Combattant bédouin dans Tsahal/Photo site tsahal
Israël pays des paradoxes apparents. A l’heure où en Occident on essaie de trouver un modèle d’intégration des communautés nous rejoignant – notre multiculturalisme étant un échec cuisant et à la source de beaucoup de nos problèmes -, il serait grand temps de nous tourner vers Israël pour nous poser les bonnes questions.

Ici encore, comme en d’autres domaines, nous avons beaucoup à apprendre d’eux.

Comment se fait-il que, par exemple, le port du foulard islamique créé tant d’opposition et de polémique en France, alors qu’il ne choque pas en Israël ?

Deuxième question : pourquoi personne, parmi nos adversaires, ne salue comme force d’Israël celle qui consiste à considérer et à intégrer comme citoyens israéliens des arabes, alors qu’une partie de ces arabes hors Israël (voire à l’intérieur) ont juré la perte des Juifs ?

Il est ironique d’aborder ce sujet et cette réalité aujourd’hui, alors que précisément l’actualité nous montre le danger que représente l’une de ces communautés en Israël : celle de la communauté bédouine.

Des incidents ont éclaté cette semaine lors de l’évacuation d’un village bédouin illégal. Et bien entendu, ils ont fait la une des journaux, dont la plupart, ici en France, ont mis  avant ce qu’ils considèrent comme une violence israélienne.

Des incidents ont éclaté cette semaine lors de l’évacuation d’un village bédouin illégal. Sur ce site, nous avons rappelé que la réalité est toute autre. Nous sommes habitués à ces déformations à notre détriment et au renversement des situations. Mais là, il s’agit d’autre chose, et c’est bien plus grave.

Sur ce site, nous avons rappelé que la réalité est toute autre : Israël face à la bombe à retardement bédouine©Vidéo

« Le Sergent de 1ère Classe Erez Lévy, 34 ans, sous-officier dans la branche des opérations de la police israélienne, a été écrasé et tué mercredi matin 18 janvier dans une attaque à la voiture-bélier, dans le village bédouin d’Ummal-Hiran, dans la région du Sud du Neguev. Ses funérailles ont eu lieu au cimetière militaire de la ville de Yavneh. Il laisse derrière lui une femme et deux enfants, ainsi que ses parents et ses frères et sœurs.

Le meurtrier de Lévy, un villageois de 47 ans, était membre de la branche radicale du Mouvement Islamique du sud d’Israël, sympathisant de Daesh et il a été tué.

Levy, avec des centaines d’autres policiers et membres de la Police des Frontières, avait atteint les faubourgs de ce village bédouin afin d’assurer la sécurité à l’équipement lourd arrivé pour exécuter un ordre de démolition de maisons construites illégalement sur des terres appartenant à l’Etat, ordonné par le Tribunal.

Afin que l’opération se passe dans l’ordre et sans pertes humaines, les diverses autorités ont négocié depuis des mois avec les dirigeants Bédouins sur des alternatives. La veille de cette explosion de violence, des accords ont été conclus et signés avec les représentants du village, d’après lesquels ils acceptaient de relocaliser les lots de maisons prévus dans la ville bédouine d’Hura.

A l’aube, mercredi, cependant, on a constaté une vaste foule descendant du village conduits par un groupe de députés arabes israéliens, avec à leur tête le Président du Parti Arabe Unifié Ayman Oudeh, incitant les villageois à renier tout l’accord qu’ils venaient juste de passer pour l’obtention de maisons alternatives.

Par un ordre bref, le rassemblement a tourné à l’émeute, lançant des pierres et des pétards à la police. Ce déchaînement a culminé par l’envoi d’une Jeep bédouine contre un groupe de policiers, tuant le Sergent Lévy et blessant un deuxième agent.

Quelques heures plus tard, dans une interview avec la radio de l’armée « Galei Tsahal », un autre député de la liste conjointe arabe, Jamal Zahalkeh, qui n’était pas présent, a osé prétendre comme un arracheur de dents : « Ce policier ne s’est pas fait écraser, il a été tué par les tirs d’autres policiers ».

