2016 Rio Olympics - Athletics - Final - Men's Marathon - Sambodromo - Rio de Janeiro, Brazil - 21/08/2016. Feyisa Lilesa (ETH) of Ethiopia celebrates. REUTERS/Athit Perawongmetha FOR EDITORIAL USE ONLY. NOT FOR SALE FOR MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS.

Bras croisés au-dessus de la tête, c’est un geste lourd de sens et de conséquences que le champion éthiopien Feyisa Lilesa a affiché dimanche 21 août, au dernier jour des Olympiades.

À Rio sur les coups de midi, Feyisa Lilesa franchit la ligne d’arrivée du de l’épreuve de marathon masculin derrière le Kényan Eliud Kipchoge. À peine finit-il la course que le coureur fait ce geste qu’il expliquera plus tard aux journalistes lors d’une conférence de presse. Un geste qui peut lui valoir la mort.

« C’est un signe de soutien aux manifestants qui sont tués par le gouvernement de mon pays. Ils font le même signe là-bas. Je voulais montrer que je n’étais pas d’accord avec ce qui se passe, j’ai des proches et des amis en prison. Le gouvernement tue mon peuple, les Oromos, des gens sans ressource. »

Il confie ensuite que ce geste de rébellion peut-être puni de prison, d’exclusion ou bien de mort. Assumant pleinement ce soutien aux militants de son pays, le marathonien n’a pas hésité à réitérer le geste face aux caméras et aux appareils photo.

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guedj

La stratégie de Lilesa !
J’avoue ne pas être au courant de la discrimination dont serait victime, en ETHIOPIE, les Oromos, des gens pauvres, à en croire la médaille d’argent du marathon, à Rio ,Feyesa Lilesa, pour expliquer son geste spectaculaire.
Cependant, on observe que lorsqu’on fuit son pays, pour raisons politiques et qu’on est un illustre inconnu, on se retrouve dans le bourbier du camp de réfugiés de Calais ou d’ailleurs. Mais un athlète de haut niveau, comme Lilesa a d’autres portes de sortie, si l’on peut dire. Il accuse son gouvernement, laisse entendre qu’il risque la mort ou d’être emprisonné, devant les caméras du monde entier et son sort n’a plus rien à voir avec le commun des Ethiopiens. Felisa sait que l’asile politique qu’il demande aux Etats-Unis sera examiné, très favorablement et il bénéfice,déjà, d’une collecte de fonds conséquente.
De tous temps, les sportifs de haut niveau ont été favorisés lorsqu’ils sont en désaccord avec la politique de leur pay ou encore, s’ils suhaitent, simplement, monnahyer, plus aisemment , leur talent de sportif. Ce qu’on appelle les « mariages  » blancs dans le basket est significatif.
Sans faire de procès à Feyesa, on retiendra, quand même, que l’Ethiopie lui a permis de rallier Rio, pour participer aux J.O. et sans doute favorisé largement sa préparation, mais pas au point de baillonner ses projets d’avenir dans un pays plus clément…
Marc Guedj