La DPSD donne des précisions sur les ex-militaires français ayant rejoint les filières jihadistes

En janvier dernier, il a été rapporté que d’anciens militaires français – une dizaine – avaient rejoint les rangs d’organisations jihadistes en Syrie et en Irak et que certains d’entre eux avaient servi dans des régiments de pointe.

« Il s’agit de jeunes d’une vingtaine d’années. Certains sont convertis, d’autres issus de culture arabo-musulmane. Et parmi eux, il y a des anciens de la Légion étrangère ou d’anciens parachutistes », avait alors avancé David Thomson, journaliste travaillant pour RFI et spécialiste de ces mouvements.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait alors répondu que les « cas d’anciens militaires tentés par une aventure jihadiste étaient d’une extrême rareté » avant d’ajouter que la « DPSD [ndlr, Direction de la protection et de la sécurité de la défense] allait renforcer sa vigilance » et que « ses moyens allaient être augmentés dans le cadre des mesures indiquées par le Premier ministre » dans le cadre de lutte anti-terroriste.

Justement, lors d’une audition à l’Assemblée nationale en vue de l’examen du projet de loi relatif au renseignement, le général Jean-François Hogard a évoqué la question de ces anciens militaires partis en Syrie et en Irak. Et manifestement, ce ne sont pas des soldats expérimentés comme certains d’entre eux ont pu le prétendre.

« La presse signale volontiers les risques d’entrisme », a dit le général Hogard. Mais « les queleques anciens militaires qui sont partis dans les filières jihadistes sont des individus qui n’ont bien souvent passé que quelques semaines dans l’Institution et ont été remerciés pour cause d’instabilité ou d’inadaptation », a-t-il expliqué aux députés. « Il existe dans l’arme une période d’essai de six mois au cours de laquelle l’individu et la hiérarchie peuvent rompre leur contrat à tout moment », a-t-il rappelé.

En clair, un individu peut toujours se prévaloir d’être un ancien parachutiste parce qu’il a passé quelques semaines dans une unité aéroportée sans pour autant avoir été un soldat expérimenté. Il y a donc aussi des « mythos » chez les jihadistes… « Aucun de ceux qui sont partis à ce stade n’a reçu de formation pointue – par exemple d’artificier ou de tireur d’élite », a d’ailleurs précisé le général Hogard.

« Il y a, dans le personnel d’active, quelques cas que nous suivons, mais je suis convaincu que les gens n’entrent pas dans l’armée par hasard : ils veulent servir le drapeau français », a en outre affirmé le patron de la DPSD. « De plus, l’armée a une forte vertu intégratrice. Quoiqu’hétérogènes – on rencontre chez nous des personnes issues de tous les milieux sociaux et de toutes les origines, ce qui reflète l’évolution de la société, et c’est heureux, –, nos hommes sont patriotes », a-t-il conclu.

 

 

Syrie : D’ex-militaires français reconvertis dans le djihad…

 

Au moment où se pose la question de la compatibilité de l’Islam avec la république, et surtout du problème de l’intégration des musulmans en France, voilà qui devrait faire réfléchir plus d’un sur ce sujet à controverse.

Après avoir servi dans les forces françaises, des militaires d’origine maghrébine rejoignent des assassins connus comme tels, au nom de l’islam. Élément aggravant, il ne s’agit pas de petits jeunes sortis juste de l’adolescence, en mal d’intégration soi-disant qui se transforment en bouchers. Ce sont des adultes, formés, ayant la capacité à trouver leur place dans le civil.

Fini donc la rhétorique des jeunes déboussolés à cause d’une république qui mépriserait sa banlieue ? Pas du tout, car cette rhétorique sert à dédouaner ces jeunes justement à cause de leur origine, et pour mieux dénaturer l’identité française au profit d’un multiculturalisme, qui ne favorise que le tenant de l’islamisme. Car seuls ces derniers ont droit à une telle sollicitude, ce qui n’est pas le cas des jeunes asiatiques ou d’autre origine.

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 Un ancien commando des forces spéciales aurait été en contact avec les frères Kouachi au Yémen. Au total, neuf ex-militaires, dont certains combattent en Syrie, ont été identifiés par le renseignement français

Les faits – Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé en janvier 2015 de nouvelles mesures pour répondre aux failles sécuritaires révélées par les récents attentats. Le chef du gouvernement évalue à «près de 3000» le nombre de personnes à surveiller en France. Au total 2680 emplois supplémentaires vont être créés pour lutter contre le terrorisme au cours des trois prochaines années. Un projet de loi sur le renseignement sera présenté au Parlement début avril. Par ailleurs, la baisse des effectifs militaires sera réduite de 7500 postes d’ici à 2019, mais cette mesure n’est pas encore financée.
 