Les preuves amenées par les prises de vue de l’hélicoptère et les témoins sur place confirment que Yakub Abu Al-Kiyan a délibérément accéléré pour lancer sa jeep dans le groupe de policiers qui se tenait sur le bas-côté de cette route poussiéreuse menant au village.

Ces éléments démontrent aussi que les agents ont hésité à ouvrir le feu – Précision de Debkafile : peut-être dissuadés de le faire à cause du récent dossier du Sergent de Tsahal Elor Azaria, condamné pour homicide par un tribunal militaire pour l’élimination à froid d’un terroriste blessé-. A Umm Al-Hiran, les policiers ont tiré en l’air plutôt qu’en direction de la tête du chauffard, alors qu’il fonçait sur eux. Ce n’est qu »après que deux agents de police soient à terre qu’on lui a tiré dessus et qu’on l’a tué.

Face à cette tragédie, la police est confrontée à de graves questions sur la façon dont elle a dirigée cette opération hautement sensible, finalement ordonnée par le Tribunal de District et la Cour Suprême, après de longues auditions et les pétitions des résidents. Pourquoi a t-elle échoué à ériger un cordon sécuritaire autour du site de démolition et à encercler son périmètre par des sentinelles des garde-frontières en faction? Pourquoi n’y avait-il pas de barrages routiers ni de véhicules de la police en place tour du village afin de maintenir à bonne distance les manipulateurs politiques venus avec d’autres semeurs de troubles, dont ces membres de la Knesset réputés pour exploiter toutes les failles du système?

Le Commissaire de police Roni Alsheikh porte la responsabilité de cette opération bâclée, autant que ces députés arabes israéliens qui exploitent à chaque fois la moindre occasion d’inciter au trouble à l’ordre public.

Quel que puisse être celui qui doit en être blâmé, on ne peut pas nier que la population bédouine, qui est largement concentrée dans le Neguev, devient une bombe à retardement pour Israël.  Les statistiques montrent que moins de 2% des Bédouins éligibles à la conscription dans l’armée signent leur engagement, essentiellement au sein des patrouilles de la Police des frontières et des unités de pisteurs.

En même temps, le fait est que leurs villages sont infestés par la multitude d’armes à feu, sans compter leur familiarité avec les méthodes opérationnelles de l’armée et de la police. Tour cela entrave la répression par les forces de l’ordre de la criminalité rampante dans le Sud. Et il ne s’agit pas seulement de crime « ordinaire » : l’anarchie bédouine se prolonge par l’implication dans le terrorisme, la radicalisation islamiste, le soutien au Hamas fondamentaliste, les accidents mortels de la route et la violation systématique des lois relatives à la construction et au zonage.

Ce n’était qu’une question de temps (prévisible) avant que cette anarchie n’explose pour dégénérer en violence fatale. Mercredi, le 1er gent Levy l’a payé de sa vie. » DEBKAfile Reportage Spécial 18 Janvier 2017, 7:49 PM (IDT)/Adaptation  : Marc Brzustowski

Cet article remet les pendules à l’heure, en rapportant les faits tels qu’il se sont produits.

Nous sommes habitués à ces déformations à notre détriment et au renversement des situations.

Mais là, il s’agit d’autre chose, et c’est bien plus grave.

Ces incidents mettent en avant 3 problèmes : la palestinisation des arabes d’Israël, la difficulté d’intégration de la communauté bédouine et la création du syndrome Elor Azaria.

Ces incidents mettent en évidence plusieurs problèmes, qui constituent en effet des bombes à retardement.

Tout d’abord, et en premier lieu, l’infestation par les forces islamiques, qui réussissent manifestement à « palestiniser » pour ne pas dire autre chose en Israël. Lire à ce sujet la très bonne chronique de Michael Bar Zvi : La palestinisation des arabes d’Israël.

