Sous la couverture de l’obscurité, des soldats de l’unité 41 du corps des renseignements en combat (groupe de reconnaissance) de Tsahal surveillent deux hommes armés dans leur poste d’observation de la Bande de Gaza.

« Tout comme nous parvenons à les voir, eux peuvent aussi nous observer. Et du coup, nous faisons de notre mieux pour rester camouflés. Plus vous en savez sur votre ennemi, le mieux vous serez prêts à le recevoir et à l’affronter »,  dit au Jerusalem Post, Le Capitaine Gilad Benafshi, Commandant de la compagnie.

Le corps des renseignements au combat (reconnaissance) est l’unité la plus récente de l’ensemble du corps dans les forces terrestres de Tsahal. Responsable du recueil de renseignements sur le terrain et de la transmission de ces informations aux autres unités de terrain, Benafshi déclare au Post que ses soldats du Bataillon Nesher surveillent la Bande et renseignent toute forme de coordination dans les rangs ennemis. Ses soldats ont un rôle unique, conjuguant leurs capacités au combat en tant que soldats d’infanterie avec leurs compétences en matière de recueil avancé des renseignements au plus près des lignes ennemies. Travaillant par petites équipes, ils collectent leurs informations sur le terrain aussi bien à pied qu’à bord de véhicules disposant des appareils hi-tech les plus avancés d’enregistrement des renseignements.

Company Commander Gilad Benafshi on the border with the Gaza Strip (credit: Anna Ahronheim)Le Commandant de Compagnie Gilad Benafshi sur la frontière avec la Bande de Gaza (credit: Anna Ahronheim)

 

Alors que l’appel à la prière résonne depuis la ville voisine, à moins d’un kilomètre de là l’officier commandant Sean Chervin déclare au Post que les autres soldats et lui-même observe les mouvements dans la Bande de Gaza depuis les deux jours. qui viennent de s’écouler.

« Nous sommes ici sur place depuis un certain temps de façon à pouvoir déceler n’importe quels changements significatifs, et tout mouvement suspect ».

Chervin et ses fidèles combattants, qui passent des jours sur le terrain à recueillir des informations sur le Hamas ou d’autres petits groupes présents dans l’enclave, sont équipés de jumelles de vision thermique, d’appareils-photos capables de prendre des photos de sites sous tous les angles afin de les combiner en un tableau global qui permet aux soldats de se saisir de ces informations à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit.

« Ce travail, c’est comme un puzzle. Vous prenez un maximum de clichés et vous les assemblez pour n’en sortir qu’une seule et unique image tout-à-fait claire. Parfois, vous ne parvenez pas à saisir l’image dans ses véritables dimensions, alors vous travaillez encore plus dur pour mettre en pleine lumière ce que l’ennemi est réellement en train de faire », déclare Chervin au Post.

Mais ce ne sont pas seulement les soldats du corps de renseignements au combat qui surveillent l’ennemi à la frontière. Les Bédouins, qui patrouillent le long des frontières israéliennes et réagissent en tant que première ligne de défense, sont très respectés par Tsahal pour leurs compétences en matière de traçage de pistes et de navigation.

« Chaque pisteur connaît absolument tout sur son territoire », déclare le Major Tamir Sawad au Post, en buvant le thé sur sa base, dans le Sud d’Israël, à quelques kilomètres de la frontière avec la Bande de Gaza, ajoutant que, parce qu’il connaît le moindre pouce de cette terre, il a été en mesure de repérer deux engins explosifs improvisés dissimulés sur le bord de la barrière de la Frontière de Gaza, le mois dernier.

Et, malgré les percées technologiques continuelles introduites dans l’armée, « il n’y a aucun moyen de remplacer les pisteurs », selon Sawad.

« Le pisteur Bédouin peut vous dire si quelqu’un qui a franchi la barrière de Gaza vers Israël est un terroriste armé portant des armes, un criminel ou simplement un civil désarmé. Le pisteur bédouin peut vous dire si la personne est un homme ou une femme. Là où ils traversent et quand ils traversent. C’est quelque chose que la technologie ne peut pas faire ».

Major Tamir Sawad at his base in southern Israel (credit: Anna Ahronheim)Le Major Tamir Sawad dans sa base du Sud d’Israël (credit: Anna Ahronheim)

Sawad déclare au Post que ses soldats et lu travaillent 24h /24- 7jours/ 7 à protéger les citoyens d’Israël.

La nuit dernière, j’ai senti quelque chose, quelque chose que j’ai senti profondément dans mon estomac et je ne suis pas retourné à ma base. Je savais que quelque chose allait se produire », explique Sawad, pour décrire que son intuition était exacte, puisque plus tard dans la nuit, il y a bien eu une infiltration dans un Kibboutz proche.

Sawad affirme au Post qu’il y a des infiltrations régulières de la part de résidents de Gaza en Israël, parce que la situation économique dans la Bande de Gaza est à son point de rupture et que beaucoup de Gazaouïs tentent de fuir l’enclave dominée par le Hamas « et qu’aucun ne veut rentrer à aucun prix ».

Selon Sawad, le Bédouin qui compte sur son  instinct de conservation et son intuition pour faire son métier, il a la même sensation qu’il a ressenti peu de temps avant l’Opération Bordure Protectrice.

C’est trop calme. C’est le calme avant la tempête »…

Adaptation : Marc Brzustowski

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Ingrid Israël-Anderhuber

Beau boulot ! Si peu reconnu et si peu rémunéré !