PHILADELPHIA, PA - JULY 26: A woman enters all gender public restroom at Wells Fargo Center before day two of the Democratic National Convention on July 26, 2016 in Philadelphia, Pennsylvania. Former President Bill Clinton will speak at the second day of Democratic Nation Convention. (Photo by Jessica Kourkounis/Getty Images)
L’Occident préfère s’intéresser aux théories du Genre qu’à la montée de l’Islam

Par Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio et auteur italien.

Source : Gatestone Institute
Bienvenue dans le «genrisme», nouvel avatar des «idéologies de la libération», le «genre», qui semble être devenue la dernière question urgente qui agite les démocraties occidentales

La Caroline du Nord a subi ainsi une année de boycott, jusqu’àu retrait de sa loi sur les toilettes publiques transgenres. Le mois dernier, le Syndicat national des enseignants en Grande-Bretagne a demandé au gouvernement d’enseigner aux enfants à partir de deux ans deux nouvelles théories transgenres. New York a de son côté récemment commercialisé la première « poupée trans ». Les universités américaines sont ravagées par une polémique hystérique sur l’utilisation correcte des pronoms neutres. Même National Geographic, a abandonné les lions et les éléphants pour couvrir la « Révolution du Genre ».

L’un des premiers gestes d’Emmanuel Macron, président de la république, a été de promouvoir « l’égalité des sexes » au sein du gouvernement.

Cette frénésie du genre à chacun des coins de la société et de la culture occidentales est-elle le symptôme de quelque chose ? Pour Camille Paglia, féministe anticonformiste, le genre est un signe de déclin, le déclin de la civilisation occidentale. Dans son nouveau livre, Free Women, Free Men, elle écrit :

«Les civilisations passent par des cycles récurrents. Les extravagantes expérimentations sur le genre sont peut-être le signe d’un effondrement culturel, comme celui qui s’est produit dans l’Allemagne de Weimar. Aujourd’hui comme à l’époque, des forces se massent à l’extérieur des frontières et des hordes fanatiques se multiplient sur la base d’un culte héroïque de la masculinité».

Camille Paglia se demande également :

«Comment il se fait que tant de jeunes parmi les plus audacieux et les plus radicaux ne se définissent plus eux-mêmes que sur la base de leur seule identité sexuelle ?
Cet effondrement de la perspective aura sûrement des conséquences dans le champ de la production artistique et culturelle mais surtout, il risque de compromettre la capacité des sociétés occidentales à comprendre et réagir aux croyances véhémentes et contraires de populations qui ne nous ne nous veulent pas du bien.
Les phénomènes transgenres se multiplient et se répandent dans les phases culturelles tardives, quand les traditions religieuses, politiques et familiales s’affaissent et que les civilisations commencent à décliner. » 

Ce n’est pas un hasard si cette obsession du genre a surgi au sein de la culture occidentale au cours des années 1990, la décennie de paix et de prospérité qui a précédé le 11 septembre.

Cette période était libre de toute angoisse existentielle, uniquement préoccupée par le scandale de Monica Lewinski et le thème de la fin de l’histoire agité par Francis Fukuyama. Selon Rusty Reno, rédacteur en chef de First Things, l’idéologie du genre est le symbole d’une époque d’« affaissement » qui correspond à un avenir globalisé « gouverné par les dieux de la santé, de la richesse et du plaisir ». Les grands prêtres de cette idéologie n’ont cependant pas pris en compte la montée de l’islam radical.

Avant que Paris, Nice et Rouen ne subissent l’assaut de groupes djihadistes, le gouvernement socialiste français n’a eu d’autre priorité culturelle que l’ « ABC de l’égalité des sexes » du nom du programme controversé que le ministre français de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a lancé dans 500 écoles.

Après avoir approuvé le mariage homosexuel, le gouvernement français a également pensé qu’il lui fallait promouvoir une révolution culturelle. Selon, Benoît Hamon, éphémère ministre de l’Éducation, qui a piteusement échoué aux présidentielles, l’école est « un champ de bataille ». La moitié des élèves ont boycotté les cours de « théorie du genre ». Alors les autorités françaises ont imposé aux étudiants des livres ridicules tels que Papa porte une robe. La chose aurait été comique si les années suivantes ne s’étaient avérées aussi tragiques. Le terrorisme islamique a fini par détruire les illusions françaises.

L’effet de l’idéologie de genre sur la culture occidentale aboutit au rejet de l’esprit critique combiné à la «volonté kitsch de privilégier le sentiment sur la raison».

La même obsession du genre refuse de considérer le burkini comme un outil de propagande islamiste et le travestit en symbole des droits de l’homme. La menace djihadiste est dans cette perspective perçue comme une perturbation inacceptable des modes de vie occidentaux. L’Europe est en passe de perdre tous ses dons historiques : la dignité humaine, la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d’expression et sa culture colossale.

Les élites érotocratiques françaises n’étaient pas préparées à ce qui s’est avéré être l’assaut terroriste le plus sévère depuis le 11 septembre. La France, obsédée par les « ABC de l’égalité », a été prise au dépourvu et désarmée quand une attaque terroriste a eu lieu à Nice le soir du 14 juillet 2015.

La France parait également dépourvue de la moindre résistance face à l’expansion de la charia et de l’idéologie djihadiste. Convaincues par l’intox sur l’obsolescence de l’identité, les élites françaises ne se connaissent qu’un seul ennemi, les privilèges patriarcaux. A les écouter, la seule « domination» qui compte ne peut venir que de l’homme européen blanc.

La présidence d’Emmanuel Macron a d’emblée été saluée par les militants du genre. « Macron est comme une bouffée d’air frais dans ce pays », a déclaré Natacha Henry, spécialiste des questions de genre, au New York Times . « Je pense qu’il a gagné parce qu’il n’a fait aucune sorte de performance machiste, et c’est ce dont nous avons besoin ».

L’obsession anesthésiante des discriminations liées au genre semble être le point commun des pays qui sont en butte à des attentats terroristes. Peu de temps après que les djihadistes aient ciblé l’Espagne en 2004 la forçant ainsi à retirer ses troupes d’Irak, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero a adopté l’idéologie du genre et mis en place des formations à la « diversité » gay-friendly dans les écoles élémentaires. Le « Projet Zapatero » était basé sur « le mépris de la nature, la réinvention de ce qui est humain, l’exaltation du désir ». Les années de l’ancien président américain Barack Obama ont également été marquées par une « obsession » des droits transgenres. L’obsession sur le genre à un avantage : il est distractif et évite d’avoir à affronter des problèmes plus difficiles et moins agréables.

L’adage veut que les civilisations soient plus facilement détruites de l’intérieur, plutôt que militairement et de l’extérieur. Si l’Occident ne se résout pas à préserver ses valeurs et ce qu’elles représentent, il finira par succomber. Et l’obscurité recouvrira ses avancées extraordinaires, les droits de genre y compris.

Selon Camille Paglia, « une culture purement laïque sonne creux et, paradoxalement, c’est elle que l’on met en place pour contrer des mouvements fondamentalistes qui promettent de manière imminente de purifier et de discipliner ». Des mouvements fondamentalistes tels que – n’hésitons pas à le nommer – l’islam radical.

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