Sand Storm, qui retrace le drame de deux femmes bédouines aux fortes personnalités, a remporté le prix du meilleur film israélien à la cérémonie des ‘Ophir’, lors d’une cérémonie au Centre des arts et du spectacle à Ashdod le 22 Septembre.

Sand Storm est maintenant le choix officiel d’Israël, en lice pour les Oscars dans la section meilleur film étranger aux Oscar.

sandstormC’est la première fois qu’un film entièrement tourné en arabe remporte le prix Ophir du meilleur film.

Mais la soirée a été marquée par une confrontation sans précédent entre le public et le ministre de la Culture et du Sport Miri Regev.

Le clash a été alimenté par le rappeur arabe et acteur Tamer Nafar, qui a joué dans le film d’Udi Aloni ‘Junction 48’ dont il avait co-écrit le scénario. Il avait déjà créé la polémique lorsqu’il avait qualifié ce film de ‘film palestinien’. 

Nafar et Itamar Ziegler ont remporté le prix de la meilleure musique originale du film Sand storm qui a d’ailleurs aussi remporté le prix du Meilleur Son.  Nafar avait déjà dit qu’il refuserait de se présenter à la cérémonie s’il ne pouvait pas y chanter un poème de Mahmoud Darwish, ce qu’il a fait.

sd.jpgRegev a quitté la salle juste avant la remise des prix, à peine les premières notes de la chanson entendues. Elle a dit qu’elle n’approuve pas les paroles de Darwish et a lancé que tout israélien devrait les désapprouver.

Darwish a été membre de l’OLP, le comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine et fut  l’auteur d’un projet  destiné à servir de déclaration d’indépendance de l’organisation.

«Je suis parti au milieu d’un poème de Mahmoud Darwish à la cérémonie des Ophir, » a écrit Regev  sur sa page Facebook. «J’ai beaucoup de respect et de patience pour les autres, mais je ne ressens aucune patience pour Darwish et pour tous ceux qui veulent  détruire mon pays. »

«Je suis partie et je veux vous expliquer pourquoi. Je suis d’accord avec le début du poème de Darwish qui dit ‘Ecrivez-le, je suis arabe ». J’ai une identité arabe et je ne veux pas l’éliminer ». Mais à la fin de la chanson, il dit vouloir « dévorer » notre chair. Celle du peuple juif. Voilà ce avec quoi je ne suis pas d’accord. « C’est exactement ce que le premier ministre a combattu   aujourd’hui sur la scène de l’Organisation des Nations Unies. »

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Le public a hué Regev, l’acteur Roi Asaf est monté sur la scène et a été dégagé, et beaucoup de personnes ont commencé à quitter la salle une fois la polémique lancée. Regev a répondu que, malgré le fait que certains ne voulaient pas entendre ce qu’elle avait à dire, elle achèverait son discours et ne laisserait personne la faire taire.

Dans le passé, les ministres se limitaient dans leurs remarques à encenser les réalisations et les cinéastes israéliens.

Décédé en août 2008, Mahmoud Darwich a été plusieurs fois dénoncé par des autorités politiques israéliennes.
En juillet dernier, le ministre israélien de la Défense avait fait une sortie tout aussi colérique, après que la radio de l’armée a diffusé une émission traitant des écrits du poète.
Avigdor Lieberman, à l’origine de la polémique, dirigeait le parti ultra-nationaliste Israël Beitenou, avant de prendre le ministère de la Défense en mai dernier. Selon lui, lire les poèmes de Darwich revenait à considérer Mein Kampf comme un trésor littéraire… 
Mahmoud Darwich fut un auteur engagé pour une paix juste entre Israël et la Palestine. Il a été plusieurs fois assigné à résidence puis s’est vu contraint à l’exil pour ses poèmes jugés trop subversifs.
Pourtant, un mois avant sa mort, lors du festival des musiques du monde d’Arles, il exprimait le souhait d’être lu « comme un poète » et non « pas comme une cause », avouant sa préférence pour les thèmes de l’amour, de la mort ou encore de la vie à ceux plus politiques et engagés de la première partie de son oeuvre.

