Pourquoi il faut, plus que jamais, Saluer Tsahal

Certains choix drastiques auxquels Tsahal est régulièrement confronté ont été négligés ces derniers temps.  Alors que le gouvernement a réussi à surmonter ses divergences [NDLR : même si le rôle du Conseil National de Sécurité, comme organe de transmission des renseignements aux Ministres pour « huiler » la chaîne de décision en temps de guerre, n’est toujours pas résolu] et à renforcer ses accords de coalition pour faire place à la nomination d’Avigdor Lieberman au poste de Ministre de la Défense – et à la suite de déclarations faites par le haut du panier de l’armée, au cours de ces derniers mois – le point de focalisation du débat est devenu la « moralité » (les valeurs) de Tsahal.

Bien que la « Pureté des Armes » ne soit guère un sujet nouveau de débat en Israël, elle est récemment devenue une pomme de discorde particulièrement brûlante, à la suite du tir d’Elor Azaria, un soldat de Tsahal provoquant la mort d’un terroriste palestinien neutralisé à Hébron. Bien que le soldat soit en procès pour homicide involontaire et que sa culpabilité ou son innocence sera établie par le Tribunal, ses actes ont été utilisés comme exemple de ce qui ne va pas dans l’éthique israélienne en général et des dangers que de telles turpides infectent l’armée, en particulier.

Puisque c’est exactement ce que prétend défendre BDS sur le plan international, ainsi que le message que d’autres organismes antisémites tentent inlassablement de véhiculer, en paroles et en actions, ils ne pouvaient jubiler plus du fait qu’on leur offre ainsi une légitimité à leur insu, grâce à l’appui de gens tels que le Chef d’Etat-Major et son bras droit. Le premier leur a fourni l’aubaine  d’un sophisme total, en disant que « la pauvreté mène au terrorisme ». Son second a établi virtuellement un lien entre l’atmosphère régnant dans l’actuel Etat Juif et l’Allemagne des années 1930. Et l’actuel-ancien Ministre de la Défense, Moshe Ya’alon, a pris leur défense à tous deux, tout en livrant ses propres avertissements quant aux risques liés à l’abandon présumé des valeurs morales militaires et sociétales d’Israël.

Pendant ce temps, et bien que les Israéliens soient contraints de composer avec la résurgence du terrorisme palestinien sous la forme de ce qu’on en est venu à désigner comme « L’Intifada des couteaux » (ou des « Loups Solitaires »), les offensives internationales –à travers les couloirs des Nations Unies -UNESCO, OMS, en particulier grâce à la France et ses « initiatives » unilatérales – jusqu’à l’antisémitisme dans les rangs du Parti Travailliste britannique, parangon de la déchéance des valeurs au sein des partis socialistes européens – jusqu’aux campus des Universités à travers le monde – n’ont manifesté aucune retenue dans leur dénigrement de tout ce qui se passe actuellement en Israël. Non, elles continuent de soulever la question de « comportement présumé » de Tsahal au cours de l’Opération Bordure Protectrice, la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas terroriste, allié de Daesh à Gaza.

Peu importe que cette guerre était, en elle-même, non seulement justifiée, mais tardive dans sa survenue, alors que l’organisation terroriste assoiffée de sang tirait sans répit des roquettes, des missiles et des obus de mortier sur les centres de peuplement israélien. Oublié, qu’un réseau très étendu de tunnels en vue du kidnapping d’Israéliens et du trafic d’armes ait été révélé bien avant et au cours de l’incursion. Ignoré, le fait que de nombreux millions de dollars et d’euros ont été fournis en vue de la réhabilitation de l’enclave dominée par le Hamas qui devait s’ensuivre, et qu’ils ont été employés à reconstruire le même réseau de tunnels et les mêmes capacités de tirer des roquettes. Passée sous silence la glorification des terroristes – ainsi que les appels continuels au meurtre des Juifs – par des dirigeants palestiniens. Aux yeux des professionnels du dénigrement d’Israël, tout ce qu’on vient de citer ci-dessus reste pâle en comparaison des maux inhérents et perpétués par la démocratie « défaillante » de l’Etat Juif.

A cause de la cacophonie ambiante, la vraie nature de la société israélienne et par extension, de Tsahal où sert tout un chacun (à quelques exceptions près) se noie dans ce tourbillon d’accusations infondées. Un exemple de ce phénomène des faits passant inaperçus, s’est révélé en pleine lumière dimanche, avec la diffusion d’une nouvelle directive de Tsahal.

Tous les Israéliens sont au courant de la politique consistant à requérir le consentement parental pour que leurs enfants servent dans les unités combattantes, s’ils n’ont qu’un enfant unique ou s’ils ont déjà perdu un enfant au combat (ou par d’autres biais). Bien qu’une telle situation familiale constitue une cause suffisante pour placer une nouvelle recrue dans un rôle hors-combat, les enfants eux-mêmes supplient, la plupart du temps, pour devenir des combattants quoi qu’il en coûte. Tsahal n’écoute, cependant, pas les complaintes de ces particuliers âgés de 18 ans. Au lieu de quoi Tsahal exige que leurs parents transmettent leur accord par écrit.

Ce que la plupart des Israéliens ne réalisent pas, c’est que Tsahal manifeste une égale compassion envers ces parents qui signent leur papier de consentement et ensuite changent d’avis. C’est l’abolition de cette clémence qui vient juste d’être annoncée.

