La colonisation arabe des Lieux Saints du judaïsme en question

 

Le 24 mai 2017, l’Etat d’Israël a célébré le cinquantième anniversaire de la réunification de sa capitale Jérusalem, survenue le 28 Iyar 5727 (7 juin 1967 dans le calendrier grégorien). A cette date, Jérusalem a été déclarée : «réunifiée et capitale éternelle et indivisible du peuple juif ». Lors de son allocution à la Knesset, 50 ans plus tard, le Premier Ministre Benjamin Netanyahu a promis que : « Le Mont du Temple et le Mur de l’Ouest resteraient toujours sous souveraineté israélienne ». La « journée de Jérusalem » a toutefois été marquée par des incidents sur le Mont du Temple, initiés par les palestiniens qui contestent la souveraineté israélienne sur le site. Le problème est en réalité, double : il y a tout d’abord celui de la « colonisation arabe des Lieux Saints du Judaïsme » que les palestiniens refusent d’admettre et, ensuite, les difficultés que rencontre l’Etat juif pour exercer cette souveraineté.

Lors des célébrations du 24 mai 2017, la police israélienne a expulsé dix activistes juifs appartenant à une organisation qui se fait appeler « retour sur la Montagne ». Il s’agit de personnes venues prier sur le Mont du Temple, en invoquant le droit « d’y appliquer une souveraineté juive totale» (théoriquement, les juifs ne sont pas autorisés à prier sur le site). Fustigeant les arrestations de la police israélienne, ils ont lancé : «Il est temps, cinquante ans après la libération du mont du Temple, que la police israélienne cesse de se comporter comme un régime jordanien qui arrête les juifs osant s’incliner sur le site le plus sacré du peuple juif». (La visite du site par les israéliens en compagnie des enfants est vivement encouragée par certains membres du gouvernement, notamment la Ministre israélienne de la Culture, Miri Regev).

Par ailleurs, d’autres violences  ont opposé des centaines de Juifs venus prier sur le Mont du Temple en chantant l’hymne israélien « la Hatikva », et une organisation jordanienne se faisant appeler « les gardiens de la fondation islamique » qui invoque le droit d’administrer les Lieux (sic).

Pour sa part, le gouvernement jordanien a condamné les incidents survenus à Jérusalem, estimant qu’il s’agit de « provocations contre les musulmans » (sic). Aussi, le Ministre des Affaires étrangères jordanien a-t-il répété la position de la Jordanie concernant le respect de l’accord sur le statu quo, qui autorise uniquement les musulmans à venir prier sur le site.

Les palestiniens doivent donc cesser de nier la réalité.

1°- les palestiniens ne sont que les descendants des arabes venus, comme tant d’autres, coloniser la terre d’Israël en y exerçant une souveraineté de courte durée.

Rappelons que la terre d’Israël a été convoitée par des colonisateurs divers et variés depuis près de 3000 ans. Il y a tout d’abord eu les Assyriens (en 722 av ec), puis les babyloniens avec Nabuchodonosor (en 586 av ec, à l’origine de la destruction du premier Temple de Salomon) puis les perses avec Cyrus le Grand (en 539 av sec, qui a toutefois permis aux juifs de rebâtir le Temple de Jérusalem). Ce fut ensuite le tour des grecs, (de 333 à 167 av ec), remplacés par les colons romains, même si ces derniers ont laissé les juifs fonder un État indépendant (141-63 av ec) sous la forme d’une dynastie monarchique et sacerdotale hasmonéenne, interrompue à la suite des révoltes juives (de 66 à 73 et de 132 à 135 ec) .

Il y a alors eu la période Byzantine (324 ec) avant que ne débute la colonisation arabe en 638 (ec). A cette date, le Calife Umar (634-644) et les armées arabes ont envahi le pays, annexé les territoires de Syrie, pris Jérusalem et divisé la province d’ash-Sham («Syrie») en cinq districts (jund), dont un fut baptisé Palestine (Filastīn), s’étendant du Sinaï jusqu’à Akko (SaintJean-d’Acre). Jérusalem n’en a pas immédiatement été la capitale puisque c’est Ludd (Lydda ou encore Lod) qui a été choisie avant son déplacement, en 717, à ar-Ramlah, c’est-à-dire Ramallah (tiens donc !).

Au cours de la période omeyyade (de 661 à 750), les arabes ont entrepris la construction de la «Coupole du Rocher » (sur l’emplacement de l’ancien temple juif détruit par les romains) et la mosquée Al Aqsa en 702, près du nouveau Dôme du Rocher. Désormais, le site constitue le troisième Lieu Saint de Islam car, selon le Coran, Mahomet aurait été transporté lors d’une nuit miraculeuse (isra), de La Mecque à la plus éloignée des mosquées » (al aqsa) avant d’effectuer son ascension au paradis (Mi’radj). Autrement dit, les envahisseurs arabes ont colonisé le site juif.

