Photo: IDF
C’est l’un des problèmes les plus inquiétants,en ce qui concerne l’appareil de la Défense israélien, mais personne n’en parlera publiquement : le service actif de l’encadrement de l’armée régulière (permanente, hors réserve) subit actuellement une des crises les plus graves de son histoire. Certaines indications de cette crise : Tsahal semble incapable de remplir les postes de nombreuses positions qui sont normalement occupées par des officiers ayant le rang de capitaine, et la qualité des individus du service régulier décline de façon alarmante.
En supposant que cette tendance se poursuive, les caractéristiques des cadres du service régulier de Tsahal deviendront identique à celles du service des Prisons en Israël, à celles des pompiers et de la police israélienne.
Alors que Tsahal abreuve régulièrement les médias grâce à de l’information flatteuse envers elle-même, on ne peut entendre évoquer la crise grave du service permanent que derrière des portes closes. L’appareil de la Défense parle actuellement, d’abord et avant tout, de la « Crise des Capitaines », alors que les « fuites » provenant du service régulier se reflète essentiellement parmi les officiers qui terminent leur service militaire obligatoire en se précipitant vers la vie civile, plutôt qu’en « rempilant ».
Par le passé, Tsahal savait comment conserver une partie importante de ses jeunes officiers exceptionnels au sein de ses services en faisant usage de salaires lucratifs et de programmes d’études et d’emplois défiant toute concurrence, mais telle n’est plus la situation actuellement.
Naturellement, certains officiers exceptionnels signent bien après ce service obligatoire, mais ils sont de moins en moins nombreux. Le problème de fond : Tsahal est confronté à une pénurie de centaines d’officiers de rang de capitaine dans les postes concernant ce même service régulier, et principalement dans les services technologiques. Cette situation est tellement grave que même à la pointe des technologies de défense, au MAFAT ( l’Administration de la Recherche et du Développement sur les systèmes d’armement et l’infrastructure technologiques), de nombreux postes restent sans être pourvus.
La plupart des positions dans les unités de combat et de logistique de Tsahal sont dotés, mais pas en tant que premier choix qu’auraient aimé ces officier de Tsahal et même pas en tant que second choix.
Par le passé, Tsahal a déjà fait l’expérience de quelques situations de crise, concernant l’encadrement du service régulier (la crise la plus grave s’est déroulée après la Première Guerre du Liban, alors que des salaires faibles et une image faussée auprès de l’opinion publique [NDLR : « La Paix Maintenant » et les dégâts provoqués par l’ultra-gauche] décourageaient les perspectives du personnel de rester dans les services.
Il a fallut de nombreuses a à Tsahal pour réparer les dégâts subis dans les années 1983-1985. Entre autres choses, les officiers qui ont commencé à retourner dans les services recevaient des promotions fulgurantes aux dépends du professionnalisme. En cette période, les officiers étaient propulsés au rang aux postes commandant de bataillon à l’âge avancé à 27 ans.
Les premières indications de la crise actuelle ont commencé à faire surface après la Seconde Guerre du Liban, mais récemment, la situation s’est détériorée en une véritable avalanche prenant sa pleine puissance. Excepté cette grave pénurie d’officiers du rang de capitaine aux positions centrales, quiconque qui observe ce qui se passe dans Tsahal depuis un certain temps peut avoir l’impression que la qualité du personnel en service régulier est sur le déclin. Des professionnels de l’intérieur de l’appareil de la Défense disent que les données sont trompeuses : les grades accordés au personnel du service constant lors de leurs évaluations périodiques et de pré-promotion restent relatifs, aussi la moyenne restera toujours la même.
Quoi qu’il en soit, une simple information répétée au cours de ces dernières années et provoque de sérieuses inquiétudes dans les échelons les plus hauts de Tsahal : répondant aux questionnaires du Département des Sciences du Comportement de Tsahal, beaucoup de membres des services permanents déclarent qu’ils cherchent un travail dans la vie civile tout en continuant de servir dans Tsahal. En fait, quiconque trouve un travail décent – quitte Tsahal. Aujourd’hui, il est relativement simple de quitter l’armée à l’âge de 24-25 ans. Puisque la pension versée est capitalisée, plutôt que non-capitalisée, les officiers peuvent prendre leurs avantages et bénéfices accumulés et les emmener avec eux quand ils s’en vont.
L’une des causes de la « Crise des Capitaines », essentiellement dans les services technologiques de Tsahal, a quelque chose à voir avec les salaires attractifs offerts dans la vie civile, qui comporte de façon usuelle, une voiture de fonction, puisque le marché des hautes-technologies est en plein boom.
Mais, selon le Colonel de réserve Eyal Efrati, ce n’est pas la cause la plus importante. Efrati a occupé le pe de chef de MAMDA, le Département des Sciences du Comportement de Tsahal et il fournit aujourd’hui des services de recrutement du personnel à la plupart des agences de sécurité civile.
