Attentat contre une épicerie casher en 2012, projets d’attaques contre des militaires et départs en Syrie: le procès de vingt hommes, suspectés d’appartenir à la filière djihadiste dite de « Cannes-Torcy », s’est ouvert jeudi devant les assises de Paris.
Trois ans avant les attentats de Paris de 2015, cette cellule avait été décrite par les services antiterroristes comme « la plus dangereuse » démantelée en France depuis les années 90. Une filière qui annonce les mutations du terrorisme français, vers le crime de masse au nom d’un djihad inspiré voire téléguidé de l’étranger.
Vingt hommes, âgés de 23 à 33 ans, originaires de Torcy (Seine-et-Marne) et Cannes (Alpes-Maritimes), sont poursuivis devant la cour d’assises spéciale chargée de juger les crimes terroristes.
Dix des suspects sont en détention provisoire, sept sont libres sous contrôle judiciaire et trois sont visés par un mandat d’arrêt – un en fuite et deux soupçonnées d’être en Syrie. La plupart d’entre eux encourent entre 30 ans de réclusion criminelle et la perpétuité.
Leur moteur: la « Haine des Juifs »
Ils sont amis d’enfance, ou ont fréquenté les mêmes mosquées, fédérés autour de Jérémie Louis-Sidney, un délinquant aussi charismatique que « fanatique » selon ses proches, qui sera abattu lors de son interpellation. Leurs moteurs: l’antisémitisme et une radicalisation souvent rapide, favorisée par un séjour dans le sud « entre frères » durant l’été 2012.
Le seul fait d’armes abouti du groupe a été nourri par la « haine des Juifs » que, selon ses proches, Louis-Sidney avait chevillée au corps : le 19 septembre 2012, à Sarcelles, deux hommes, capuches sur la tête, entrent dans l’épicerie casher Naouri et jettent une grenade. L’engin roule sous un chariot métallique, ne blessant miraculeusement qu’un client.
« C’était une sorte de chef de meute (…) il avait des discours extrêmes, il avait la haine des juifs », avait décrit aux policiers l’un des suspects.
L’enquête est rapide : une empreinte retrouvée sur la cuillère de la grenade permet de remonter à Louis-Sidney. Au fil des investigations, un box contenant un un arsenal et tout le nécessaire pour fabriquer un engin explosif sera retrouvé au nom du « fidèle lieutenant de Louis-Sidney, Jérémie Bailly, un petit délinquant converti à l’islamisme radical.
Bailly reconnaîtra devant le juge que cela devait servir à « fabriquer une bombe » pour « la poser chez des militaires ou des sionistes ». Accusé d’avoir participé à l’attentat, il nie.
Pour l’avocat de cinq des parties civiles, Patrick Klugman, ce procès est d’une « importance capitale ». « C’est la première fois qu’on va juger le terrorisme tel qu’il est à l’œuvre aujourd’hui en France », a affirmé l’avocat pénaliste.
Un procès hors norme
Cinquante-trois jours d’audience sont prévus, jusqu’au 7 juillet, pour comprendre la genèse et le fonctionnement de ce groupe, dont certains membres, encore fascinés par le terroriste toulousain Mohamed Merah, se préparaient à des actions ciblées en France mais aussi au djihad en Syrie.
Un procès fleuve – 85 tomes de procédure, 80 témoins et 14 experts -, le premier d’une longue série avant celui du frère de Mohamed Merah à l’automne et, plus tard, ceux des filières franco-belges des attentats de 2015.
Ils seront rapidement libérer sur demande speciale du squateur encore en place pour 2 semaines encore a la tête de l’état ou son successeur et des juges conciliants, nous expliquerons après leurs futurs meurtres ou attentats, comme pour le meurtrier de l’Elysée…qu’ils ne semblaient pas si dangereux que ça….prophétiquement prévisible, tant ce pays sombre dans la lâcheté et la duplicité, a force d’idéologie naïve imposée de force au peuple qui souhaiterait plus de rigueur et de sévérité…mais ça faut oublier…tant cette classe politique et ces juges sont pro islamistes dans leur for intérieur et incapable de Voir le danger qui va les anéantir