Les Etats arabes rompent leurs liens avec le Qatar, alors que le fossé se creuse depuis un piratage médiatique,

impliquant les relations du Qatar avec Israël et l’Iran

L’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Bahrein, et les Emirats Arabes Unis accusent Doha d’ingérence dans leurs affaires intérieures, de soutenir le terrorisme orchestré par l’Iran et de déstabiliser la région

L’Arabie Saoudite, le Bahrein, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte ont tous annoncé qu’ils rompaient les ponts avec le Qatar et qu’ils expulsent ce pays hors de la coalition combattant au Yemen, en début de journée lundi 05 juin, alors que le fossé se creuse entre les nations du Golfe arabique et l’émirat impliqué dans les affaires terroristes et l’appui aux Frères Musulmans, au Hamas, à l’Etat Islamique, etc.

Le conflit ouvert entre le Qatar est les pays du Golfe a repris récemment à cause d’un prétendu piratage de l’agence de presse officielle de l’Emirat qatari, développant une fausse affaire où un responsable important est cité qui vante ses excellentes relations avec Israël comme avec l’Iran. La spirale de cette crise n’a fait qu’amplifier depuis.

Le Bahrein a accusé le Qatar d’incitation médiatique, de soutien aux actes terroristes et du financement de groupes armés associés avec l’Iran afin de mener des attaques subversives et de propager le chaos »par ses décisions.

L’Arabie Saoudite a suivi par une annonce qu’elle rompait également ses relations diplomatiques avec le Qatar et elle a expulsé toutes les troupes qataries présentes dans la guerre en au Yemen.

Qatar's Emir Sheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani in Riyadh on May 21, 2017. (AFP/ MANDEL NGAN)

L’Emir du Qatar, le Sheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani à Riyad, le 21 Mai 2017, se faisant moucher par Trump. (AFP/ MANDEL NGAN)

L’agence de presse saoudienne SPA a déclaré que Riyad rompt ses relations diplomatiques et ferme ses frontières avec son voisin « afin de protéger sa sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l’extrémisme ».

Les Emirats Arabes Unis et l’Egypte ont fait des annonces similaires par leurs agences de presse officieles d’Etat, quelques minutes après l’une et l’autre,à peu de temps de distance.

Les Ets Arabes Unis accusent le Qatar de « déstabiliser la sécurité de la Région ».

L’Egypte a déclaré que Doha soutient activement « le terrorisme ». « Le Ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que ses ports et aéroports sont fermés aux navires et avions qataris.

Le Qatar n’a pas fait de commentaire immédiatement.

Ces annonces surviennent au lendemain d’un reportage disant que le groupe terroriste palestinien Hamas, en partie fondé par l’Iran et hébergé par la Turquie et le Qatar, aurait été contraint de quitter le Qatar, Doha citant alors des »pressions extérieures » pour mieux faire comprendre son caractère pro-terroriste incorrigible.

Le Hamas a démenti la valeur de ce reportage, mais a reconnu que certains responsables quittaient bien cette minuscule nation du Golfe riche en pétrole.

Le Ministère des affaires étrangères du Bahrein a déclaré qu’il allait procédé au retrait dans les 48 heures de sa mission diplomatique de la capitale du Qatar, à Doha et que tous les diplomates qataris devaient quitter le Bahrein dans la même période de temps.

Le communiqué du Ministère déclare que les citoyens qataris doivent quitter le Bahrein dans les deux semaines et que les trafics aériens et maritimes entre les deux pays vont être stoppés nets. Il n’était pas immédiatement évident d’évaluer à quel point cela affecterait Qatar Airways, l’une des compagnies de transport au long cours importantes de la région.

Les relations entre le Qatar et d’autres membres du Conseil de Coopération du Golfe ont tourné au vinaigre fin mai. Le Qatar a accusé de mystérieux hackers d’avoir pris le contrôle du site web de l’agence officielle de l’Emirat pour publier ce que l’Emirat appelle des commentaires bidon (fake comments) provenant soi-disant de l’Emir régnant à propos de l’Iran et d’Israël, des relations orageuses avec ses voisins.

La chaîne d’actualité satellitaire Al-Jazeera basée à Doha demeure bloquée dans plusieurs pays, depuis cette bataille rangée.

Ces vagues surviennent quelques semaines après la visite du Président Donald Trump en Arabie Saoudite, appelant les dirigeants arabo-musulmans à isoler l’Iran et à combattre l’extrémisme.

©JForum avec Agences

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Le Qatar encerclé par un boycott arabe pour manigances avec l’Iran

Le Qatar se retrouve sous le coup d’un boycott de la part des gouvernements arabes les plus puissants, pour s’être mis dans le camp de l’Iran contre ses alliés arabes sunnites. Il s’agit de la crise diplomatique la plus grave qui touche le monde arabe  – et qui fait éclater de l’intérieur  Conseil de Coopération du Golf – mais qui couve depuis des années.

Le Qatar et sa chaîne Al Jazeera sont une épine dans le pied pour ses alliés arabes, qui l’accusent de donner asile et d’offrir une tribune aux groupes terroristes et aux extrémistes, dont les Frères Musulmans et le Hamas. Cependant, Debkafile a révélé, le 2 juin, la goutte d’eau qui fait déborder le vase et déclenche ces représailles sans précédent : le dirigeant du Qatar Tamim bin Hamad Al Thani a forgé une intrigue afin de faire avorter l’initiative saoudo-américaine visant à établir l’alignement  ligue sunnite contre Téhéran.

