La Turquie se sert de ses relations bilatérales avec Israël comme d’Alibi 

 

L’Armée Turque attaque la ville de Jarablus détenue par Daesh en Syrie, mercredi 24 août au matin.

La Turquie, en plein élan, depuis le sommet Erdogan-Poutine du 9 août – avance à un rythme accéléré, en vue de son rapprochement avec Israël. Samedi 20 août, le Parlement turc a ratifié l’accord de réconciliation qu’Ankara a signé avec Jérusalem et le Premier Ministre Binali Yildirim a annoncé qu’il y aurait très bientôt échange d’Ambassadeurs.

Il est même fait mention d’une visite du Président turc Recep Tayyip Erdogan en Israël en Septembre.

Autant Ankara que Jérusalem avancent rapidement, depuis leurs vifs échanges de récrimination cette semaine, à propos des représailles massives de Tsahal contre le Hamas, dimanche et lundi, à cause d’un missile tiré de la Bande de Gaza.

Israël a rudement réprouvé la Turquie pour sa condamnation,  comme étant difficilement en position pour se permettre d’interférer dans les répliques d’un autre gouvernement contre le terrorisme.

De façon tout-à-fait inhabituelle, Erdogan a gardé le silence et laissé Israël avoir le dernier mot.

Erdogan et le Premier Ministre Binyamin Netanyahu sont clairement sur la même longueur d’onde pour penser que rien ne doit pouvoir faire obstacle à leur volonté d’enterrer la hache de guerre.

Dans les slalom fou des événements actuels, au Moyen-Orient, où, toutes les quelques heures, de nouveaux conflits surgissent et où de nouveaux accords sont scellés – uniquement pour finir en lambeaux quelques jours plus tard (voir le revirement brutal de Téhéran, après avoir donné son autorisation à la Russie d’utiliser une base aérienne dans l’ouest de l’Iran), la realpolitik bilatérale est tenue pour être à l’ordre du jour.

netanyahu_erdogan

Les ennemis d’hier peuvent être les amis du jour et les amis d’aujourd’hui se transformer rapidement en ennemi de demain.

Le Président turc versatile a lancé une série de mouvements bouleversants, au cours des deux dernières semaines seulement :

  • Il a débarrassé la base stratégique d’Incirlik, au sud de la Turquie de l’arsenal nucléaire américain et il garde en réserve l’avenir des avions de guerre américains, rassemblés là pour leurs opérations aériennes en Syrie,tout en dé&battant de l’ouverture de cette base à l’usage des forces aériennes russes, alors qu’elle a entièrement été financée par l’OTAN et les Etats-Unis.
  • Il s’est joint à la Russie et à l’Iran envue d’établir une possible nouvelle Alliance au Moyen-Orient.
  • Il a ouvert une ligne directe de communication entre Ankara et le Président syrien Bachar al Assad. Un adjoint du chef des services secrets turcs, le MIT, s’est rendu en visite à Damas.
  • Par conséquent, le fait de travailler avec Israël n’a pas arrêté le dirigeant turc de courir après un accord avec le dictateur syrien au même moment.
  • Erdogan envisage de se rendre en visite à Téhéran pour une opération de photos en Grands amis avec les cercles dirigeants iraniens et la même fanfare que lors de son sommet avec Vladimir Poutine.
  • Ce sommet s’achèvera par un accord pour empêcher les Kurdes d’obtenir leur indépendance en Syrie et en Irak, laissant ainsi à Ankara la bride sur le cou, pour lancer une offensive de grande envergure contre l’armée kurde des YPG dans le nord de la Syrie.
  • Mercredi 24 août, l’armée turque a traversé la frontière pour attaquer les bastions de Daesh dans la ville frontalière de Jarabulus, intervenant ainsi directement dans le conflit syrien, afin de bloquer l’offensive kurde contre les djihadistes.
  • Ankara a aussi intensifié ses interférences vis-à-vis des politiques égyptiennes et saoudiennes au Moyen-Orient.

How does the Turkish leader reconcile his contradictory polices?

Comment le dictateur truc va t-il s’y prendre pour concilier toutes ses démarches politiques contradictoires?

