La Corée du Nord profite des embêtements de Trump pour tirer un missile balistique

 

La Corée du Nord a mené son troisième tir de missile balistique très tôt dimanche matin du 14 mai, après l’interception des deux premiers par l’armée américaine, peu de temps après leur lancement. Alors que le Japon et la Corée du Sud ont réagi en le désignant comme étant bien un tir de missile balistique, l’armée américaine a remarqué que ses caractéristiques « ne correspond(rai)ent pas à un MBIC » (Missile Balistique Intercontinental) et qu’il ne constituerait, par conséquent, pas une menace pour l’Amérique continentale. Il n’y a pas eu d’allusion américaine à la menace des capacités de Pyongyang en matière de missiles pour le Japon et la Corée du Nord. Certains observateurs américains ont commenté en disant que cette réaction a résonné comme un prétexte pour rendre compte de l’abstention  des Etats-Unis à l’intercepter cette fois-ci.

Ce tout dernier missile a été tiré depuis le site de lancement de Kusong près de la frontière chinoise. Il a volé pendant 720 kms durant 30 minutes avant d’exploser sur la Mer du Japon, entre le Japon et la Corée du Sud. C’était le premier lancement depuis que Moon Jae-in, qui fait la promotion du dialogue avec le Nord, a été élu Président de Corée du Sud, mercredi dernier. Le nouveau Président a immédiatement appelé à une réunion d’urgence de son Conseil National de Sécurité.

A peine quelques heures plus tôt, samedi 13 mai, le Président Donald Trump a déclaré dans un discours d’inauguration à l’Université Liberty, en Virginie, « La semaine prochaine, nous apprendrons de grandes nouvelles de la part de notre armée et de nos généraux ». Il n’est pas entré dans les détails.

Les nouvelles de Pyongyang ont atterri avec une rudesse désagréable au beau milieu des luttes de Trump contre les retombées intérieures de son limogeage brutal de James Comey du poste de Directeur du FBI. Bien que ses détracteurs ne remettent pas en question le droit du Président de virer le Directeur du FBI, ses adversaires et les média ont sauté sur l’occasion pour dénoncer la manière dont s’est passée cette destitution et son agenda. Ils continuent à interroger son aptitude à gérer les crises internationales. Le Président a tenté d’arrondir les angles en soutenant son dossier à travers des interviews télévisées, mais il n’a pas encore réussi à faire taire ses détracteurs, en particulier au sein de son opposition dans le Parti Démocrate.

Le dictateur de Corée du Nord, Kim-Jong-Un a tiré parti de ces difficultés intérieures de Trump pour tirer ce nouveau missile et démontrer ainsi qu’il n’est pas simplement quelqu’un qui suit fidèlement la politique américaine, mais aussi qui’il est prêt à exploiter d’une manière flagrante tout signe de faiblesse à Washington.

Sa provocation a été mise en scène juste avant que le Président des Etats-Unis n’entame son premier voyage à l’étranger depuis qu’il a pris ses fonctions. Il est prévu qu’il l’emmène au Moyen-Orient et au Sommet de l’OTAN à Bruxelles. Mais pendant ce temps, la Corée du Nord et ses relations stratégiques avec l’Iran sont revenues au centre des préoccupations comme une crise majeure que l’administration Trump doit résoudre.

DEBKAfile Reportage Spécial 14 Mai 2017, 9:32 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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stevenl

The alliance N Korea-Iran makes things even more urgent! « Une pierre deux coups »! The problem is the assistance the Chinese and perhaps the Russian provide N Korea!!!

stevenl

Trump is a multitasks businessman!!! I wouldn’t worry. He has many options in his sleeve to impress upon the Chinese! They should be concerned.