Cette sidra se lit parfois en étant jumelée avec la suivante : Massê.

Un verset  interpelle notre attention : il est écrit : זה הדבר אשר ציוה ה’.  Ainsi que nous avons déjà  souvent eu l’occasion de le remarquer ce mot de trois lettres hébraïques : davar qui signifie une chose mais aussi une parole. Or, il est intéressant de noter que Moïse en s’adressant aux chefs de tribus leur signale : voici la parole que D a ordonnée !

Par ce mot, le Prophète  enseigne que si un homme prononce une parole de manière à s’imposer un vœu ou faire une promesse il devra mettre en pratique ce qu’il aura prononcé s’il s’agit d’une obligation ou d’une privation à propos  desquelles l’homme a fait une promesse, il doit observer et accomplir ce qui a été promis comme par exemple faire un don à  une personne ou à une association dès que le vœu ou le serment ont été prononcés, cela devra être accompli. Ceci vient nous enseigner qu’il n’est pas conseillé de prononcer des paroles à la légère.

L’homme se distingue de la créature animale par le don de la parole. Rappelons à ce propos que lorsque l’être humain doit communiquer c’est par la parole, s’il doit prier c’est encore par la parole qu’il s’adresse au Créateur. Et dans ce domaine nous devrons nous diriger vers le bien et veiller à ne prononcer que de bonnes paroles.

C’est en prononçant des paroles que D créa le monde et c’est en en prononçant d’autres que le déluge s’abattit sur le monde pour le détruire. De même les uns les autres se sont encouragés par la parole à construire la tour de Babel et c’est à cause de ces paroles qu’ils ne se sont plus compris.

C’est par 10 paroles magistrales que D nous a comblés en nous offrant Sa Loi. La parole possède donc une force intellectuelle et  morale  de même qu’elle a une valeur et que, si elle peut être employée à tort et à travers elle comporte la faculté de véhiculer une sainteté incommensurable et la parole peut donc être le véhicule de la consécration et de la dédicace c’est la raison pour laquelle le texte nous précise que dès que le vœu ou que le serment est prononcé il ne pourra être profané.  Pourtant, l’être humain n’étant pas toujours capable de sublimer ses sentiments et ses émotions il aura pu s’engager dans un vœu pour lequel, au fond,  il ne souhaitait pas s’engager et c’est la raison pour laquelle,  D a prévu une possibilité de revenir sur sa parole.

La mise en garde est que le vœu prend effet dès la parole émise ou selon le texte « dès que la parole est sortie de sa bouche » et cette personne n’aura pas le droit de se dédire sauf : pour un homme en réunissant trois personnes qui le délieront de son vœu, pour une femme qui pourra être déliée de son vœu par son mari et pour un enfant de moins de 12/13 ans par son père.

La Torah demande aux membres du peuple juif d’observer la Torah sans en ajouter ou sans en retirer quoique ce soit. Se pose alors  la problématique suivante : pourquoi une personne pourrait-elle s’interdire un aliment ou un acte ou s’imposer ou autoriser un acte ? La réponse est que de par son libre arbitre la personne peut s’imposer pour une raison quelconque un acte quelconque et il faudra veiller soit à le mettre en pratique soit à s’en faire relever.

 D’autre part, le fait de vouloir dès cet instant (avant que les terrains ne soient attribués officiellement) signifierait leur volonté de choisir leur futur lieu de résidence et recevoir ainsi leur « part d’héritage »  ce qui pourrait prouver qu’ils étaient désireux de se séparer de leurs frères et par conséquent du reste du peuple en prenant en ligne de compte uniquement leur avenir matériel et en se désintéressant du sort commun et donc de la communauté.

Caroline Elisheva REBOUH

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