Le conseil des ministres allemand a validé un projet de loi contre les contenus haineux de certains réseaux sociaux comme Facebook ROSLAN RAHMAN (AFP/Archives)
Le journal britannique The Guardian, qui a eu accès à plus d’une centaine de documents internes destinés aux modérateurs de Facebook, révèle entre autres les régles du réseau social concernant les posts négationnistes.
D’après le quotidien, l’un des documents précise que les modérateurs sont chargés de supprimer les posts et images négationnistes uniquement dans les pays où l’entreprise craint d’être poursuivie en justice.

Ainsi, la suppression des messages ou images à caractère négationniste n’est effective que dans quatre des quatorze pays qui interdisent le déni de la Shoah.

Le Guardian cite l’un des passages du document en question: l’entreprise « n’envisagera de bloquer ou supprimer un message ou une image négationniste que si nous risquons d’être bloqué ou sanctionné légalement par un pays ».

Facebook justifie cette politique en insistant sur le fait qu’elle ne se soumet pas à la loi locale si celle-ci « constitue un obstacle à un monde ouvert et connecté. », rapporte le quotidien.

Les quatre pays dans lesquels Facebook applique véritablement sa politique anti-négationniste sont la France, l’Allemagne, Israël et l’Australie.

D’après le Guardian, l’entreprise a réagi en indiquant que le nombre de pays avancé dans le document est « inexact », sans donner plus de détails.

Facebook dit toutefois reconnaître « les sensibilités autours de la question du déni de la Shoah en Allemagne et dans d’autres pays et nous faisons en sorte que nos modérateurs soient respectueux de cette sensibilité ».

Le Pakistan avait bloqué Facebook pendant deux semaines en 2010 après la publication d’un contenu supposément blasphématoire
LEON NEAL (AFP/Archives)

Cette politique de non-censure systématique s’applique aussi aux publications anti-migrants ou anti-réfugiés.

En effet, s’il est demandé aux modérateurs de « supprimer les contenus deshumanisants ou les appels à la violence contre les réfugiés », il est ensuite précisé que cette catégorie de personnes ne « bénéficiera pas de l’entière protection prévue par la politique ‘anti-haine’ de l’entreprise car nous souhaitons que les gens puissent avoir des discussions générales sur les migrants et l’immigration ».

Un commentaire tel que « Fuck immigrant » ne sera donc pas supprimé, indique le Guardian.

Le réseau social est dans le viseur de nombreux pays en raison de la résurgence de messages à caractère haineux et d’appels à la violence.

L’incitation à la haine sur internet est une question très sensible en Europe notamment où les autorités de divers pays, dont l’Allemagne, demandent depuis à Facebook de modérer davantage les commentaires.

En 2014, la police allemande a recensé 1.119 cas d’incitation à la haine sur internet et 3.084 en 2015.

En Israël, un ministre a même accusé le géant de l’Internet, d’entraver les efforts de la police pour attraper les terroristes, et a estimé que Mark Zuckerberg a « du sang sur les mains ».

Source : I24 News

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