« La situation n’est pas pas près de changer, aussi longtemps que les individus du service auront honte, à l’âge de 22-23 ans, de continuer à porter leur uniforme de Tsahal en public dans un environnement civil épanoui. L’image publique du service régulier est plus écornée qu’elle ne l’a jamais été, et pas seulement à cause des attaques verbales graves faite s par les responsables du Ministère des Finances.
« Le problème est bien plus profond et découle d’un profond changement à l’intérieur même de la société israélienne, alors qu’aujourd’hui, la mère juive ne veut plus vraiment que son fils si talentueux puisse rester servir Tsahal. On a enfreint le contrat (le code) entre la société israélienne et les membres du service actif, ce qui affectera l’encadrement du service militaire dans Tsahal. Cette situation semble inévitable et ses conséquences seront dramatiques.
« Il est important de comprendre que Tsahal parviendra toujours à doter d’individus talentueux les positions d’officiers supérieurs aux grades de Général-Major, de Général de Brigade et de Colonel, puisque ces nominations impliquent un petit nombre de personnes, et que certains groupes de population continueront à exister pour lesquels le service d’active offre des opportunités exceptionnelles de mobilité sociale, mais dans les rangs plus ré dans l’armée, ce changement est dramatique et l’image est alarmante. Nous ne serons pas en mesure de maintenir le miracle de la haute qualité du personnel dans Tsahal »
Amir Rapaport | 22/09/2016
Les capitaines de mon époque venaient tout simplement des kibboutzs !
Plus de kibboutzs………
C’est vrai , les officiers , lieutenants , capitaines jusque commandant venaient des kibboutzim …. Mais à qq exceptions prés …. J’étais lieutenant ds le chirion et j’étais olé hadach seulement depuis 4 ans … Donc !!!
Pour relativiser tout de même, lire » nous étions l’avenir » de Yael Neeman, pour sortir de tous les préjugés et préjugements qui gangrennent Israel et la communauté juive en général. Rien à voir avec les Kiboutz; C’est même plutôt absurdes.
C’est une crise globale de la société israélienne qui renonce de plus en plus aux idées sionistes, comme les dirigeants d’Israël montre l’exemple depuis 20 ans , la société est sans ideal.
Il faut peut-être aussi en accepter et en gérer les contradictions : on ne peut pas glorifier la « start-up nation » tout en refusant d’en voir les conséquences. La vraie question est de savoir si elle est capable de s’adapter à ses mutations sans casse. On dit que oui, au contraire, elle « innove », donc on ne reste pas dans un schéma classique ou d’origine. Un moment donné, le croisement des deux était célébré comme une richesse, par les Milouim on monte son carnet d’adresses, son entreprise, on échange. Bon, OK, la suite…
La « start-up-Nation » est glorifiée comme un projet sioniste : ni plus ni moins, c’est le développement à son maximum de potentiel d’un rêve commencé dans les kibboutzim. Dans un environnement hostile, c’est malgré l’adversité que la société juive pousse. Et c’est un « miracle » au sens national et religieux du terme. Rien « d’antisioniste » là-dedans, malgré le malaise identitaire d’une autre frange post-gauchiste (« tel avivienne »). En réalité, les modalités changent, selon l’investissement de temps et de moyens. Dans l’idéal, on ne devrait pas devoir sacrifier le développement pour une société uniquement « spartiate ». Donc, où est le point d’équilibre?, la réalisation des enfants, etc, tout en servant le pays?
L’article oublie de parler des conséquences de l’affaire Azria: L’armée ne défend plus ses membres. Ils sont exposés à des tueurs mais doivent retenir leurs coups.
Ils sont jetés en pâture à une presse gauchiste et antisioniste et à la vindicte internationale avec des politiques trop frileux pour les défendre.
Ce n’est pas d’un site politique, cela provient d’un site de défense nationale. Ce serait hors-sujet pour eux de traiter les problèmes en cherchant à séduire sur l’actualité. L’article situe la crise à 1983, cela ne date pas de la dernière pluie. Les deux guerres du Liban ont fait plus de dégât dans l’histoire que l’affaire du moment. Et entre nous, Azaria est très bien défendu quand des Uzi Dayan and co prennent son parti à la barre.
« la mère juive ne veut plus vraiment que son fils si talentueux……. »: Mais on se moque de nous !!!!!!
Quelle misère.
Si la hiérarchie ultra orthodoxe s’acharne à faire obstacle à l’entrée des jeunes religieux dans l’armée, ce sont des Arabes qui prendront la place. Besoin d’un dessin?
ça concerne surtout la sortie de service de gradés à ce niveau qui choisissent le civil, et pas le recrutement à la base.