Frappe américaine probable contre Assad et le Hezbollah©

On a recueilli des signaux à Washington et au Moyen-Orient, ce lundi 26 juin, que l’Administration Trump serait en train de préparer une opération militaire substantielle contre l’armée syrienne et l’ensemble des alliés de Bachar Assad, comme les milices chiites pro-iraniennes étrangères, ainsi que le Hezbollah. Certaines sources militaires américaines suggèrent qu’une frappe préventive américaine serait dans les cartons, dans les heures à venir afin d’empêcher l’armée d’Assad d’avoir une fois encore recours aux armes chimiques contre « son » peuple.

Le Secrétaire de la Maison Blanche,chargé des relations avec la presse, Sean Spicer, a déclaré lundi soir que les Etats-Unis « ont identifié des préparatifs potentiels de l’armée du régime Assad, en vue de nouvelles frappes à l’arme chimique, qui pourraient avoir pour graves conséquences le meurtre de masse de civils , dont des enfants innocents ». Il a déclaré que ces activités sont identiques à des préparatifs pris avant l’attaque d’avril 2017 qui a tué des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants et il a averti que « Si M. Assad mène une autre attaque qui se traduit en meurtre de masse en utilisant des armes chimiques, lui et son armée vont le payer très cher ».

Le 4 avril, les Syriens ont lancé une attaque à l’arme chimique, qui a tué 87 personnes, dont 30 enfants, à la suite de quoi l’Administration Trump avait répliqué par une bordée de 59 missiles Tomahawks contre une base aérienne syrienne. L’Ambassadrice américaine aux Nations-Unies, Nikki Haley a, ensuite alimenté les tensions en déclarant sur Twitter que toute attaque  aux armes chimiques déclenchée par le régime syrien de Bachar El Assad ferait porter une responsabilité partagée par Assad, mais aussi la Russie et l’Iran qui le soutiennent pendant qu’il assassine « son » peuple ».

Le tweet de Haley se terminait par l’accroche : « Restez à l’écoute, demain ».

Les sources militaires de Debkafile ajoutent : une attaque américaine en Syrie, qu’elle soit préventive ou punitive, pourrait être lancée depuis le porte-avions l’USS George W. Bush, depuis l’Est de la Méditerranée.

C’est depuis le pont de ce navire que les avions de chasse de la Navy américaine ont décollé le 18 juin afin d’abattre un avion bombardier syrien SU-22 au-dessus de l’Est de la Syrie autour de Tabqah. Une répétition d’une attaque partant d’un porte-avions américain constituerait un véritable défi à l’égard de la mise en garde émise par Moscou à l’attention de Washington, le 24 juin, après que cet appareil syrien ait été abattu.

« Dorénavant, dans les zones où l’avion russe mène des missions de combat dans les cieux de la Syrie, tout objet volant découvert à l’ouest de l’Euphrate, y compris les avions et les drones appartenant à la coalition internationale, seront suivis à la trace par les stations de défense anti-aériennes russes au sol et dans les airs et seront considérés comme des cibles potentielles ».

Cet avertissement était destiné à marquer une ligne rouge contre les vols américains traversant l’espace aérien du centre et de l’ouest de la Syrie. Stationnés à Latakia, sur la côte méditerranéenne de la Syrie, à l’ouest, on trouve les missiles avancés anti-aériens S-400 et S-300 russes.