Islam, Islamisme et troubles psychiques

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Le  16 juillet 2016, l’attentat commis à Nice sur la Promenade des anglais  par un terroriste franco tunisien (à l’origine de 84 victimes outres des centaines de blessés) a été revendiqué par l’Etat islamique qui a fait de son héros « un soldat du califat». Présenté, dans un premier temps, comme souffrant de troubles psychiques sans lien avec la mouvance islamiste, le chauffeur livreur terroriste de Nice a finalement été reconnu par le Ministre de l’intérieur comme étant « un individu sensible au message de Daesh engagé dans l’action violente sans participation aux combats et sans avoir été entraîné ». La question se pose donc de savoir s’il existe un lien entre Islam, islamisme et pathologies psychiques.

Dans le cas de l’attentat commis à Nice, le mode opératoire en l’occurrence l’emploi d’un camion-bélier destinée à commettre, gratuitement, le plus grand nombre de victimes, n’avait jamais été employé sur le territoire français (contrairement à ce qui se passe en Israël). Toujours est il que les musulmans sont naturellement impactés par les répercussions qui rejaillissent sur la communauté, dans la mesure où l’acte terroriste est revendiqué au nom de leur système de foi. Ils déplorent ainsi l’horreur commise alors qu’en Islam le meurtre serait interdit: « Quiconque tue une personne qui elle-même n’a pas tué ni commis de forfaiture (fasâd) sur la terre, c’est comme s’il avait tué les hommes dans leur totalité » (Sourate 5, Verset 35/32). Il s’agit en fait d’un verset inspiré (quoique légèrement modifié) d’un principe de la Michna posé quelques centaines d’années auparavant, selon lequel : « celui qui ôte la vie d’un fils d’Israël détruit un monde entier » (Traité Sanhédrin Chapitre 5 Michna 5).

En réalité, bien que les musulmans s’en défendent, le texte coranique permet implicitement la commission de meurtres puisqu’il l’autorise dans le cas d’une personne qui aurait tué, ou qui aurait commis un fasâd, c’est à dire, (en français) « un désordre, une immoralité, une corruption », ou encore « une forfaiture ».

Aussi, suffit-il pour les terroristes islamistes, de fonder leurs assassinats en s’inspirant de l’histoire de Mahomet et des étapes historiques ayant présidé à la construction du système de foi islamique. Il devient alors possible de justifier les actes commis contre les non musulmans, ou contre les mauvais musulmans. Pour ce qu’il en est de la violence qu’il est possible d’exercer contre les non musulmans, il suffit de reprendre les préconisations du Coran qui invite à combattre tous ceux qui ne croient pas en Allah et en son prophète Muhammad, soit parce qu’ils sont de mauvais monothéistes puisqu’ils associent Allah à d’autres prophètes (Shirk) soit parce qu’ils ont falsifié les écritures (Tahrîf). Dès lors, la non appartenance à la communauté des croyants (Umma) devient une agression contre la Umma. La Coran recommande alors de les combattre et de leur faire payer le Tribut (Sourate 9,29).

5421168-8086801S’agissant des juifs de Médine qui n’avaient pas suivi Mahomet, il est écrit : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et que le culte d’Allah soit rétabli » (2,189/193). « S’ils t’interrogent au sujet du butin (la confiscation des biens des juifs). Dis : « Le butin appartient à Allah et à son Prophète. Craignez Allah ! Obéissez à Allah et à son Prophète, si vous êtes croyants!» (8,1). C’est ainsi que deux des trois tribus juives de Médine (les Banu Qaynuqa et les Banu Nadhir) ont été expulsés de Médine alors que la troisième (les Banu Qurayzah), accusée d’avoir soutenu les ennemis mecquois lors du siège de Médine, ont été décapités (pour les hommes) alors que les femmes et les enfants étaient réduits à l’esclavage, et partagés entre le prophète et ses fidèles (ce que l’occident qualifierait aujourd’hui de crime contre l’humanité).

Il n’y a donc aucune différence fondamentale entre « Islam » et « islamisme ». Si le suffixe « isme » s’agissant de l’Islam, est classiquement employé pour caractériser le comportement particulier de certains croyants qui feraient montre d’un excès manifeste;  il n’en est rien. L’islamisme n’est pas un mouvement regroupant les courants les plus radicaux de l’Islam, mais juste la simple reproduction des principes posés par Mahomet, par des croyants qui entendent appliquer strictement la Charia, c’est-à-dire la Loi islamique fondée sur les préceptes du Coran.

En d’autres dermes, l’islamisme n’est pas une vision de l’Islam, mais simplement l’application des préceptes qui permettent la réalisation de son projet. D’ailleurs, ce qui est appelé « Islam modéré » n’est qu’un dévoiement du message, ou une forme de corruption de l’Islam qui en édulcore les principes pour les adapter au système occidental.

L’Islam s’étant construit dans la violence, l’absence de considération pour les femmes (le mot Burqua désigne le voile complet mais aussi « brebis » ou « bétail »), l’obligation d’imiter le prophète et d’appliquer la Shariâ, les islamistes ne font finalement que respecter fidèlement les injonctions religieuses.

Si donc la religion évolue en distinguant le religieux du politique, c’est-à-dire en s’adaptant aux principes laïcs, elle disparaîtra. Il en est de même si le système de foi se réforme et  s’adapte aux règles de fonctionnement de l’occident. La suivie de la religion suppose, pour les islamistes, de reprendre scrupuleusement les règles édictées par le prophète afin d’en faire un système politique.

Pour mener les actions terroristes, les recruteurs n’ont donc qu’à puiser dans le viviers des personnes frustrées par le fonctionnement de la société occidental, de celle qui sont animées d’une violence naturelle qu’ils ne parviennent pas à canaliser, ou de celles qui souffrent de troubles psychique. Le problème est en fait exclusivement interne à l’Islam.

Il ne sert donc à rien de rechercher si le terroriste niçois était dépressif ou violent, s’il fréquentait ou non la mosquée, s’il consommait ou non de l’alcool, s’il était en lien avec des mouvements radicaux, puisqu’il à trouvé dans l’islamisme, les fondements de sa raison d’être et surtout, une cohérence avec sa pathologie psychique.

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3 Commentaires
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Fabresse

Bonjour
Merci pour votre article qui définit enfin le vrai débat ét est une source capitale pour comprendre
Car en comprenant nous pouvons combattre et peut être gagner meme si nous ne pouvons totalement éradiquer
Ne pensez vous pas indispensable d éclairer les états les gouvernants nos concitoyens tous victimes sur l origine de ces comportements le véritable message écrit du Coran notamment en appui sur la vie de leur prophète ét l incapacité contrairement à nous à faire évoluer vivre le coran comme le Talmud?
Je suis à votre disposition
Bien à vous et encore félicitations pour assoir votre réflexion sur des références authentiques
Mlf

André

« La question se pose donc de savoir s’il existe un lien entre Islam, islamisme et pathologies psychiques. »

Poser cette question c’est y répondre. J’enlèverais même le second des trois termes du lien que je trouve superflu…

Jcg

Je ne pense pas qu un fonctionnaire de laquais d orsay puisse comprendre quelque chose dans ce texte .la politque anti Israelienne rend tout ce beau monde aveugle !