Source au sein de la Défense Israélienne : recruter des alliés comme espions reviendrait à franchir une ligne rouge

Le journal français Le Monde laisse planer la suspicion qu’à l’issue d’une action entreprise en coopération, afin de neutraliser l’armement chimique d’Assad, le Mossad israélien aurait tenté de débaucher des agents français afin des les faire travailler pour lui à l’intérieur de leur propre institution. Une source de la Défense explique pourquoi cela irait même à l’encontre des intérêts de la puissance recruteuse, alors que la pratique est courante dans le cadre de pays cibles(ennemis). 

« Recruter des alliés comme espions reviendrait à franchir une ligne rouge », confie une source importante, ancien haut-placé de l’appareil de la Défense, au Jerusalem Post, ce luni 27 mars, afin de répondre à un récit publié par le quotidien français Le Monde, qui sous-entend qu’au cours d’une opération conjointe en 2010-2011, le Mossad aurait tenté de retourner des membres du personnel des renseignements français pour en faire des agents-double israéliens, afin d’obtenir des informations sur les armes chimiques de Syrie.

Cette source, qui a insisté pour rester anonyme du fait de la sensibilité du sujet traité, déclare ne pas savoir si le contenu du reportage est vrai, tout en faisant remarquer qu’on ne devrait pas l’accepter a priori comme tel, du simple fin qu’il fait l’objet d’un reportage.

Quand on l’interroge sur l’espionnage électronique passé qu’il y a pu y avoir entre les Etats-Unis et Israël, cette source affirme qu’il existe une ligne claire entre le fait de pratiquer même l’espionnage électronique (les écoutes) et celui de chercher à coopter des agents de renseignements de terrain.

Alors que le fait de tenter de transformer des espions des pays ennemis est un passe-temps favori, il affirme que cela ne s’est jamais fait au cours de sa période d’activité et qu’on connaissait cela comme quelque chose de totalement interdit.

Il n’y a pas eu de réponse officielle du gouvernement au sujet de cet article, et le Post n’a été été en mesure de vérifier de manière indépendante les prétentions factuelles ou les interprétations données à certains des événements perçus comme suspects en France.

Le Monde légitime ses assertions en introduisant dans son reportage des extraits q’il a obtenus d’un rapport interne qu’il dit avoir été rédigé par les renseignements français. Selon ce reportage, le Mossad aurait tenté de développer des relations avec des espions français « au point de franchir la ligne à partir de laquelle ils deviennent des agents doubles ».

Cette supposée tentative du Mossad visant à ecruter des espions français se serait déroulé entre 2010 et 2011, quand les services français et les services israéliens collaboraient afin de combattre les plans du régime syrien, dans le cadre de son développement d’armes chimiques, affirme Le Monde.

Au cours de l’opération conjointe, dont le nom de code était « Ratafia », les services de contre-espionnage français et le Mossad ont tenté de recruter un ingénieur syrien de haute voltige, avec l’intention de l’appâter par la ruse pour qu’il vienne en France, afin de bénéficier d’une formation supplémentaire et qu’il puisse contribuer à recruter d’autres ingénieurs.

Cependant, selon ce que prétend Le Monde, les agents israéliens auraient tiré avantage de leur proximité avec leurs homologues français, pour tenter de persuader un certain nombre d’entre eux de devenir des sources régulières de renseignements pour Israël.

Le reportage du Monde prétend que l’Opération Ratafia a été considérée comme un succès significatif par le mossad, puisqu’elle a permis à Israël de prouver que la collaboration entre l’Union Européenne et la Syrie était une couverture utilisée pour renforcer le programme notoire d’armes chimiques du Président Bachar al Assad.

Le quotidien français déclare également que le Mossad a réussi à recruter l’ingénieur syrien mentionné plus haut et à lui subtiliser des information concernant l’arsenal d’armes chimiques syrien.

Bien qu’il ne fournisse aucune preuve sans équivoque, Le Monde souligne plusieurs incidents qu’il qualifie de suspect, que les renseignements français ont mis en lumière, comme dans le cas où un des agents français assisté à un repas de Shabbat au domicile du chef du Bureau parisien du Mossad.

Le même agent était, plus tard, supposé partir en vacances à Dubaï, alors qu’en réalité, il a voyagé vers Israël, où il aurait passé du temps avec des agents du Mossad sans que ne filtre la moindre information sur ce qu’il pouvait bien y avoir à faire.