Neuf anciens militaires français ayant rejoint les réseaux djihadistes ont été, à ce jour, identifiés par les services de renseignement. Comme l’Opinion le révèle, l’un d’entre eux est même un ancien des forces spéciales. Issu d’une famille originaire de Tunisie de confession musulmane, né en 1974 en Seine-Saint-Denis, il s’était engagé au 1er RPIMa de Bayonne, l’un des régiments d’élite de l’armée française, rattaché au Commandement des opérations spéciales. Il y a notamment suivi le stage Rapas (recherche aéportée et action spécialisée), où sont formés les commandos. A l’issue de son engagement de quatre ans, il a quitté l’armée comme caporal, et rejoint, en 1998, des sociétés de sécurité privée françaises. Pour l’une d’entre elles, il a notamment travaillé à la protection de sites pétroliers dans la péninsule arabique. C’est alors qu’il s’est progressivement radicalisé, en 2011, se laissant pousser la barbe et adhérant à l’idéologie salafiste. Licencié, il a attaqué son employeur aux prud’hommes pour discrimination. Il disparaît ensuite des écrans radars, même si sa présence est signalée en Mauritanie, au Liban, en Israël et au Yémen. Dans ce dernier pays, les services de renseignement estiment qu’il a pu être en contact avec les frères Kouachi, dans le cadre d’Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Il n’est en revanche pas établi qu’il se soit rendu en Syrie ou en Irak. Les services considèrent comme possible qu’il soit aujourd’hui revenu en France.

Pour les terroristes, ce quadragénaire est une recrue de choix, du fait de sa formation militaire puis de son expérience d’une dizaine d’années dans la sécurité et la protection. Le stage Rapas, qu’il a suivi dans son ancien régiment, est l’un des plus sélectifs de l’armée de terre – comparable à la sélection pour le GIGN ou les commandos-marine. Les militaires y acquièrent des techniques de combat, de tirs, de sabotage, de survie etc. Cet ancien de Bayonne n’est pas le seul ex-militaire français a avoir rejoint les rangs djihadistes, comme l’a également confirmé le journaliste Didier François, sur Europe1.

Selon plusieurs sources, ils seraient « une demi-douzaine», «moins d’une dizaine». A ce jour, selon nos informations, neuf ont été formellement identifiés, dont l’ancien des forces spéciales. Dans la plus grande discrétion, la Direction de la sécurité et de la protection de la Défense (DPSD, ex-Sécurité militaire) suit ces dossiers de près, tout comme la DGSE (renseignement extérieur) et la DGSI (sécurité intérieure). De son coté, Radio France Internationale assure que parmi la «dizaine d’anciens militaires français» présents en Syrie, «l’un d’eux a d’ailleurs mis ses compétences au service d’un encadrement de jeunes jihadistes français».

Le présence d’anciens militaires dans les rangs djihadistes, pour dangereuse qu’elle soit, n’est pas massive. Ils représentent moins de 1% des jeunes Français impliqués dans les réseaux djihadistes. Mais leur expérience peut leur être précieuse. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a assuré mercredi que «les cas d’anciens militaires tentés par une aventure jihadiste sont d’une extrême rareté». Toutefois, dans son entourage, on estime que la «vigilance» est indispensable.

Selon les chiffres fournis en décembre par Bernard Cazeneuve lors d’un conseil des ministres, «1200 ressortissants français ou résidents habituels en France sont en lien avec les filières terroristes en Syrie et en Irak». Depuis lors, ce chiffre aurait encore augmenté, le Premier ministre Manuel Valls parlant de 1400 personnes «concernées». Selon le Figaro, 393 personnes sont présentes en Syrie-Irak, où 60 auraient déjà trouvé la mort. Environ 230 personnes seraient en transit vers ce théâtre et 240 de retour, dont 190 en France…..//

//…En juin 2013, une enquête sur la base navale de Toulon, à la suite d’un vol de matériel militaire, avait permis de découvrir que le frère d’un jeune marin avait rejoint la Syrie. Il était lié à la «cellule de Cannes» qui avait attaqué à la grenade une épicerie juive à Sarcelles.

Au ministère de la Défense et dans les armées, on reconnaît être préoccupé par ces «processus de radicalisation» qui touchent certains jeunes militaires, au même titre que d’autres jeunes Français. De source militaire, on rapporte que des jeunes, déployés dans le cadre de Vigipirate pour assurer la protection de lieu de cultes juifs auraient dit, en désignant une synagogue : «On saura sur qui tirer !»

De tels cas sont, heureusement, très rares, mais les moyens de surveillance vont être renforcés rapidement, avec notamment la création de 65 postes au sein de la DPSD. Ce service de la Défense se concentre sur les militaires en activité, pas sur les anciens. Fussent-ils des forces spéciales

JForum.fr et Jean Dominique Merchet - Secret Defense

 

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Armand

Un traitre , un malade mental et une pourriture ne peut que se convertir au djihad .

Une nullité qui n’existe qu’à travers le crime .

En général pour tout remerciement ils finissent dans le caniveau soit d’une balle dans la tête soit d’un coup de poignard dans le dos .

Et ça se prend pour des hommes .