Une Clinton agressive attaque un Trump sur la Défensive 

 

 

Le premier face-à-face direct entrel es deux candidats présidentiels, mardi 27 septembre, s’est achevé par un léger avantage à la Démocrate Hillary Clinton, face au Républicain Donald Trump. Mais l’écart n’a pas été suffisamment décisif, au point de modifier radicalement le faible écart prévalant dans les sondages au moment où les deux rivaux sont montés à la tribune.

Ils doivent encore affronter deux autres débats, les 9 octobre et 19 octobre, avant leur round final, l’élection du 8 novembre pour l’élection présidentielle.

Clinton a pris l’avantage en menant des attaques soutenues, où elle s’est montrée incisive, concentrée et très personnelle. Mais concernant l’exposé de sa stratégie politique, elle est restée bien moins précise, en n’offrant pas à l’électeur d’idées nouvelles vraiment enthousiasmantes.  C’st là que son attitude distante et robotique est entrée en jeu.

Trump au contraire, a passé la totalité de ces 90 minutes en restant largement sur la défensive face aux assauts de Clinton – principalement sur les questions raciales et sur son refus de publier ses feuilles d’impôt. Il s’est montré plus vigoureux quand il a accusé le Président Obama et Clinton, en tant que Secrétaire d’Etat, d’avoir créé le vide dans lequel Daesh s’est engouffré et n’avoir jamais été capables de stopper sa propagation dans plus de 130 pays.

Cependant, son manque d’expérience politique est apparue sur certains points, là où il aurait au contraire dû répliquer voire écraser son opposante, comme sur son serveur privé, ses e-mails et ses relations suspectes avec la Fondation Clinton, alors qu’elle exerçait les fonctions de Secrétaire d’Etat. Sur ces points, il a trébuché, a montré des faiblesses et l’a finalement laissée s’en sortir à bon compte.

Les prochains cycles dans les sondages vont nous indiquer si oui ou non ce débat a modifié le rapport de forces entre eux. Un moment israélien du débat est survenu, à propos de l’accord nucléaire avec l’Iran, que Trump a attaqué comme s’agissant d’un mauvais accord, alors que Clinton a affirmé que l’Iran se trouvait alors à moins d’une semaine de l’accession à la bombe nucléaire (et qu’il fallait bien faire quelque chose). Cette révélation a, en définitive, enterré le raisonnement des opposants à une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes, en Israël, à l’époque, qui pensaient que l’Iran se trouvait encore à plus de deux ans de l’acquisition de la bombe. Ce raisonnement faux prouve qu’on l’a avancé dans le cadre d’une camapgne politique concertée contre le Gouvernement Netanyahu.

Jusqu’à ce premier face-à-face avec son rival, la candidate présidentielle démocratique Hillary Clinton s’est montrée incapable de renverser la tendance due à l’élan vers le haut du panier de son rival, le nominé Républicain Donald Trump dans les sondages. Même après des dépenses somptuaires de 60 millions de $ dans sa campagne, en faisant des discours innombrables, intelligents et faisant preuve d’autorité, fondés sur sa longue expérience à l’avant-garde de la politique américaine, elle est restée incapable de prouver de manière décisive à l’électeur américain que Trump est inadéquat pour occuper le poste de Président et de commander-in-chief (commandant en chef).

Pas plus que son équipe de campagne n’a pu résoudre le mystère que plus elle et sespartisans attaquent Trump, plus il gagne en popularité.

Le premier de ses trois débats à l’Université Hofstra d’Hempstead à New-York se situe comme l’un des plus grands spectacles sur terre, de par son audience TV dans toutes les zones du globe. Clinton l’a perçu comme sa grande chance de faire un bond en avant et de sortir du match nul avec son rival – environ 46% chacun dans certains sondages et un match nul apparaissant lundi parmi les grands électeurs d’Etats.

Alors que l’écart entre eux existant entre eux a été plus cinglant sur les réseaux sociaux, où Trump a remporté une audience de 11, 5 millions de suiveurs contre 7, 5 millions à Clinton.

Un autre écart s’est avéré plus aisé à combler : le podium destiné au débat, modéré par Lester Holt de NBC, a été ajusté pour mettre Clinton (1m 62) à la hauteur de Trump (1, 87).

Il y a de nombreuses controverses pour savoir si oui ou non les débats confrontatifs entre les concurrents dominants déterminent réellement le résultat attendu le 8 novembre pour l’élection présidentielle, ou même pour savoir ce qui décide en définitive la majorité des électeurs à prendre parti pour un candidat contre l’autre.

Ce débat de 90 mns du lundi-mardi 27 septembre a eu trois grands thèmes : « La direction que doit prendre l’Amérique », « La réalisation de la prospérité », et « Comment sécuriser l’Amérique ».

Mais le caractère sympathique, la fiabilité et le tempérament – la façon dont chacun des compétiteurs se présente face à l’électeur – peut, cette fois, plus qu’auparavant, être un facteur décisif pour savoir si l’élan de Trump va persister ou si Clinton a réussi à retourner la tendance en sa faveur.

Les prochains débats sont prévus les 9 et 19 octobre.

Trump a l’avantage d’un homme de spectacle à la TV et d’une personnalité plus grande que nature ; Clinton est une bonimenteuse incomparable sachant jongler avec les faits et les questions, qu’elle manie sur le bout des doigts depuis ses longues périodes vécues en politique, en tant que Première Dame, Sénatrice et Secrétaire d’Etat.

Son rival Républicain, avec à peine un an en politique a une Hutzpah extraordinaire d’offrir à l’Amérique, non seulement un changement, mais un nouveau mouvement visant à renverser le  » système politique truqué ».