Deuxièmement, ce phénomène qui s’exerce en l’occurrence sur la communauté bédouine, à mi-chemin de son intégration en Israël.

Troisièmement, la création du syndrome Elor Azaria.

La communauté bédouine est très particulière. Et Israel cherche encore à préserver ces particularités tout en les intégrant.

Il faut croire que cela produit des résultats. Les reportages faits par l’association IsraelandYoo de citoyens israéliens montrent un certain succès de l’intégration des communautés dans le pays. C’est le cas notamment des druzes, des arabes, et, en l’occurrence, d’une partie de ces arabes que la communauté bédouine représente.

Dans cette communauté, la difficulté réside dans la nécessité d’avancer, d’évoluer, car la mentalité doit le faire. Et Israël est partie prenante dans ces efforts.

Deux témoignages.

Celui de Naama Al Sana, tout d’abord.

« Auparavant les bédouines vivaient sous la tente de façon traditionnelle. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Elles travaillent dans le social, elles sont médecins, infirmières, avocates, tout en s’occupant de leurs foyers. Les projets de notre association s’intéressent aux jeunes filles et aux jeunes gens pour les aider à avancer dans la vie, à bénéficier de bourses, de subventions, en cela aidées par nos amies juives.

Il nous faut impulser les changements à notre communauté avec la difficulté de ne pas le faire trop vite. Nos liens avec la communauté juive nous aident à avancer la main dans la main… »

Celui d’Elham Al Kamlat, ensuite :

« Je pense que j’ai beaucoup de chance d’être née en Israël, car je sais que dans beaucoup de pays autour de nous, les femmes n’ont aucune des opportunités que j’ai. Pour moi, être israélienne, c’est pouvoir dispenser mon  savoir et aider les autres femmes à devenir indépendantes financièrement, et leur faire comprendre que chacune a en elle les ressources nécessaires pour vivre en harmonie dans la société israélienne. ».(Interview Exclusive : Israël Tel Quel ©)

Que retenir d’eux ?

Que dans cette communauté, la difficulté réside dans la nécessité d’avancer, d’évoluer, car la mentalité doit le faire. Et qu’Israël est partie prenante dans ces efforts.

La lecture de cet article Bedouins dans l’Etat d’Israël montre bien comme il est ardu d’intégrer pleinement des citoyens qui vivent encore sur des points selon un autre calendrier et d’autres rites…

L’existence de la polygamie en est un exemple [et le deuxième ou énième mariage de Bédouin(e)s avec des Palestinien(ne)s, l’un des facteur de cette « palestinisation »]. Le réel danger de l’islamisation en est un autre.

Malgré tout, on ne peut nier un sentiment d’appartenance de partie de ces bédouins.

Ainsi, certains s’engagent volontairement dans l’armée israélienne – pour eux il n’existe pas d’obligation.

« La semaine dernière, lors d’une cérémonie organisée pour récompenser des soldats dont le service militaire au sein de Tsahal est exemplaire, un certificat d’excellence a été attribué à onze soldats bédouins.

Parmi ces soldats exceptionnels se trouvait le Lieutenant Ibrahim Alhuashalah, officier et commandant de la Brigade sud de Gaza, qui a été promu et s’est vu attribué son certificat par le chef d’état-major, le Lieutenant General Benny Gantz.

Aprés avoir effectué son service militaire, le Lieutenant Alhuashalah a fait partie des soldats réservistes qui ont mené l’Opération Plomb Durci. Une fois celle-ci terminée, il décide de rester dans l’armée : « Je pense que l’intégration du secteur bédouin est très important pour la société. J’encourage tous les membres de la communauté bédouine à s’enroler dans l’armée et à devenir l’un des nôtres. »

Le sergent Ahmed Alatrash, lui aussi récompensé, explique :

« Je fais mon travail de la meilleure façon possible. Cela me touche énormément et me pousse à continuer ainsi. »

Des leaders de la communauté bédouine ont assisté à la cérémonie pour montrer leur respect envers ces soldats hors pairs qui servent dans différentes unités de Tsahal.