Pour autant, la souveraineté Arabe sur Jérusalem n’a été que de courte durée puisque les colons croisés les ont remplacés (de 1096 jusqu’à la fin du 13 ° siècle), puis les colons turcs avec l’Empire Ottoman (de 1517 jusqu’à la fin de la 1ère guerre mondiale), et les Britanniques à la suite du Traité de Versailles, avant que les Juifs ne recréent leur Etat en 1948. Les palestiniens ne sont donc que les descendants de colons arabes qui n’ont eu de souveraineté sur le site qu’entre 638 et 1096 ec.

2°- le refus des arabes de Palestine de créer un Etat arabe en 1947

Le 29 novembre 1947, l’Onu a décidé d’un plan de partage de la Palestine entre un Etat arabe et un Etat juif, avec un statut international pour Jérusalem. Les arabes de Palestine ont alors refusé la création de cet Etat arabe (qui devait se situer notamment en Cisjordanie). Aussi, la Transjordanie a-t-elle été amenée à occuper la Cisjordanie (ainsi que Jérusalem) en 1949, avant de l’annexer en avril 1950, pour constituer la Jordanie.

Les palestiniens ne peuvent donc, aujourd’hui, imputer à Israël leur refus, en 1947, de créer un Etat arabe (sans Jérusalem).

3°- la souveraineté juive pleine et entière sur Jérusalem

A la suite de la guerre des 6 jours (juin 1967), l’Etat juif a annexé Jérusalem et en a fait sa capitale éternelle. Il s’agit du premier fondement de la souveraineté juive sur sa capitale (même si cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale). Toutefois, et pour ménager la Jordanie (partiellement occupée), un statu quo a été mis en place avec les autorités jordaniennes, aux termes duquel le Mont du Temple resterait sous contrôle jordanien, les juifs ayant seulement le droit de visiter le site, non d’y prier.

Désormais, la situation géopolitique a évolué. Le 31 juillet 1988, la Jordanie (occupée) a définitivement renoncé à ses prérogatives souveraines sur la Cisjordanie (et partant, sur Jérusalem). Aussi, et à compter de cette date, la Jordanie a cessé d’être occupée, faute de revendication souveraine concurrente. Il s’agit du deuxième fondement, désormais incontestable, de la souveraineté pleine et entière d’Israël sur Jérusalem. Aussi, et pour ce qu’il en est du statu quo israélo jordanien, dans la mesure où il reposait sur la nécessité de ménager la Jordanie occupée, la fin de l’occupation a rendu le statu quo caduc.

Dès lors, l’Etat de Palestine, reconnu au sein de l’Onu le 29 novembre 2012, n’est pas enclin à revendiquer Jérusalem, d’autant qu’aucun territoire ne lui a été affecté. Il en est de même des palestiniens, dont certains seraient, en fait, que des anciens juifs ou chrétiens convertis à l’Islam (après 638), pour éviter d’être discriminés à ce titre.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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Richard MALKA

Le Titre de l’article est tellement plein de sens .

BENJAMIN

Le partage « entre l’Etat Juif et l’état arabe ne s’est fait qu’à la force des armes .

Donc les territoires conquis par les deux parties ne sont pas négociables . Et si négociation il y a alors la première chose à rétablir c’est la parité de territoires .

C’est simple et pourtant on n’en parle pas ou pas comme il se doit

Par ailleurs comment peut on parler de  » partage » sans parler de populations .

20% des Israéliens sont des arabes dont l’identité est  » palestinienne  » bien que la citoyenneté soit israélienne et qui plus est fortement revendiquée par ces derniers .

Une paix ou les arabes sont citoyens israéliens et ou Les Juifs sont  » Judenrein »

ça fait sourire tant c’est asymétrique et injuste

Partager les territoires Israel et Jordanie 1/4 – 3/4 c’est encore une aberration , restituer Gaza sans contre partie pour en faire un « Djihad Land » et demander à étendre ce  » Djihad Land » en Ayathola ou Hamas Land c’est un suicide sur commande !

Si vous faites le compte Israel à divise sa part avec les arabes 3 fois et de manière asymétrique à son désavantage , lui demander une quatrième amputation c’est proprement du délire de ceux qui nous font croire qu’eux mêmes y croient sérieusement !

Enfin que pensent les Chefs d’Etat Major des coalitions Anti Daesh et occupant les premières lignes des guerres planétaires Anti Islamiques ? Les avez vous interroger ?

Ils se demandent combien cette coalition est prête à investir en hommes et en matériels pour recouvrer ces territoires conquis ou abandonnés à l’islamisme  » à recouvrer à reconquérir  » et non à « ‘Restituer » !

En clair les militaires sont aux antipodes de leur direction politique et en total désaccord au plan stratégique et en termes de géopolitique.

Jerusalem est un
un element de cet ensemble mais combien révélateur du négationnisme arabe islamique djihadiste sunnite et chiite et occidental, c’est désormais clair avec les résolutions Anti historiques de l’UNESCO .