Comme beaucoup de pays à travers le monde, Israël a marqué la journée de la femme. Dans la tradition juive, la femme occupe une place importante, à la fois grâce à de nombreux personnages qui ont apposé leur sceau sur le cours de l’histoire juive, mythique ou réelle, mais aussi parce que son rôle est reconnu.

On connaît la reine Esther ou la prophétesse Deborah, mais le judaïsme désigne aussi l’épouse, la mère de famille et la maîtresse de maison par le terme de femme vaillante dans la fameuse bénédiction du shabbat.

On connaît bien sûr l’aventure de la reine Esther ou de la prophétesse Deborah, mais le judaïsme désigne aussi l’épouse, la mère de famille et la maîtresse de maison par le terme de femme vaillante dans la fameuse bénédiction du shabbat.

Il ne s’agit pas de confiner la femme aux tâches ménagères, mais de désigner la lumière qu’elle apporte par sa présence, son travail, son attention et ses qualités.

Le mouvement sioniste, bien avant la création de l’Etat d’Israël, a fondé son action sur l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment dans la répartition des activités de construction ou de défense. Dans les premiers kibboutzim, aucune tâche n’était interdite aux femmes et celles-ci ne se privèrent pas de la liberté que ce nouveau statut leur conférait.

 Il ne s’agit pas de confiner la femme aux tâches ménagères, mais de désigner la lumière qu’elle apporte par sa présence, son travail, son attention et ses qualités. Le mouvement sioniste, bien avant la création de l’Etat d’Israël, a fondé son action sur l’égalité entre les hommes et les femmes

Rappelons-le, les femmes participèrent activement à la guerre d’indépendance, et, dès 1948, le gouvernement instaura la conscription obligatoire pour les femmes, exception faite des femmes religieuses, pour lesquelles un service civil fut mis en place.
Israël est une des premières démocraties à avoir élu une femme comme Premier ministre, Golda Meïr, dont certains disaient qu’elle était le seul « homme » de son gouvernement.
D’autres femmes ont exercé ou exercent d’importantes fonctions en Israël, comme Président de la Cour Suprême, Ministre des Affaires Etrangères, Présidente de la Knesset ou Délégué Générale des Prisons.
L’armée a, depuis plus de deux décennies, ouvert l’accès des unités combattantes d’élite aux femmes, y compris celles de pilotes de chasse ou de parachutistes. L’attitude héroïque et exemplaire de certaines soldates sur des scènes de guerre ou dans la neutralisation de terroristes a démontré la force de ces jeunes femmes, face à des situations dangereuses.
Pourtant, on l’a constaté ces derniers jours, ce qui devrait être évident aux yeux de tous ne va pas vraiment de soi. Il subsiste encore, dans une société où les femmes font l’armée, des préjugés négatifs sur la capacité des femmes à assurer des tâches que l’on considère généralement ou historiquement comme masculine.
Sans être féministe ou partisan des théories du genre, force est de constater que le chemin est encore long pour que les femmes arrivent au même niveau de rémunération que les hommes, pour que le regard de la société sur une femme conduisant un autobus ou dirigeant un peloton de soldats, change. Il arrive encore, au sein de certains corps de métier, ou dans certains milieux influencés par une idéologie rétrograde et nostalgique, que l’on entende des propos indécents, déplacés et blessants sur la femme, réduite parfois à un objet de désir ou à un fantasme pulsionnel.
Ces propos ne rabaissent évidemment pas les femmes, mais uniquement ceux qui les profèrent. Il ne s’agit même pas non plus de misogynie, comme chez un Sacha Guitry, qui au moins avait un peu d’intelligence et d’humour, mais de l’expression d’une forme de bêtise, d’une angoisse, d’une peur de l’autre, et d’un manque d’assurance.
La loi israélienne sanctionne sévèrement les inégalités malveillantes avérées, mais ce n’est malheureusement pas suffisant, pour que les mentalités évoluent, si les leaders politiques, spirituels et intellectuels d’Israël ne prennent pas leur part dans cette tâche.
Espérons qu’ils relèveront le défi sans plus attendre.
Michaël Bar-Zvi  
 
Chronique sur Radio J de Michaël Bar-Zvi du 9 mars 2017 Yod   Alef be Adar 5777

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marman68

Il vous faut savoir qu’en France dans les années 70, c’est la publicité qui a fait de la femme un objet sexuel