Il y a des réalités qui font peur ! La première, lorsque l’esprit abandonne toute évidence pour ne voir de salut que dans l’utopie. Une autre, celle de l’acceptation de l’illusion dans un futur « benoîtement » heureux, mais dont le socle n’est en définitive qu’une incurie programmée. Enfin, celle d’un peuple de gauche atteint de la même folie douce jusqu’à en perdre toute lucidité sous l’influence hypnotique d’une logorrhée de propositions aussi déraisonnables que chimériques.

Les socialistes en sont là, avec l’émergence des propositions aussi irrationnelles que fantasmagoriques que propose Benoît Hamon. Ainsi, il suffit de dire que le père Noël existe et que l’on rasera gratuitement pour que s’ouvre un boulevard aux marchands de rêve.

On me dira qu’il faut faire une distinction fondamentale entre l’esprit, celui qui préside aux idées dites progressistes, et la lettre, au sens littéral et apparent du programme féerique du vainqueur des primaires de gauche.

L’idée de ce programme serait séduisante si nous vivions dans un univers où l’économie de marché à l’échelle mondiale avait fait le choix du troc dans les échanges commerciaux internationaux. Ou si les billets de Monopoly devenaient, demain, la monnaie d’échange à l’échelle planétaire. Mais tel n’est pas le cas !

La proposition phare – que l’on pourrait traduire, en termes d’idée lumineuse, en simple miroir aux alouettes – qu’est le revenu universel est bouleversante d’incongruité, tant l’insuffisance de santé mentale de son géniteur n’a d’égale que son énormité, dans un monde où tout n’est pas merveilleux.

Il suffirait donc de ponctionner, allez savoir, entre 350 et 400 milliards d’euros aux riches, aux entreprises et aux robots pour provisionner ce nouveau droit à travailler moins pour gagner plus.

Il est certain qu’avec un tel avenir, les riches vont offrir leur toison à tondre et les entreprises n’auront qu’une idée : investir dans la robotique.

Hélas, lorsque les riches qui auraient eu l’idée saugrenue de rester dans l’Hexagone seront maigres, les pauvres seront exsangues. Quant aux entreprises, elles seront allées voir ailleurs pour vérifier que M. Hamon n’y est pas.

Fort heureusement, si tout ce petit monde quitte le navire, le cannabis légalisé par M. Hamon devrait agir comme une anesthésie générale sur un bon peuple ébahi par une délinquance devenue inexistante, faute de dealers.

Mais la transgression ne s’arrête pas là dans l’arbitraire. La proposition va jusqu’à s’asseoir sur la dette en cours, par la mutualisation de cette dernière, et en termine non sans cohérence pragmatique par un objectif de déficit sous les 3 % sans importance, car manifestement devenu impossible.

La pathologie dépensière est à son paroxysme avec la prise en charge sociale sans condition des flux migratoires. En effet, bénéficier du revenu universel est programmatiquement lié à la seule résidence sur le territoire national. Formidable pompe aspirante. Pour faire bonne mesure, en guise de cerise sur le gâteau extatique, un 49-3 citoyen, assorti du droit de vote aux étrangers.

Sans vouloir faire offense à M. Hamon, ne serait-il pas l’idiot utile des espérances présidentielles d’Emmanuel Macron ? Macron, ce formidable ministre de l’Économie si peu économe lors de ses invitations de circonstance et dont les résultats économiques, de 2014 à 2016, sont ceux désastreux que l’on sait !

François Hollande voulait faire rêver la France, Benoît Hamon surenchérit. Le résultat est patent. La dernière gouvernance quinquennale restera comme celle, historique, de la déconfiture du Parti socialiste autant que celle d’une France qui n’en finit plus de vivre un cauchemar.

Bld Voltaire

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