Revirement vers l’Ouest de Daesh qui prend le Liban pour sa prochaine cible

Jeudi 23 et vendredi 24, les hélicoptères américains ont largué des combattants kurdes et arabes sur un secteur situé à l’ouest du bastion de Daesh à Raqqah. Ces forces sont rapidement parvenues à conquérir au moins 5 villages et à couper ainsi les concentrations djihadistes du Nord-Ouest de la Syrie de leur bastion de Raqqa. Les sources des renseignements militaires de Debkafile révèlent que cette opération est le coup d’envoi de la campagne menée par les Etats-Unis afin d’isoler la capitale syrienne de Daesh avant de l’assaillir.

On ne s’attend pas à ce que la libération de Raqqa rencontre la même résistance féroce, de la part de Daesh, que celle à laquelle l’armée irakienne conduite par les Etats-Unis a été confrontée dans Mossoul. Ceci parce que la ville s’est progressivement vidée de ses forces combattantes, depuis que les chefs de Daesh ont constaté que leur temps touche à sa fin. Au lieu d’attendre une défaite assurée, le dirigeant de Daesh, Abu Bakr Al-Baghdadi et ses stratèges, d’ex-généraux irakiens de Saddam Hussein ont effectué un revirement majeur : les djihadistes, fuyant les champs de batailles irakiens et syriens, au lieu de faire marche vers les bastions de Daesh de Deir Ez-Zor, dans l’Est de la Syrie et d’Abu Kamal, dans la province de l’Anbar à l’ouest de l’Irak, ont reçu de nouveaux ordres de se diriger dans la direction opposée vers leur nouvelle destination : le Liban.

Il s’agit d’un changement radical, par rapport à leurs ordres précédents leur ordonnant de se rassembler dans ces deux villes, qui enjambent la frontière irako-syrienne et contrôlent le passage d’Al Qaïm et les routes d’approvisionnement de Daesh depuis juin 2014. Ces deux villes sont situées dans les régions virtuellement désertiques grâce auxquelles n’importe quel ennemi approchant est visible de très loin. En outre, la végétation dense des rives du fleuve de l’Euphrate et les forêts proches sont une couverture efficace pour les mouvements subreptices contre la surveillance aérienne et satellitaire.

Les services de renseignements américains et irakiens sont certains qu’Al-Baghdadi et ses principaux lieutenants se cachent dans l’une de ces deux villes ou dans une maison-refuge entre les deux. Aussi, pourquoi sont-ils prêts à renoncer à leurs sanctuaires sécurisés , après les avoir bâtis durant deux ans et à e brusquement leurs combattants fugitifs vers un nouveau territoire convoité?

  • Les dirigeants de Daesh discernent une nouvelle proie dans ce gouvernement et cette armée faibles que représente le Liban.
  • Le Liban, qui est assailli de façon chronique par des conflits entre les Sunnites, le Hezbollah chiite les communautés chrétiennes, offre un terrain de jeu perclus de vulnérabilités pour favoriser les incursions de Daesh.
  • La seconde ville la plus vaste du Liban, Tripoli, à 85 kms au nord de Beyrouth, une ville fortement peuplée de Sunnites, dotée d’un port en Méditerranée, est l’une des cibles promises de Daesh.
  • Une autre cible serait Sidon, sa troisième ville par ordre d’importance, située à 40Q kms au Sud de Beyrouth sur la côte méditerranéenne. Un avantage supplémentaire est sa proximité avec la frontière israélienne, à guère plus de 60 kms de Naharia, une situation qui mettrait l’Etat Islamique en position la plus proche de cette ville israélienne qu’il ne l’a jamais été.
  • Adjoint a Sidon, qui a une population principale de 90.000 habitants, ont trouve la ville-camp de réfugiés palestiniens d’Ain Helweh, qui comporte un quart de million d’habitants, parmi lesquels Daesh dispose déjà de cellules implantées et actives -à la fois ouvertes et dormantes.
  • Les dirigeants de Daesh ont conclu à présent, que leurs bastions de la frontière irako-syrienne pourraient s’avérer trop difficiles à sécuriser, quand, selon leurs calculs, ils se trouvent sous le feu des canons américains et/ou russes. Les puissances étrangères vont moins probablement intervenir militairement contre une organisation terroriste dans l’instable Liban.
  • Si les djihadistes de Daesh parvenaient à cette fin, ils gagneraient un nouvel avantage à frapper les forces syriennes, iraniennes et du Hezbollah en les combattant depuis les lignes arrières, de l’autre côté de la frontière libano-syrienne.

Les sources de Debkafile révèlent que les services de renseignements américains et israéliens ont transmis une alerte au nouveau Président libanais Michel Aoun, au début de ce mois de mars, en lui fournissant des détails sur cette conspiration de Daesh visant à envahir certaines parties de son pays, comme il l’a fait en Irak et en Syrie il y a trois ans.

DEBKAfile  Reportage Exclusif 25 Mars 2017, 11:12 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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Philippe

Le Liban n’est pas le maillon faible, le Liban a repoussé Daech déjà plusieurs fois.
Cet article c’est du grand amateurisme
« Cette armée faibles » faible ne prend pas de S et l’armée Libanaise n’est pas faible mais mal équipée