Les Bédouins ne sont pas obligés de servir dans l’armée. Ceux qui choisissent de s’engager volontairement sont très admirés au sein de la société israélienne. La plupart d’entre-eux servent dans l’armée en tant que traqueurs le long des frontières ou au sein de l’unité de reconnaissance composée de Bédouins, connu sous le nom de Brigade de Reconnaissance du Désert. Environ 180 Bédouins ont perdu la vie au cours de leur service militaire.

Le Commandant du Commandement Sud, le Général Tal Russo, qui décernait les certificats d’excellence affirme : « Les soldats de Tsahal servent en tant que force défensive et assurent la sécurité des citoyens d’Israël ainsi que le maintien de la souveraineté de l’État d’Israël. Cette année, les soldats du Commandement de la Région Sud, les soldats bédouins inclus, sont localisés le long de la bande de Gaza et de la frontière sud d’Israël. La Brigade de Reconnaissance, les traqueurs, les commandants bédouins et les soldats, ont démontré leur grande capacité opérationnelle, leur préparation et leur engagement en vers les valeurs de Tsahal. Le Commandement de la Région Sud est le principal commandement dont dépendent les soldats bédouins de Tsahal et je considère l’augmentation du recrutement et le développement de ces soldats comme étant un devoir et un privilège. Nous avons besoin des soldats bédouins. Les défis auxquelles nous faisons face deviennent de plus en plus difficiles. C’est notre mission de défendre les frontières sud d’Israël et de gérer la menace imposée par les terroristes de la bande de Gaza. Nous somme prêts à affronter toutes les difficultés. »

Bataillon Bédouin de Reconnaissance du Désert

Dans cet exercice difficile dès l’origine, Israël voit sa tâche compliquée par cette montée en puissance des islamistes, qui se servent des particularités de cette communauté pour mettre à mal le sentiment d’appartenance à l’Etat juif.

Nous devrons parler à nouveau du modèle d’intégration israélien.

En parler aujourd’hui au travers de l’exemple des bédouins ne signifie nullement que c’est un échec.

Nous pourrions ainsi citer comme marqueur la place des druzes dans la société israélienne. Dont l’un des membres, le vice-ministre de la Coopération régionale, Ayoub Kara, pourrait devenir incessamment ministre.

Mais que dans ses paramètres, au titre desquels on peut citer comme exemples l’intégration par le service militaire, l’émergence du sentiment patriotique au-delà de la confession religieuse, la mise à disposition d’outils pour évoluer, il y a comme grain de sable ce fichu islamisme, qu’Israël dénonce depuis tant d’années, et qui est encore si peu désigné comme ennemi en Occident.

Cet incident dans ce village bédouin montre qu’Israël hérite sur son territoire des résultats de notre aveuglement, non de notre inertie ici.

Il faut quand même reprocher quelque chose à Israël.

Ou tout au moins, exprimer une préoccupation.

Nous savons que ce pays sera de toute façon indéfiniment critiqué. Il semble qu’il l’ait admis dans les faits en exprimant une position plus offensive dans son discours ces dernières semaines. Heureusement !

Mais il ne faudrait pas que le traumatisme de la condamnation du soldat Elor Azaria distille l’idée qu’Israël n’aurait pas le droit de se défendre.

Solange Hendi pour JFORUM

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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ixiane

Le laxisme d’ISRAEL sera sa perte !!! «  » Députés arabes «  » , cela ne devrait pas exister dans un Etat JUIF !! Y a t-il des députés juifs , une opposition Juive à TEHERAN ????
Y a t-il des députés juifs chez le petit roi de Jordanie ???

Ratfucker

La députasse Meretz Zahava Galon exige une enquête: le bédouin islamiste Abu al Khayan aurait été, selon elle, tué au volant avant d’écraser le sergent Lévy. Il faudra faire appel à Sherlock Holmes.