Pourquoi Trump et les renseignements américains s’affrontent à propos de la Russie? 

Les chefs des renseignements de l’Amérique ont chanté leur chant du cygne, jeudi et vendredi (5 et 6 janvier), quand ils ont lancé leurs allégations d’ingérence dans le cours des élections « ordonnées par le plus haut niveau au Kremlin » contre la Russie, lors d’une audition de la Commission du Sénat sur les Renseignements, à Washington. Le président de la Commission, John McCain a repris la balle au rebond et que le piratage russe est un « acte de guerre », après avoir entendu le témoignage pessimisye du Directeur du Renseignement National, James Clapper et le chef de l’Agence de Sécurité Nationale, l’Amiral Michaël Rogers.

Ils ont dévoilé avoir compilé un rapport confidentiel des renseignements qui démontre comment le Président Vladimir Poutine s’est ingéré dans la campagne électorale pour les Présidentielles américaines en faveur du vainqueur, Donald Trump. Il s ont refusé de divulgue son contenu, mais ont promis de publier une version résumée et censurée de ses éléments sensibles, à l’intention du public, lundi 9 janvier. Le chef de la CIA, John Brennan et le Secrétaire chargé du Front Intérieur, Jeh Johnson ont alors procédé à la présentation du rapport confidentiel au Président Barack Obama, à la Maison Blanche.

Il sera également présenté face au Président-élu Donald Trump, vendredi.

La clameur furieuse maintenant en ébullition le scandale du piratage russe présumé est orchestré par le Président sortant et ses chefs des renseignements pour contribuer à la montée en puissance des frictions américano-russes jusqu’à un pic de veille de guerre froide.

Les sources des renseignements de Debkafile à Washington ont découvert que cette campagne est incitée par cinq mobiles :

1. Le Président-élu n’a pas simplement proposé de remettre à niveau les relations avec Moscou, son équipe de transition sont déjà au travail avec les conseillers de Poutine pour définir les zones de coopération entre les deux puissances, prêtes à appuyer l’Administration Trump à aller de l’avant, dès qu’il entrera à la Maison Blanche, le 20 janvier.

La zone prédominante étant la guerre contre l’Etat Islamique, un autre correspond au conflit en Syrie et en Irak. Ils explorent également la possibilité d’un effort conjoint en vue de résoudre la controverse palestino-israélienne datant de plusieurs décennies.

2. Obama, qui a décidé de garder dans sa manche une équipe chargée de surveiller la politique menée par Trump, a plongé dans un combat acharné pour contrer par tous les moyens la décision de son successeur de réinitialiser les relations américano-russes.

Se battant pour sauver une partie de son héritage », Obama, de manière tout-à-fait exceptionnelle pour un Président sortant, est déterminé à faire planer son ombre sur toutes les actions et politiques de son successeur.

Au cours des quatre prochaines années, Barack Obama continuera de marteler cette affaire de piratage  russe présumé, dans le but de maintenir à leur plus haut niveau possibles les flammes du rideau de feu » contre toute « mesure de Trump envers la Russie ».

3. Il est important de remarquer que Trump et ses conseillers, y compris le Secrétaire d’Etat désigné Rex Tillerson ne proposent pas de se précipiter vers une détente à tout crin avec la Russie, pas plus qu’une sorte de « lune de miel ». Ils agissent en vue de restaurer des relations et de redresser la barres d’un déséquilibre enregistré au cours des huit années passées, durant lesquelles Obama n’a fait que parler, alors que Poutine a pu faire absolument tout ce qu’il voulait, en particulier en Europe de l’Est et au Moyen-Orient.

Si cet effort en vue de rétablir l’équilibre dans les relations est couronné de succès, la coopération dans des zones communes d’intérêts pourrait logiquement s’ensuivre. Mais si ce n’est pas le cas, la rivalité se poursuivra, sauf que, dorénavant, l’Amérique pourra opérer à partir du’une position de force restaurée.

4. Travailler ensemble dans la guerre contre la terreur islamique fera appel à une vaste mesure de coopération entre les services de renseignements américains et les service secrets russes.

Il y a seize ans, après le 11/09, Poutine avait déjà proposé ce type de coopération au Président George W. Bush, dans la lutte contre Al Qaïda.

En 2011, il a récidivé pour offrir son assistance à Obama dans la guerre en Lybie.

Poutine a encaissé les rebuffades de ces deux Présidents. Donald Trump est le premier dirigeant américain prêt à sérieusement envisager d’explorer les intentions réelles de Poutine.

La communauté du renseignement américain est scandalisée par cette perspective, principalement parce que ses branches clandestines ont été bâties dans l’objectif d’être confrontée en permanence à la Russie, l’ennemie historique de l’Amérique dans la Guerre Froide. Il est difficile pour elles de faire subitement volte-face et de s’orienter dans la direction inverse se conformant uniquement aux ordres de la nouvelle Administration Trump.

5, Quoi qu’il en soit des dénis des principaux piliers de son administration, le Président-élu a toutes les intentions du monde de procéder à la refonte du caractère et des méthodes opérationnelles des services de renseignements américains. Son objectif primordial est de réduire  trop grand nombre d’officiers, d’analystes et d’opérations internet qui se transforment en montagnes de rapports des renseignements qu’il prétend que personne ne lit jamais.

Trump projette de se focaliser bien plus sur la production d’agents secrets sur le terrain, et d’économiser ainsi les centaines de millions de dollars dépensés par des équipes de bureaux et des systèmes d’ordinateurs de haute technologie. Son administration préférera compter bien plus sur le renseignement humain et moins sur les données se basant sur les technologies.

Trump a très bien résumé son approche des renseignements et de leur dépendance à l’ordinateur dans une remarque faite aux reporters pour le jour du Nouvel An : « Aucun ordinateur n’est entièrement hermétique et sécurisé. Si vous voulez vraiment que quelque chose soit acheminé sans détection possible, écrivez-le et envoyez-le par courrier ».

[cela résume assez bien le dilemme actuel des services de renseignements américains. A trop jouer avec les ordinateurs, les voilà soupçonnant ceux d’en face de piratage systématique]

DEBKAfile Analyse Exclusive  6 Janvier 2017, 11:10 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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julie

Sa première sortie était en Egypte chez MORSI !!!  » Salam Alikoum « ….. Et il a annoncé qu’il ne fera jamais Laguerre à un Etat musulman !!! Tout était dit !
Si MORSI était resté au pouvoir les milliards US auraient plu sur l’Egypte !!!

Me. Michel CALVO - Avocat au Barreau d'Israël et Avocat Honoraire au Barreau de Paris

Je crains que le président Obama souhaite déclencher des guerres pour rester au pouvoir.
Voyons…

dieudonné

Faire davantage confiance aux humains qu’aux machines me semble une sage décision. Et rien de tel que des infos qu’aucune machine ne peut détecter.

eric amram

vive »ment qu’ Obama parte, et vive Trump en espérant qu’il puisse rééquilibrer la politique étrangère.
Obama aura été le pire président que les eu ONT EU.

mayeux michel

. bravo ! je partage totalemennt ce point de vue, à l’origine, dès son élection je n’ai éprouvé aucune confiance dans ce néfaste mec (obama)