Aucune des actions mentionnées ci-dessus ne prouve nécessairement en soi les allégations de recrutement d’alliés en tant qu’espion, mais elles ont le don de provoquer au moins des soupçons de violation de protocole.

Un autre exemple supposé du même acabit, que comprend ce reportage, concerne l’enregistrement de ce qu’on qualifie de sommes d’argent suspects qui ont été déposées sur des comptes en banque d’agents français, qui ont fait partie de l’opération Ratafia.

Le Monde rapporte que plusieurs agents auraient aussi reçu des sommes importantes de liquidités, présentées par leurs collègues israéliens. En conséquence, l’article dit que les agents français ont ensuite été affectés à des rôles moins prestigieux et que leurs habilitations de sécurité ont été gelées.

La publication française prétend que les prétendus liens entre agents du Mossad et espions français ont d’abord été découvert par une autre agence française d’espionnage en charge des informations de sécurité, qui avait continué à surveiller les allers et venues des agents et documenté leurs rencontres avec les agents du Mossad.

Tous les agents du Mossad impliqués dans ce dossier ont été identifiés par leurs noms réels, selon le Monde, -assez au fait des entreprises de délation-. La France a déposé plainte contre eux et au cours du laps de six ans qui s’est déroulé depuis, le chef du Bureau parisien du Mossad est revenu en Israël. Deux agents israéliens quqi sont soupçonnés d’être impliqués dans le dossier ont quitté leurs postes et, selon ce même reportage, résident à présent à Tel Aviv, où ils travaillent tous deux comme hommes d’affaires.

Quoi qu’il en soit, le reportage atteste que les anciens agents ont récemment tenté  de faire appel à un responsable du contre-espionnage avec lequel ils avaient préalablement travaillé à Paris. Le Monde mentionne qu’en 2016, le responsable français des renseignements, qui s’appelle Bernard Squarcini, a déclaré aux enquêteurs français qu’il avait rencontré « totalement par hasard » ces deux agents.

Sa supposée interaction avec les deux agents du Mossad à la retraite peut être remarquable puisque Squarcini lui-même a lancé sa propre enquête interne sujet de ces allégations contre les agents du Mossad. Cependant, le agents que Squarcini a mis sous surveillance n’étaient pas impliqués dans l’Opération Ratafia, malgré le fait que l’ancien didrecteur était supposé être parfaitement au courant des relations qui avaient été générées entre les agents du Mossad et les agents français qui collaboraient sur ce dossier.

On s’attend à la publication par Le Monde de deux reportages supplémentaires sur ces révélations controversées.

Par JPOST.COM STAFF
27 mars 2017 09:53
Adaptation : JForum
jpost.com

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Ratfucker

Ce supposé recrutement n’était en rien nuisible aux intérêts français, au contraire. On ne peut en dire autant de l’infiltration massive d’agents doubles arabophones, nécessité par le peu de don pour les langues des fonctionnaires français.
La lecture de « Carnets intimes de la DST », tirés du récit de Raymond Nart, ex n°2 de cette administration, nous apprend le rôle joué par Yves Bonnet, directeur de la DST de 1982 à 1985, dans l’exfiltration des terroristes de la rue des Rosiers, et dans la fin prématurée de l’opération Farewell
http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Documentsterrorisme/yves-bonnet-dst.html
Le Who’s Who nous apprend qu’il est membre de plusieurs conseils d’administrations de sociétés au Maghreb. Sa présence au titre ronflant d’ « expert » en terrorisme sur le plateau « Ce soir ou jamais »de Taddeï donne une idée de son orientation idéologique.
Le Monde prend une posture moralisatrice lorsque le Mossad associe des Français à la lutte contre l’ennemi commun, mais n’élève aucune objection à la mainmise des intérêts arabes sur diverses administrations françaises, à commencer par le Quai d’Orsay et ses pseudopodes médiatiques (AFP, RFI, France24).

Epicure

Cette supposée tentative du Mossad visant à s’aliéner des espions français se serait déroulé entre 2010 et 2011,

« S’aliéner » est ici un verbe utilisé à contre-sens ! Il vous faut revoir votre sémantique !
A vos Dicos!