crédits/photos : AFP Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Ghasemi lors d'une conférence de presse le 22 août 2016 à Téhéran / AFP
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi, a critiqué « l’alignement contre l’Iran » entre l’Arabie saoudite et Israël sur les questions régionales, a rapporté lundi l’agence officielle Irna.

« L’alignement (des responsables saoudiens et israéliens, ndlr) contre l’Iran n’est pas accidentel. Il y a de nombreux signes qui montrent la coordination entre ces deux régimes dans les dossiers régionaux », a-t-il dit cité par l’agence officielle Irna.

« Pour compenser leurs nombreux échecs dans la région, les deux régimes croient qu’il faut créer un climat anti-iranien au niveau international », a ajouté M. Ghasemi.

« C’est misérable qu’un responsable du régime d’occupation (Israël, ndlr) compte ouvertement sur la coopération (…) d’un pays islamique pour mener à bien sa politique anti-iranienne », a-t-il encore dit.

« Ingérences iraniennes »

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré jeudi qu’il était le porte-voix des pays du Proche-Orient, menacés par « un Iran malveillant », et que ce rôle contribuait à rapprocher Israël de ses voisins arabes, dans une interview une chaîne américaine lors de son voyage à Washington.

Selon Netanyahou, bien qu’il ait été « le plus franc » sur l’accord concernant le nucléaire iranien, les pays arabes, parmi lesquels l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, tiennent discrètement le même discours.

Dan Balilty (AP/AFP)

Dan Balilty (AP/AFP)
« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 5 février 2017 »

Ces derniers jours, des responsables israéliens et saoudiens ont répété que l’Iran était la principale menace dans la région.

L’Arabie saoudite et ses alliés arabes sunnites dénoncent en effet ce qu’ils appellent les « ingérences » iraniennes dans la région, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen ou encore à Bahreïn.

L’Iran chiite rejette ces accusations, en affirmant que l’Arabie saoudite favorise les groupes « terroristes » comme l’Organisation de l’Etat islamique (EI) ou Al-Qaïda.

BANDAR AL-JALOUD (Saudi Royal Palace/AFP)

BANDAR AL-JALOUD (Saudi Royal Palace/AFP)
« Le roi Salmane d’Arabie saoudite, le 25 janvier 2017 à Ryad »

M. Ghasemi a affirmé que les accusations des responsables saoudiens contre l’Iran « ne pouvaient pas faire oublier les liens idéologiques, financiers et d’intelligence entre le régime saoudien et les groupes ‘takfiris’ qui ont commis des crimes contre les populations innocentes dans la région ».

Le terme takfiri est utilisé par les responsables iraniens pour désigner des groupes islamistes extrémistes comme l’EI ou Al-Qaïda.

Source : I24 News

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