Explosions sur une base militaire près de Damas, la Syrie accuse Israël de tirer des missiles contre un sanctuaire de l’armée, des renseignements et de la caste au pouvoir

Il y a eu deux explosions non-revendiquées à Damas, durant la nuit. Jeudi et tôt vendredi matin (12-13 janvier) – l’une contre un club d’officiers dans Damas, qui a fait au moins dix morts – et l’autre à l’aéroport de Mazzeh, que Damas est allé jusqu’à prétendre qu’elle serait due à la première frappe d’un avion furtif F-35, ou d’un missile (type Nemrod) tiré depuis la frontière, à partir d’un point proche de la Mer de Galilée (Lac de Tibériade).

Les normes qu’utilise la politique israélienne de frappe de tout convoi d’armes iraniennes pour le Hezbollah au Liban, lorsqu’ils traversent toute la Syrie, ne seraient plus applicables à des frappes de ce type, si jamais c’en est bien une qui a été lancée.

Le Hezbollah chiite déploie plus de 5.000 combattants d’élite en Syrie pour se battre pour le compte de Bachar al Assad. Ses fournitures d’armes iraniennes n’ont plus besoin de prendre le risque d’être convoyées en camion à travers la Syrie vers le Liban. On peut les faire livrer directement aux bases du Hezbollah en Syrie sans les exposer à découvert de façon à ce qu’Israël les repère et mène ses frappes aériennes.

En effet, si le Hezbollah pro-Iranien décidait d’en revenir à une politique de tirs de missiles contre Israël – ou d’utiliser ses dépôts d’armes non-conventionnelles – il dispose de nouvelles rampes de lancement déjà disponibles en Syrie, à partir de ces mêmes bases. Elles sont situées dans les monts Qalamoun, dans l’ouest de la Syrie et à Zabadani, une ville-fantôme proche de l’autoroute Damas-Beyrouth, dont le groupe terroriste libanais a fait l’un de ses centres militaires.

Ces deux sites seraient des cibles évidentes qu’Israël pourrait attaquer, plutôt que l’aéroport de Mazzeh à Damas.

Téhéran, après avoir tiré de ses amères expériences que Mazzeh est sous l’étroite surveillance des renseignements israéliens, n’utilise plus cette installation. Au lieu de quoi, l’Iran transporte par voie aérienne ses cargaisons à destinations du Hezbollah directement à Beyrouth par des compagnies commerciales, qu’Israël préfère ne pas attaquer, ou par voie terrestre à travers l’Irak vers le nord-ouest de la Syrie, où ces cargaisons sont chargées et transférées vers le Liban par la mer.

Donc, si une frappe aérienne de F-35 contre l’aéroport de Damas devait se confirmer, ses cibles n’auraient sans  pas été des convois de cargaisons militaires iraniennes pour le Hezbollah. Mazzeh est le site d’une zone stérile mise de côté à l’usage exclusif du Président Bachar al Assad, de sa famille et de chefs les plus hauts gradés de l’armée et des renseignements. Elle comporte aussi des laboratoires pour le développement et la fabrication d’armes non-conventionnelles, ainsi qu’elle sert au principal centre de commandement de la 4ème Division, dont l’unité de la Garde Républicaine protège le Président, sa famille et les membres de la caste dirigeante.

Lors de la première attaque un terroriste-suicide s’est fait exploser jeudi soir au club des officiers en plein cœur du quartier fortement chargé de présence policière de Kafra Sousa, à Damas. Au moins dix personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées. Situées à cet endroit, on trouve les domiciles de nombreux fidèles d’Assad, dans les appareils de la sécurité et de l’armée, ainsi que des installations top-secret.

La capacité d’un terroriste-suicide à pénétrer d’une l’un des sites les plus lourdement sécurisés de Damas soulève de graves questions sur le fonctionnement interne du régime Assad.

Deux mains invisibles ont frappé au cœur du dispositif du régime, en l’espace de quelques heures -non pas une fois, mais deux. Le régime Assad a employé ses bouc-émissaires habituels pour couvrir son embarras et ses coïncidences inexplicables.

Cependant, les sources des renseignements militaires de Debkafile dévoilent que le régime est parvenu à un carrefour crucial. Les Russes ont pris en charge la guerre syrienne et ne s’embarrassent plus à consulter le Président Assad ou l’Iran pour la conduire. Ils sont profondément immergés dans la préparation de la conférence de paix en Syrie qu’ils parrainent  et qui doit s’ouvrir à Astana au Kazakhstan le 23 janvier.

Si Moscou coordonne sa stratégie en Syrie avec quiconque, c’est avec le Président turc Recep Tayyip Erdogan, mais même en ce cas, c’est seulement dans une certaine mesure limitée.

Le dictateur syrien et l’Iran, après avoir été marginalisés par les Russes, suivent leur exemple. Tous deux gardent leurs cartes dans leur manche et opèrent en secret jalousement gardé.

En espérant percer l’aura qui couvre de défiance galopante  au sein de l’alliance inébranlable irano-syrienne, Ali Shamkhani, Secrétaire du Conseil National Suprême de Sécurité en Iran et l’un des proches confidents de l’Ayatollah Ali Khamenei, a été envoyé à Damas, le dimanche 8 janvier pour comprendre ce qui s’y trame.

The mystery deepened further Friday morning, when Syrian state media ran photos of a big blaze – which may or may not be authentic – to illustrate the alleged Israeli attack on Mezzeh airport

Le mystère s’est épaissit un peu plus vendredi matin, quand les médias d’Etat ont publié les photos d’un énorme incendie -qui peut être authentique ou pas – pour illustrer l’attaque israélienne présumée contre l’aéroport de Mazzeh

debka.com

Mazzeh en Syrie
Mazzeh en Syrie Photo : Getty Images

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Anisette

Attentat suicide : ca ne peut pas être Israël !!!

marman68

Tout le monde attaque Israël, mais lors ce que Israël se défend ça devient le scandale mondiale du siècle