L’Egypte interdit les hauts-parleurs dans les mosquées au cours des priè-res de Tarawih*

Les prières de Tarawih sont d’habitude organisées chaque soir du Ramadan, quand les Musulmans se rassemblent dans les mosquées pour prier en communauté et lire de longs passages du Coran.

 

Le Ministère égyptien des cultes a interdit que les mosquées utilisent des hauts-parleurs extérieurs au cours des prières de Tarawih.

Tarawih est une prière spéciale qui n’est récitée qu’au cours de la fête musulman du Ramadan et qui est lue à la suite de la cinquième prière de la journée.

Le Ministre des Cultes Mokhtar Gomaa a déclaré que l’argumentaire de cette loi appelée « La Loi du Muezzin » reposer sur la « prévention du bruit », selon le Jerusalem Post du 23 mai.

Selon Gomma, « L’interdiction des hauts-parleurs a été introduite dans le but d’éviter le désordre, quand toutes les voix des imams se mélangent les unes aux autres, de telle sorte que les étudiants (observants) puissent se concentrer sur leur lecture ».

Excepté pour les prières Tarawih, les hauts-parleurs sont essentiellement utilisés pour annoncer l’appel à la prière, le adhan, ainsi que pour les sermons de la prière du vendredi.

Gooma a insisté sur le fait que « Les hauts-parleurs seront autorisés quand une mosquée n’a pas de capacité suffisante pour recevoir tous ceux qui vont à la prière, qui, par conséquent devront prier dehors ».

En réponse à cette interdiction, le Dar al-Ifta, l’Institution officielle d’Egypte chargée de la rédaction des édits, a déclaré : « Les dirigeants religieux insistent sur la nécessité de hauts-parleurs pour que ceux qui prient soient en mesure d’entendre et de suivre les prières. L’appel à la prière est aussi compris de cette loi ».

Le Parlement égyptien s’est aussi joint au débat, selon le Jerusalem Post. Les membres de la Commission égyptienne sur la Religion ne sont pas parvenus à trouver un consensus, que certains décrivent comme la disposition à démontrer que les hauts-parleurs ne doivent pas être considérés comme une nuisance, et d’autres insistant sur la nature symbolique de la prière au cours du Ramadan.

En novembre 2016, la Commission Ministérielle des lois de la Knesset a autorisé une loi sur les hauts-parleurs, qui contraindraient les mosquées à faire taire ces hauts-parleurs. La loi doit être validée parquatre lectures devant la Knesset avant de prendre le statut de loi effective.

Cette nouvelle disposition en Egypte a déclenché la colère, au moment même où un étudiant Chrétien vient d’être accepté pour étudier en fac dentaire à l’Université islamique d’Al-Azhar, selon le reportage du Post.

En outre, remarque ce reportage, une controverse vient d’éclater, à la suite de la permission accordée par le Ministère égyptien des Cultes, à un journaliste Copte d’Egypte de rénover une mosquée dans sa ville – dans ce qui a été qualifié comme un « geste sans précédent ».

 

*Les tarawih (arabe : تراويح) sont les prières quotidiennes du soir, exécutées après celle de la Isha, pendant le mois de jeûne du Ramadan (à partir de la veille du premier jour du mois). Ces prières surérogatoires sont effectuées par paires de rakaa (ركعة, séquence rituelle de la prière), avec en tout entre 13 et 45 rak’a selon les traditions. Les sunnites pensent qu’il est de la tradition (sunna) d’essayer d’accomplir un khatm (récitation complète) du Coran en récitant une partie du Coran.

Adaptation : Marc Brzustowski

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