D’un côté, il initie des relations amicales et ouvertes avec Israël, tout en forgeant, au même moment, des alliances avec ses ennemis à Téhéran, Damas et Gaza. Comment Israël perçoit les mesures hostiles que prend Ankara contre ses amis et alliés, les Américains, les Egyptiens, les Saoudiens et les Kurdes?

Le rusé Erdogan semble croie qu’il peut utiliser son regain d’amitié envers Israël comme feuille de vigne. Chaque fois que les Etats-Unis ou d’autres le réprimandent ou le châtient pour ses actions négatives, il peut souligner qu’Israël s’accommode de sa politique extérieure. Comme Netanyahu, il apparaît avoir tiré ses conclusions de la politique moyen-orientale du Président Barack Obama.

Face à toutes les provocations et trahisons d’Erdogan, Obama en fait toujours plus pour maintenir en place la ligne de Washington avec Ankara et retenir la Turquie pour l’empêcher de quitter irrévocablement l’OTAN.

Juste pour le réaliser, il a même envoyé son bras droit Joe Biden à Ankara, ce même mercredi 24 août.

En tant que puissance mondiale, les Etats-Unis peuvent se permettre de regarder de l’autre côté, quand Erdogan dépsse les bornes, même si difficile de comprendre où il veut en venir.

De l’autre côté, Israël ne peut pas se permettre de se laisser manipuler comme alibi d’Ankara, sans endommager ses propres relations précieuses avec Washington et risquer d’invalider les compromis que Netanyahu a réussi à développer avec l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Ce serait une erreur de tenter d’isoler les relations avec Ankara comme une question purement bilatérale, sans devoir s’attendre à des retours de bâtons sur les autres relations diplomatiques qu’Israël entretient avec d’autres pays.

 

DEBKAfile Analyse Exclusive 24 août 2016, 10:11 AM (IDT) 

Adaptation : Marc Brzustowski

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mamane andre

personnelement je n ai pas du tout confiance a ERDOGAN il tue son peuple ses opposants alors etant etranger a son pays il n hesiterat pas de nous trahir .
je suis pour l independance des kurdes peuple qu il existe qui a sa langue son histoire et une terre voler par 4 bandits dont la turquie iran syrie et irak
aussi la turquie devrait reconnaitre le genocide armenien et les indemnisers au plus vite car ces des crimes
qui ne s eface pas

jcg

Erdogan dictateur ,dans cette tourmente regionale ,risque fort de perdre la tete , je pense que bibi a trop cede .a qui ?peut etre encore une fois a hussein obama ou meme poutine ,dans ce cas la ,les relations futures avec certains pays arabes ne risquent pas de se deteriorer .Ces pays arabes eux aussi peuvent ameliorer leurs relations avec la turquie ,dans la region les girouettes tournent en permanences !

tor

Netanyahu n’a pas d’honneur, c’est un homme de compromission, comme tous les hommes politiques israeliens prêts à tout pour conserver leurs misérables privilèges…. Tous les jours , je prie que D…nous renvoie Josué

martin54

d’accord avec jeanD c’est son objectif.

Schwarcz

Au moyen orient tout le monde se tiens par la barbichette..!
Poutine est devenu l’incontournable dans cette partie du monde .., dorénavant c’est le seul qui puisse décider de la guerre ou de la paix …c’est le seul aussi et pour diverses raisons qui est respecté et craint …par l’Iran, la Turquie la Syrie et tous les pays sunnites du golf. Israël quant à lui est en dehors de ce bourbier et dialogue avec Moscou presque d’égal à égal car Poutine a besoin de stabilité sur son flanc sud d’implantation de ses bases navales et aériennes géantes de Syrie a Tartous…

JeanD

Il faut simplement être réaliste,
Israel ne doit pas faire d’alliance avec le Président Erdogan !
Cette personne n’attend qu’une occasion pour se retourner contre Israël…

Son objectif principal en tant qu’Islamiste, et pro Frères Musulmans,
c’est la destruction d’Israël et des Juifs !!!

Il faut mieux avoir des alliés de raison beaucoup moins tordus !