L’Iran teste les USA dans le Sud-Syrien
Les principales puissances impliquées dans la guerre en Syrie sont éngages dans une course visant à engranger le maximum de bénéfices tirés de l’effondrement de l’Etat Islamique, dans l’Est et le Sud de la Syrie. Les avancées continues des forces du régime syrien et demilices appuyées par l’Iran vers la base d’Al-Tanf tenue par les forces spéciales américaines et occidentales – ainsi que les avancées potentielles des deux côtés de la frontière irakienne – élève le risque d’affrontements supplémentaires susceptibles d’entraîner lers Etats-Unis et la Russie, bien que cette dernière n’aient pas voulu défier les Etats-Unis, après leurs frappes délibérée contre un convoi et des avions de chasse syriens.
Les brigades Sayyid al Shuhada contrôlées par Téhéran ont reconnu un mort et six blessés à la suite de cette frappe et ont posté une vidéo en ligne, faisant de cette frappe la première de la part des Etats-Unis contre de telles ms irakiennes pro-iraniennes au cours de cette guerre qui dure depuis 6 ans.
La milice classe son appartenance aux Forces de Mobilisation Populaire (FMP) comme représentant sa 14ème Brigade.
Des forces spéciales américaines, britanniques et norvégiennes opèrent dans cette zone, aux côtés de groupes appartenant à l’Armée Libre Syrienne, depuis des mois.
Les forces soutenues, d’une part, par l’Iran, de l’autre par les Etats-Unis se sont confrontées du côté du carrefour de Zaza, près d’Al-Tanf, selon la Brigade de l’Imam Ali et des groupes paramilitaires soutenus par les USA. Le mois dernier, des forces du régime avaient arraché le contrôle du carrefour aux forces appuyées par l’Amérique, plusieurs jours avant la frappe américaine.
Les groupes portant le label de l’Armée Libre Syrienne accusent la Russie d’avoir frappé leurs forces au cours d’une offensive sur Zaza. L’un d’eux prétend auprès de Reuters que des avions russes les auraient touchés alors qu’ils déferlaient sur les défenses des milices appuyées par l’Iran. Les responsables américains doivent encore se prononcer publiquement sur cette assertion. Si elle s’avérait vraie, cette frappe indiquerait que la Russie est décidée à passer à l’action contre les forces soutenues par les Etats-Unis, mais jusqu’à quelle point Moscou souhaite aller reste difficile à déterminer.
Préférant, au départ, battre en retraite à la suite de la frappe américaine, les milices dirigées par les Iraniens ont continué à tenir des positions près d’Al-Tanf. Des sources anonymes ont fait savoir au journal Irakien Al Alam al Jadid que les Brigades de l’Imam Ali, les brigades Abu Fadl al Abbas et le Hezbollah irakien cherchent à prendre le passage d’Al Tanf et se préparent à des affrontements avec les forces soutenues par les Américains. Masregh News, appartenant aux Gardiens de la Révolution Islamiste s’est vanté cette semaine, du fait que « les forces de la résistance (les groupes terroristes affiliés à l’Iran) se préparent à atteindre le terminal d’Al Tanf, en dépit des avertissements répétés du front occidentalo-arabe ».
Les Etats-Unis ont diffusé des mises en garde pour renforcer leurs lignes rouges, en cas d’outre- passement de leur zone de protection déclarée. Reuters a rapporté le 30 mai que les avions de chasse américains ont largué des flyers sur les forces favorables au régime patrouillant dans les parages de la zone de déconfliction, en leur intimant de se retirer de la zone d’Al Tanf vers le carrefour de Zaza plus éloigné de la frontière. Un porte-parole de la Défense américaine a déclaré le 1er juin, que l’Amérique avait renforcé « sa puissance de combat », ajoutant qu’un petit nombre de combattants (adverses) demeurent à l’intérieur de la zone de déconfliction alors qu’un large nombre se masse à l’extérieur.
« Il n’y a pas de raison que nous les laissions ouvrir l’autoroute Bagdad-Damas » a déclaré le chef d’un groupe soutenu par les Américains.
Il existe un risque que les forces respectivement soutenues par l’Iran et les Etats-Unis s’affrontent au point de passage d’Abu Kamal, dans la Province de Deir Ez Zor. Les groupes de l’Armée Libre Syrienne sont en train de pousser en direction de cette zone, et la coalition dirigée par les Etats-Unis a bombardé des cibles dans les environs de la ville qui est la plus proche de ce passage frontalier, selon plusieurs reportages. Un organe de presse appartenant aux Gardiens de la Révolution Islamiste a suggéré la semaine dernière que les forces favorables au régime Assad pourraient prendre le dessus sur les forces pro-américaines et atteindre ce point de passage plus rapidement, à partir de leurs positions à la jonction de Zaza, bien qu’il n’y ait aucune preuve que ce soit réellement en cours.
Ce reportage déclarait que le forces rejoignant la frontière irakienne pourraient « faciliter le transfert de forces et d’équipement ». Les forces soutenues par Téhéran ont atteint cette semaine la ville frontalière d’Um Jaris dans le Nord-Ouest et disent prévoir d’exercer un contrôle total sur la zone de la frontière et de fusionner avec les forces du régime syrien. Les Etats-Unis et les forces qu’ils soutiennent , cependant, pourraient potentiellement déjouer cette tentative des forces favorables au régime pour contrôler un passage frontalier essentiel entre l’Irak et la Syrie.
Alors que des voies de passage sur un territoire viable entre l’Irak et la Syrie permettrait à l’Iran de transférer du matériel et du personnel militaire, son pont aérien vers la Syrie devrait se poursuivre comme route principale d’approvisionnement vers le Levant. Le pont aérien, cependant, demeure vulnérable aux actions américaines. Alors que l’Iran cherche à rouvrir une route terrestre viable qui n’était pas disponible puisque les forces de l’opposition syrienne l’avait fermée à la fin 2012, elle reste confrontée à des obstacles significatifs dressés par les Etats-Unis, et du fait que cette route est située dans des zones bourrées d’insurgés hostiles.
Plusieurs milices irakiennes, libanaises et syriennes contrôlées par les Gardiens de la Révolution iranienne ont été repérées aux côté »s des forces du régime syrien sur le front d’Al Tanf. Au moins 3000 membres des « forces du Hezbollah » ont été envoyées vers le front d’Al Tanf le mois dernier, selon Fars News, appartenant au CGRI. Cette configuration peut impliquer le Hezbollah libanais, autant que d’autres milices chiites. Les cinq milices irakiennes contrôlées par les Gardiens de la Révolution qui sont connues pour être actives sur ce front comprennent,; notamment, les Brigades Harakat al Abdal, présentes en Irak comme en Syrie. Une milice syrienne des Gardiens de la révolution iranienne, la Brigade Sayyida al Raqqia, ont aussi été repérées sur ce front.
A la suite de l’accord du mois dernier, consistant à geler les combts dans les zones de « désescalade », l’alliance favorable au régime a lancé de nouvelles offensives dans le Nord, le Centre et leSud de la Syrie. Les forces du régime tentent de conquérir des territoires, ont atteint Deir Ez Zor encerclé, examinent l’expansion des forces soutenues par les Américains dans le Sud et l’Est et de rejoindre un territoire traversé par une route d’approvisionnement vers l’Irak. Ces mouvements élèvent le risque d’afforntements supplémentaires avec les Etats-Unis.
[…] L’Iran teste les USA dans le Sud-Syrien Jforum Juin 7, 2017 […]