À l’issue d’une rencontre la semaine passée, avec Fahad Djassim al Freidj, le ministre de la Défense syrien, l’amiral chinois Guan Youfei avait évoqué un renforcement de la coopération militaire entre la Chine et la Syrie. Il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour en connaître la nature.
Pour autant, et contrairement à ce qu’ont pu annoncer quelques sites, il n’est pas question pour Pékin de s’engager militairement en Syrie. Et finalement, la coopération évoquée par l’amiral Guan se limitera à de la formation donnée en Chine, à des militaires syriens.
« Après consultation entre les deux armées (…), il a été décidé que l’armée chinoise prodiguera à l’armée syrienne des formations professionnelles dans le domaine de la médecine et des soins », a ainsi annoncé, ce 25 août, le colonel Wu Quian, un porte-parole du ministère chinois de la Défense. « Les formations seront prodiguées en Chine » et contribueront à « réduire la crise humanitaire qui frappe la Syrie », a-t-il précisé.
En outre, l’officier chinois a souligné que les deux pays « s’entraident depuis longtemps » et que Pékin a encore récemment fourni à Damas des « équipements médicaux et des médicaments ». « La Chine soutient fermement une solution politique au conflit syrien et nous avons toujours soutenu l’indépendancede la Syrie », a-t-il encore fait valoir.
En janvier dernier, le gouvernement chinois a publié un document informant de « la politique de la Chine à l’égard des pays arabes. » Pour ce qui est du domaine militaire, cette « feuille de route » insiste sur l’aprondissement des échanges et des coopérations en matière de défense, via des « entraînements militaires conjoints » et en soutenant « les efforts des pays arabes dans le renforcement de la défense nationale. »
Laurent Lagneau
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