Le Président Donald Trump a présenté son établissement au cours de sa visite à Riyad le 22 mai. Une semaine plus tard, l’Emir a envoyé son Ministre des affaires étrangères, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani à Téhéran pour y faire avancer son stratagème. Il a été reçu sur place par l’acteur central en Iran, le chef d’Al Quds, le Général Qassem Soleimani, commandant des forces iraniennes en Irak et en Syrie, qui sont au cœur de la controverse en cours. Ils se sont concertés autour d’un plan visant à torpiller les opérations américaines dans les deux pays en conflit. Ils ont aussi débattu de la récompense que devait touchjer Doha pour la trahison de ses alliés.

Les dirigeants qataris n’ont eu de cesse de monter des coups fourrés contre Washington, même si la plus grande base aérienne américaine dans la région du Golfe est située à Al Udeid, au sud-ouest de Doha. Ou même si l’émir s’est précipité pour serrer chaleureusement les mains de Trump à Riyad.

La rupture entre le Qatar, l’Arabie Saoudite, les EAU, le Bahrein et l’Egypte a finalement éclaté au grand jour, peu de temps après que le Président Trump ait achevé son  séjour au Moyen-Orient. Le 25 mai, un article de l’agence de presse officielle du Qatar a cité l’Emir en train de critiquer vertement les Etats-Unis,l’Arabie Saoudite et leurs « états-clients » pour leurs tentatives visant à entraîner des tensions avec « la puissance islamique », l’Iran. Le Ministre des affaires étrangères du Qatar y était aussi cité, annonçant le retrait de ses ambassadeurs du Koweit, du Bahrein, d’Egypte, d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis.

Ce n’est qu’ensuite que Doha a prétendu que l’agence aurait été piratée et que ces déclarations n’avaient jamais existé. Mais le conflit s’est poursuivi. Les médias saoudiens accusent le Qatar de « trahison » de ses frères arabes, de leur planter un poignard dans le dos alors qu’ils mettent en scène des événements révolutionnaires visant à faire la démonstration de leur unité sans faille. Les Saoudiens, les Egyptiens et les EAU ont ensuite bloqué les sites internet et émissions en provenance du Qatar, dont Al Jazeera, sur leur territoire.

Derrière ces récriminations publiques,nos sources révèlent que le Roi Salman, le Président El-Sissi et le dirigeant des Emirats le Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan ont envoyé un ultimatum au potentat qatari. On l’a mis en garde contre des sanctions très sévères, à moins qu’il ne rentre dans le rang et fasse ce qui suit :

1. Rompre toutes ses relations militaires et en matière de renseignements avec Téhéran.

2. Abroger tous les accords passés avec Téhéran : non seulement en ce qui concerne la Syrie et l’Irak, mais aussi d’autres pays arabes, en particulier la Libye.

3. Annuler tous les arrangements en matière d’asile « politique » et de bénéfices que le Qatar offre aux militants des Frères Musulmans, ainsi que leur expulsion immédiatement.

4. Réduire les liens du Qatar avec le gorupe fondamentaliste palestinien Hamas qui dirige la Bande de Gaza et le refus de permis attribués à leurs dirigeants et à leurs familles à Doha. La semaine dernière, le Roi Salman a demandé au Président égyptien Abdul-Fatteh El-Sissi de refuser le passage au nouveau chef du bureau politique du Hamas, Islamïl Haniyeh, qui prévoyait de déménager de Gaza et de s’installer à Doha avec sa famille. Une poignée de responsables du Hamas ont reçu l’ordre de partir, maiscela ne suffitpas à combler les exigences globales de cet ultimatum.

L’avertissement saoudo-émirati envoyé à l’émir du Qatar ne spécifie pas exactement les sanctions quelles s’expose le monarque terroriste en cas de désobéissance. Le blocus virtuel annoncé lundi pourrait n’être qu’une première étape. Nos sources dans le Golfe dévoilent qu’une opération militaire d’ampleur mesurée contre une cible qatarie pourrait faire partie des cartes dans la manche de ses voisins. Ils n’ont pas non plus écarté la possibilité que les services secrets égyptiens, saoudiens, émiratis mettent sur pied un coup d’état visant à détrôner le clan des Al-Thani à Doha.

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DEBKAfile Reportage Exclusif 5 Juin 2017, 9:39 AM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski

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BENJAMIN

Que dire de la France qui engrange semble t il 12 Milliards d’Euros du Quatar dont 13% des actions Lagardère patron des médias francais ….. ?

Et Le Consistoire et Finkelkraut se demandent pourquoi les médias Franco -Quataris » , car c’est comme cela qu’il faut les appeler , les chaînes de télévision françaises et les grands journaux,  » ne soufflent pas mot de l’assassinat islamique de de Sarah Halimi .

La réponse est claire , les pays arabes ont compris et Sarkozy, Hollande et Macron cherchent encore des caches-sexe pour ne pas affronter la réalité de l’occupation djihadiste et criminelle de l’´Europe et invoquer à la manière Mélenchon de « la Misère des Banlieues »