Des slogans hostiles à la famille régnante saoudienne et au groupe djihadiste Etat islamique (EI), ainsi que les traditionnels « mort à Israël » ont été entendus vendredi lors des manifestations organisées à travers l’Iran pour la « Journée de Jérusalem ».
« La Journée d’Al-Qods » (Jérusalem en arabe) est célébrée tous les ans en Iran depuis la révolution islamique de 1979 pour soutenir la cause palestinienne. Elle est également suivie par les alliés de Téhéran au Moyen-Orient.
Cette journée intervient cette année dans un contexte de guerre d’influence entre les deux poids lourds de la région, l’Iran chiite et le royaume saoudien sunnite, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016.
« Mort à la maison des Saoud (famille régnante à Ryad) et à Daech (acronyme en arabe de l’EI) », « mort à Israël » ou « mort aux Etats-Unis », pouvait-on entendre lors des manifestations.
L’Iran est engagé dans la lutte contre le groupe ultraradical EI en Irak et en Syrie, à travers des milices qu’il a entraînées et conseillées.
Les Gardiens de la révolution iraniens, l’armée d’élite du régime, ont tiré dimanche six missiles contre des bases de l’EI à Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie.
Ils ont affirmé avoir agi en représailles à deux attentats meurtriers perpétrés le 7 juin contre le Parlement et le mausolée de l’imam Khomeiny à Téhéran, qui avaient fait dix-sept morts. Il s’agissait des premières attaques revendiquées par l’EI en Iran.
Vendredi, les Gardiens de la révolution ont exposé sur la place Vali-Asr à Téhéran un missile longue portée Qadr et deux missiles de moyenne portée Zolfaghar.
Le programme balistique de l’Iran inquiète Washington qui a imposé des sanctions à Téhéran à ce sujet.
Le chien aboie et la caravane passe….