se sentir de nouveau chez eux en France. »
« L’objectif de ce meeting est de réunir cette droite hors les murs, qui se situe entre le Front National et Les Républicains » selon Robert Ménard.
Parmi les signataires de ce manifeste, on retrouve Robert Ménard et Jean-Frédéric Poisson, mais aussi Charles Beigbeder, fondateur de l’Avant-Garde, Patrick Louis, le secrétaire général du Mouvement pour la France, Christian Vanneste, ex-UMP connu pour ses dérapages à répétition, ou encore Karim Ouchikh, le président du parti Souveraineté, identité et libertés (SIEL), satellite du FN. La plupart d’entre eux ont défilé avec la Manif pour tous dimanche 16 octobre aux côtés de Marion Maréchal Le Pen, avec qui les contacts sont réguliers.
« L’ensemble de ces personnalités refuse le diktat, qui consiste à dire qu’on ne peut pas s’associer entre gens proches des Républicains et gens proches du Front National, commente Robert Ménard, qui est à l’origine de ce meeting du 12 décembre. Le peuple de droite demande de l’unité. Nous répondons à cette demande. »
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