Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni à New York au siège des Nations Unies, le 25 septembre 2016.crédits/photos : BRYAN R. SMITH (AFP/ARCHIVES)

Le député du Likoud (droite) David Bitan a annoncé samedi son intention de promouvoir une loi interdisant aux Israéliens appelant à des sanctions contre l’Etat hébreu auprès d’instances internationales habilitées à imposer de telles mesures, rapporte dimanche le quotidien Haaretz.

L’initiative vise à répondre à l’intervention du directeur de l’ONG israélienne de gauche B’Tselem Hagai El-Ad, qui a exhorté, lors d’une session spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies, les grandes puissances à agir contre la politique d’implantations de l’Etat hébreu.

Le discours de l’ONG est intervenu lors de cet atelier à l’ONU intitulé « Les colonies israéliennes illégales: les obstacles à la paix et à la solution à deux Etats ». El-Ad y a dénoncé « l’injustice en Cisjordanie », et affirmé qu' »Israël ne peut pas prétendre être une démocratie tout en occupant un autre peuple ».

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou s’était immédiatement indigné de cette participation et du fait que l’organisation avait exhorté le Conseil de sécurité « à agir contre Israël ».

L’annonce de Bitan intervient au lendemain de son appel à destituer Hagai El-Ad de sa nationalité israélienne

La député Tzipi Livni, qui codirige l’Union sioniste (gauche), a déclaré que même si cet appel ne se traduit pas par une loi, « ce type de rhétorique toxique est en train de détruire Israël de l’intérieur et de l’extérieur. Les dommages qu’ils causent à l’égard de la position d’Israël à l’étranger sont beaucoup plus importants que toute organisation insignifiante ».

Pour Bitan, le but du projet de loi n’est pas d’interdire l’expression des opinions de toutes sortes, mais d’interdire aux Israéliens d’exiger des actions concrètes contre leur propre Etat, notamment l’imposition de sanctions.

Les projets de Bitan n’en sont qu’au stade des déclarations, et aucune proposition de loi n’a encore été déposée au parlement israélien.

La loi sur le boycott, adoptée à la Knesset en 2011, pénalise déjà les personnes ou les organisations qui appellent à un boycott économique, culturel ou universitaire d’Israël ou en Cisjordanie. En vertu de cette loi, une personne ou une entreprise qui appellerait au boycott n’aurait pas l’autorisation de répondre aux appels d’offres du gouvernement.

Sur la chaîne israélienne Arutz 2, Bitan affirmé samedi que les propos d’El-Ad étaient une « violation explicite de la confiance d’un citoyen israélien contre l’Etat », et que, par conséquent, il devait « se trouver une autre nationalité ».

"Hagai El-Ad, directeur executif deB'Tselem pendant une conférence de presse à Tel Aviv le 5 février 2016."AFP/JACK GUEZ
« Hagai El-Ad, directeur executif deB’Tselem pendant une conférence de presse à Tel Aviv le 5 février 2016. »AFP/JACK GUEZ

Les députés du parti Habayit Hayehudi (nationaliste religieux) Shuli Moalem-Rafaeli et Bezalel Smotrich, ont de leur côté affiché leur opposition à la destitution de la nationalité israélienne du directeur de B’Tselem.

« Hagai El-Ad a franchi une ligne rouge, mais qui est loin de l’annulation de sa citoyenneté », a déclaré Smotrich.

En réponse à Bitan, B’Tselem a déclaré dans un communiqué : « Depuis près de 50 ans, les Palestiniens n’ont pas de citoyenneté et n’aucun droit, et maintenant un émissaire du Premier ministre veut retirer la citoyenneté à une personne qui s’oppose à cela (…). (Ces menaces) n’arrêteront pas (l’ONG) et les centaines de milliers d’Israéliens opposés à l’occupation ».

Dans un entretien donné la semaine dernière à la radio israélienne, El-Ad s’est défendu de ces accusations en soulignant que les organisations israéliennes ne devraient pas être empêchées de critiquer la politique gouvernementale sur la scène internationale.

« Je ne parle pas contre mon pays mais contre l’occupation », a insisté le directeur.

I24 News

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martin54

il n’y a pas d’entité arabe appeleé palestinien.
les habitants de la palestine avant etaient les palestiniens; normales!!
les juifs avaient des passeports palestiniens, les arabe aussi, et tous les habitants de la palestine.
le nom du pays a ete changé; il s’appelle ISRAEL. il n’y a plus de palestiniens, ni de palestine.
tous ceux qui emploient encore ces termes sont dans l’irréalité, le déni.

avant la france s’appelait la gaule. les habitants c’etaient les gaulois.
aujourd’hui le pays s’apelle la france, les habitants du pays ;les français. on ne parle plus de gaulois.
c’est pourtant simple.

trender

Au contraire la destitution de nationalité serait une grande chance pour permettre à tous ces individus de vivre pleinement… »de l’autre côté »…à Ramallah ou Gaza ou leur expertise en tant que traître à la nation, leur ouvriraient immédiatement les portes des palais d’Arabie Saoudite ou du Qatar qui comme tout le monde le sait, sont des pays démocratiques idéales pour exprimer leur sentiment renégats de gauchistes perturbés vivant dans un pays qui les protège et leurs permet d’exprimer sans crainte leurs pensées, en Iran ou ailleurs il en serait je pense autrement et ils seraient à coups sûr en train de croupir dans un cachot ou pendu sur la place publique, ces organisations salissent Israël et leurs propos mensongers repris par les journaux et médias antisémites affectent gravement la sécurité et la paix sociale….uniquement pour enrichir quelques individus viscéralement anti israéliens…