Ce mardi, une cinquantaine de manifestants pro-Palestiniens sont venus soutenir le président du collectif Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) de Moselle. Il est jugé pour avoir encouragé des pharmaciens messins à suspendre la vente de médicaments issus du laboratoire israélien Téva.

Devant le Palais de justice de Metz, une cinquantaine de manifestants scandent le même refrain : « Relaxe pour Richard« ‘. En tant que président du comité mosellan Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), ce retraité est jugé par le tribunal correctionnel messin pour  » provocation à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » . Richard Srogosz est accusé d’avoir encouragé des pharmaciens messins à boycotter les médicaments du laboratoire israélien Téva. Les faits remontent à février 2015.

Dans son pull jacquard, il nie en bloc les accusations d’antisémitisme du laboratoire à son encontre :

Quand nous avons fait cette action il n’y avait aucune provocation. Et en plus de ça il faut savoir qui discrimine puisque nous luttons précisément contre la politique d’Israël qui n’accorde aucun droit aux Palestiniens. Le BDS est un mouvement anti-raciste, anti-guerre et anti-colonial. Richard Srogosz, prévenu.

Pour ce manifestant aussi, l’accusation de discrimination ne tient pas :

Ça me paraît étrange d’accuser quelqu’un d’antisémitisme à l’encontre d’une entreprise. L’antisémitisme doit être différencié de la lutte contre la colonisation israélienne.

Finalement, l’audience n’aura pas duré cinq minutes. Le parquet a requis le renvoi du procès. Pour Maître Liliane Glock, avocate de la défense, c’est le signe que le laboratoire Téva aura du mal à avoir gain de cause dans ce dossier :

Moi ce que j’invoque c’est la prescription de la totalité de la procédure. Je déduis de cette demande de renvoi, qui n’est pas très habituelle, que le parquet est assez inquiet. »

La procédure judiciaire s’annonce donc longue pour le président du BDS57, mais Richard Srogosz reste mobilisé :

Ces procès sont faits pour nous intimider, pour nous faire perdre de l’argent et nous faire refréner. Mais ça ne marchera pas. Richard Srogosz est à nouveau convoqué devant le tribunal correctionnel de Metz le 2 février prochain.

Par Marie Roussel, France Bleu Lorraine Nord

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