Clinton prêche pour la stabilité et la continuité des politiques globales, alors que cet idéal a fait plonger les classes moyennes de nombreux pays occidentaux, et pas seulement en Amérique, et l’appétit de changement est plus qu’évident. Elle prétend aussi qu’elle sait comment combattre le terrorisme du fait de son expérience personnelle au Gouvernement. « J’étais là », en 2011, quand les troupes d’élite américaine ont exécuté Osama Ben Laden, affirme t-elle.

Mais cinq ans plus tard, un terroriste d’Al Qaïda, Ahmad Khan Rahami, a pu tranquillement déposer des bombes dans Manhattan. 

Trump, pour sa part, peut continuer à longueur de temps, à dire qu’il va rendre sa grandeur à l’Amérique et construire un mur pour empêcher les migrants illégaux du Mexique de passer furtivement la frontière,mais il devient de plus en plus évident que son but véritable est bien de renverser le système politique régnant aux Etats-Unis.

Il est plus convaincant quand, avec son énorme accent de New York, il assassine « le politiquement correct » et jure d’enterrer la « culture de Washington ». Si Trump est élu président – et fait ce qu’il dit – une énorme partie des appareils politiques, dont les médias et Think Tank nationaux vont chuter de leur piédestal dans un énorme bruit d’effondrement et le nouveau mouvement populaire de Trump va se mettre en marche.

Par conséquent, que les groupes qui subsisteront des appareils traditionnels américains le vilipendent jour après nuit. Mais ils ont rencontrés le même dilemme qu’Hillary : il est extrêmement révélateur que plus ils l’étrillent, le frappent de leurs critiques bien méritées ou plus ils l’exposent à ses raccourcis, et plus il grimpe dans les sondages.

Mais le vrai mystère ne sera résolu que le 8 novembre, quand l’électeur américain montrera si la soif de changement est vraiment suffisamment forte pour prendre le risque de soutenir un magnat new-yorkais flamboyant, imprévisible au poste de Président des Etats-Unis d’Amérique.

DEBKAfile Reportage Spécial 27  Septembre 2016, 7:07 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

 

 

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Marc

Que dire du « modérateur » Lester Holt car pour ceux et celles qui ont vu le débat ils étaient à deux contre un. Jamais Hillary n’a été questionné sur quelconque scandale qui l’a concerne (Benghazi, les courriels, …) n’y « chalengée » par Holt. Ne vous laissez par berner : elle n’est pas l’amie d’Israël….

Lazare

J’ai eu l’occasion d’étudier la théorie des sondages et je sais qu’un sondage ce n’est pas n’importe quoi.

L’échantillon de personne qui répond au sondage doit être représentatif, c’est à dire constituer un modèle réduit de la population globale qu’il est censé représenter.

Ainsi, si en France il y a 23% des personnes qui ont moins de 20 ans, l’échantillon doit comprendre 23% de moins de 20 ans. S’il y a 15% d’ouvriers, l’échantillon devra contenir 15% d’ouvriers etc.
Choisir un tel échantillon ne s’improvise pas.

Si l’échantillon est constitué selon les règles, on démontre mathématiquement qu’avec un échantillon de mille personnes on peut avoir une bonne représentation de la population française.

On nous parle ici d’échantillon de plusieurs centaines de milliers de personnes sauf qu’un tel échantillon représente les personnes qui ont répondu à des questions sur un site internet bien déterminé et il n’est donc nullement représentatif de la population américaine.

Je suppose que l’échantillon de cnn avec ses 521 personnes a été constitué selon les règles mais à priori je dirais que c’est un échantillon trop faible pour représenter la population des USA et la marge d’erreur doit être importante.

Gino

Article tendancieux voulant caché le succès de Trump

pas2koirire

Je vous renvoie a la verite que vous pouvez lire sur Dreuz info

Les médias français annoncent que les premiers sondages indiquent que Hillary Clinton a gagné le premier débat présidentiel. J’ai rarement vu une aussi grosse intox, et surtout, aussi facile à démontrer. La vérité, que vous allez découvrir ci-dessous, est que tous les sondages donnent tous Clinton très largement perdante … sauf un !
Time magazine (1 340 992 votes) : Trump 52%, Clinton 48%.
Drudge Report’s : 81.5 % Trump, Clinton 18.5 %.
CBS : (83 171 votes) : Trump 49.70%, Clinton 33.41%.
Washington Times : Trump 70%, Clinton 24%, aucun des deux 4%.
ABC News (79 996 votes) : Trump 55%, Clinton 10% (derrière Jill Stein et Gary Jonhson)
Breitbart (246 641 votes) : Trump 75.6%, Clinton 24.4%
CNBC (710 920 votes) : Trump 65%, Clinton 35%
Slate : Trump 54%, Clinton 45%
Heavy, qui fait une analyse détaillée par sujet très intéressante (68 893 votes) : Trump 72%, Clinton 25%
Fortune (445 835) : Trump 56%, Clinton 44%
seulement qlqs exemples CNN* (521 votes) : Clinton 62%, Trump 27%. le seul a donner clinton gagnate de ce debat

Stefan Metzeler

La quasi totalité des sondages online ont donné la victoire à Trump – avec parfois plus de 80% des votes. Et ceci avec des centaines de milliers de votants.
Je ne sais pas pourquoi les médias prétendent toujours que Hillary aurait gagné.

JMR

Parce que Trump est identifié à l’extreme droite et Clinton à gauche donc incarnant la vérité, la justice l’amour la santé, la beauté etc etc etc. Et comme les médias sont très majoritairement dans le camp qui se prétend du bien, donc à gauche, on comprend pourquoi ils ont pour Clinton les yeux de Chimène. L’amour rend aveugle et en l’occurrence sourd.

JL

Pour répondre à votre dernier paragraphe : Espérons-le !!!