L’an prochain, dans la Jérusalem construite…
Bechana habaa be yerushalaïm Habnouya
Israël a fêté il y a trois jours le soixante-neuvième anniversaire de son indépendance.
Yom Atsmaout est un jour particulier, au cours duquel les divergences sont mises de côté, un jour où règne une unité nationale, où un esprit bon enfant rassemble les familles sur les grandes places, où le peuple exprime sa reconnaissance envers les soldats qui assurent sa sécurité, un jour où tout le monde est fier de son pays, même si, pendant le reste de l’année, les débats y font rage.
Beaucoup d’événements symboliques marquent cette journée dans des domaines variés, qui représentent toute la palette des nombreuses réalisations d’Israël dans la culture, la connaissance, la science, la technologie, l’étude de la Bible, le courage, le civisme.

Cette année le thème central des festivités était la réunification de Jérusalem, et l’UNESCO n’a pas raté l’occasion d’adopter une nouvelle motion contre la souveraineté d’Israël sur sa capitale, que la Suède a voté alors que la France s’est une nouvelle fois courageusement abstenue.
 Il est vrai que, maintenant en France, l’abstention va devenir le summum de la bien-pensance, car c’est bien connu, ne rien faire, ne rien dire, ne pas avoir d’opinion est la preuve même de la détermination et l’affirmation d’une volonté inébranlable…

Cette année le thème central des festivités était la réunification de Jérusalem, et l’UNESCO n’a pas raté l’occasion d’adopter une nouvelle motion contre la souveraineté d’Israël sur sa capitale, que la Suède a voté alors que la France s’est une nouvelle fois courageusement abstenue.
Il est vrai que, maintenant en France, l’abstention va devenir le summum de la bien-pensance, car c’est bien connu, ne rien faire, ne rien dire, ne pas avoir d’opinion est la preuve même de la détermination et l’affirmation d’une volonté inébranlable…
Jérusalem est aujourd’hui, cinquante ans après la guerre des six jours, la ville la plus peuplée d’Israël, près de 900.000 habitants, une ville complexe dont la gestion n’est pas une sinécure pour la municipalité. L’équilibre démographique entre les communautés est au cœur de la problématique politique, sociale et économique de la capitale israélienne.  Jérusalem souffre d’un déficit endémique au niveau des infrastructures, qui n’arrivent pas à suivre l’accroissement démographique, et notamment celui de la population orthodoxe et de la population arabe.
Et pourtant Jérusalem possède sur son territoire municipal des industries de pointe dans le domaine pharmaceutique, comme Teva et de nombreuses start-ups, sans compter l’activité générée par l’université hébraïque, et les institutions étatiques ou para-étatiques, qui emploient un personnel important.
Malgré tous ces atouts, Jérusalem reste une des villes les plus pauvres d’Israël, et le nombre de personnes assistées est proportionnellement un des plus élevés dans le pays. Les raisons de cette situation sont connues et elles représentent un des défis les plus dangereux pour l’avenir du pays, car non seulement il s’agit d’une menace, d’une bombe à retardement, mais elle est aussi la clé de la transformation de la ville en une véritable capitale politique et économique, et pas uniquement un enjeu symbolique.

 Jérusalem a un passé glorieux pour la nation juive, un sens profond aussi pour les chrétiens et les musulmans, mais Israël doit marquer dans la cité de David le sceau de sa souveraineté en lui insufflant une force de vie, en transformant ses contradictions en affirmation de sa capacité à produire, à créer, à innover pour assurer non seulement la préservation du passé mais la construction d’un avenir.

Jérusalem doit être une ville puissante, attrayante, capable de vitalité et de créativité. L’histoire a son poids, son rôle fondateur dans le mythe de Jérusalem pour le peuple juif, mais il faut aussi que la ville soit un lieu de vie, un endroit où se sent chez soi, une demeure sûre et agréable.
Jérusalem a un passé glorieux pour la nation juive, un sens profond aussi pour les chrétiens et les musulmans, mais Israël doit marquer dans la cité de David le sceau de sa souveraineté en lui insufflant une force de vie, en transformant ses contradictions en affirmation de sa capacité à produire, à créer, à innover pour assurer non seulement la préservation du passé mais la construction d’un avenir.
C’est le sens de la phrase hébraïque, bechana habaa be yerushalaïm Habnouya,  l’an prochain dans la Jérusalem construite…
Michaël Bar-Zvi  Het Be Yaar 5777
 
Chronique Radio J du 4 mai 2017

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