Il s’est avéré que, lors de l’Opération Bordure Protectrice, neuf cas distincts de parents se rétractant de leur consentement initial, ont ainsi contraint Tsahal à expédier des unités pour récupérer in extremis leurs enfants du champ de bataille en profondeur dans la Bande de Gaza. Procéder ainsi, non seulement met inutilement en danger la vie des soldats expédiés pour les retirer du champ de bataille, mais génère un problème de « main d’oeuvre ». En outre, il est possible, et même probable qu’une fois qu’on les a retrouvés, les soldats de ces parents qui demandent à ce qu’ils reviennent ne veuillent pas revenir. Après tout, ce sont eux qui ont voulu devenir des combattants, en tout premier lieu, malgré l’avis contraire des parents.

Ainsi, alors que Tsahal réalise l’impossible mission, généralement, sans merci de se confronter à des ennemis terroristes qui n’ont aucune forme de morale que ce soit, tout au contraire, et que l’armée lutte au travers de règles d’engagements auto-imposées, qui provoquent les railleries du camp d’en-face, elle passe aussi une énergie considérable  aux prises avec les inquiétudes légitimes de parents soudain pris de panique.

Tsahal n’est pas seulement une armée héroïque, mais d’une moralité exemplaire en son cœur de doctrine et ses principes fondamentaux. C’est pourquoi on devrait la saluer plutôt que de tenter de la criminaliser ou de l’incriminer.

Yom Yerushalayim Tov ! 

Ruthie Blum

Ruthie Blum est la rédactrice en chef deThe Algemeiner.

israelhayom.com

Adaptation : Marc Brzustowski

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Shimon

Tout ce discours n’est qu’un essai d’amalgame ‘à la stalinienne’ entre des avertissements d’excellents soldats de Tsahal et les antisémites internationaux genre BDS et compagnie. Or on pourrait user de la même méthode à l’envers pour qualifier cette persécution contre ces lanceurs d’alerte de collaboration avec les mouvements racistes anti-arabes (qui bien sûr n’existent pas dans le monde des cartoons…).
Donc assez d’enfoncement de portes ouvertes: il y a une tendance raciste anti-arabe et il Faut la juguler Maintenant.
Puisque ce rappel à l’éthique fondatrice de Tsahal vient de soldats respectables elle doit être entendue: ce n’est pas par hasard qu’un conscrit est poursuivi par la Justice israélienne. Et ceci d’autant plus que le piège tendu par les ennemis d’Israël est celui des boucliers humains.
Une question est sous-jacente: à quoi sert de se gargariser de ses bonnes raisons ou des mauvaises raisons de l’ennemi quand en fin de compte on alimente ses mauvaises raisons à lui et qu’on se trouve isolé parmi les nations du monde ?
Ou alors c’est le but: se retrouver isolé. Mais alors si c’est le but, c’est au service de qui ou de quoi ?
On doit tirer leçon de la guerre du Vietnam: l’isolement moral est une catastrophe militaire.

Hubert

Quand un enfant se trouve en danger, son père emploie tous les moyens immédiats pour le protéger et le défendre contre son agresseur : il est prêt à donner sa vie.
Fier du courage de son sauveur, le fils honore son père et lui voue une éternelle reconnaissance.
Tsahal, armée composée de nos pères, mères et enfants paie chaque jour un lourd tribu :
– séparation des êtres chers de chaque famille soumise à l’obligation militaire,
– décès d’un proche fauché pendant une guerre ou par l’aveuglement de terroristes dont le but n’est pas de revendiquer un nationalisme palestinien, mais de tuer le juif, qui doit être soumis à l’islam.
Toutes batailles gagnées, Tsahal perd la guerre de la communication : mensonges, antisémitisme et mauvaise foi ronge une éthique hors norme, basée sur des fondements religieux.
Faut-il longtemps supporter ces ONG israéliennes et ces députés israéliens qui vomissent leur haine contre l’intégrité de nos soldats et se refusent à condamner le véritable agresseur ?
Un parallèle doit être fait entre l’acclamation de soldats et policiers français pour avoir payé leur contribution à la défense de la nation lors d’attaques terroristes à Paris et leur dénigrement.
Pour s’opposer à un texte de loi, les gauchistes de tous bords érigent des barricades, les agressent à coups de barres de fer et attentent à leur vie par le jet de cocktails Molotov.
La différence est peu sensible : une gauche ou ultragauche qui veut détruire les institutions et semer l’anarchie, s’allier aux terroristes et ternir l’image de notre armée.
Physiquement, il est vrai que le cœur est à gauche, mais un raisonnement défaillant provient parfois d’un accident vasculaire cérébral, entraînant une hémiplégie de tout le côté gauche.
La gauche est atteinte de paralysie dans ses idées et n’a pas … le monopole du cœur.
Plus grave encore, cette gauche est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle perd la mémoire immédiate, alors elle se l’invente et, par malhonnêteté, instrumentalise l’image qu’elle veut projeter dans les esprits.
Elle déshonore l’engagement de ses pères et mères qui ont lutté pour défendre nos frontières et nos enfants.
Nous devons lutter contre cette minorité qui pourrit l’image de tous les juifs et reprendre l’initiative de la communication.
Tsahal doit rester ferme dans ses intentions et ses décisions.
Nous sommes fiers de notre armée israélienne, seule capable de défendre nos proches en Israël et à l’étranger.