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L’Acteur Roy Assaf, connu pour ses opinions de gauche, a essayé de sauter sur scène pour exprimer son désaccord  tandis que Mosh Danon, président de l’Académie israélienne pour le cinéma, est allé sur scène pour calmer le public. Moshe Edery, qui, avec son frère Leon Edery, est l’un des producteurs les plus prolifiques dans l’industrie du cinéma israélien (et aussi propriétaire de la chaîne Cinema City), semblait agité alors Regev parlait.

Cependant, il s’est tu, sachant qu’il était l’un des producteurs de tempête de sable, et tout le monde savait à ce moment-là que le film était susceptible de remporter le premier prix.  Ederys a également produit Junction 48. Regev a ensuite, pris la parole pendant 20 minutes, en disant que l’industrie du film israélien ne devrait pas être un «club fermé» et s’est plaintee de l’absence  d' »égalité des chances pour tout le monde « dans ce milieu.

Le directeur arabe Ibtisam Mara’ana, a pesté contre Regev pendant plusieurs minutes avant de présenter le prix de la meilleure photo pour les producteurs et directeur de la tempête de sable. Elite Zexer a remporté le prix du meilleur réalisateur pour Sand Storm, son premier film. Comme elle a accepté le prix du meilleur film, elle a parlé de la façon dont son casting et son équipe technique étaient composé de juifs, de musulmans et de chrétiens et comment ils avaient travaillé ensemble pour faire le meilleur film possible.

Jérusalem Post

Une ancienne étudiante de l’Ecole de Cinéma de l’Université de Tel-Aviv remporte l’Oscar israélien pour son film Sandstorm

 

Elite  Zexer, ancienne étudiante de l’Ecole de Cinéma de l’Université de Tel-Aviv et amie de l’Association des amis français de l’Université a remporté jeudi 22 septembre le Prix Ophir du meilleur réalisateur de cinéma remis tous les ans par l’Académie israélienne de Film et Télévision, pour son film SandStorm (« Tempête de sable »), lui-même lauréat de l’Ophir du meilleur film. Prochaine étape : l’Oscar du meilleur film étranger à Los Angeles en février 2017, où Sandstorm représentera Israël.

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SandStorm, premier long-métrage d’Elite Zexer, titulaire d’un BA et d’un MA en réalisation de films de l’Ecole de Cinéma de l’Université de Tel-Aviv, est un drame consacré aux luttes des femmes dans la société bédouine traditionnelle. « Sandstorm raconte l’histoire d’une famille bédouine », commente la réalisatrice. « Les deux héroïnes sont deux femmes, Jalila,  42 ans, et sa fille Layla. Le film commence par une scène où la mère est l’hôte du mariage de son mari qui épouse une seconde femme. Pendant le mariage, elle découvre que sa fille a rencontré un garçon à l’université, et a commencé à entretenir une liaison secrète avec lui en cachette de sa famille. Le film raconte comment ces deux femmes se confrontent à ces deux drames graves qui se déroulent en même temps dans la famille ».

Six Ophirs sur douze

« J’ai passé de nombreuses années à écrire ce scénario, et j’ai compris que je devais faire ce film », ajoute-t-elle. Ecrit en hébreu par la réalisatrice, le scénario a été traduit en bédouin, sorte de dialecte arabe. Les acteurs, des Arabes israéliens non-bédouins, ont du l’apprendre. Il a été tourné dans pendant cinq semaines dans quatre villages bédouins différents du désert du Néguev.

ElitezexerOphir2Sur la photo : Elite Zexer avec l’actrice Lamis Ammar (Crédit: Frits Hoebe De Wit)

Sandstorm avait déjà remporté le Grand Prix du Festival Sundance, l’un des principaux festivals de cinéma indépendant dans le monde, dans la catégorie « films dramatiques internationaux » en janvier, ainsi que de nombreux autres prix nationaux et internationaux. Sélectionné pour douze prix Ophir, il en a remporté 6: outre celui du meilleur film et du meilleur réalisateur, également ceux du meilleur second rôle féminin (Ruba Blal-Asfour), du meilleur casting (Limor Shmila), de la conception artistique et du maquillage.

Les Ophirs du cinéma sont des récompenses annuelles décernées depuis 1982, nommées en référence à l’acteur et cinéaste israélien Shaike Ophir. Ils sont les équivalents israéliens des Oscars américains ou des César français. Ils sont remis en septembre, 4 mois avant les oscars américains. Le lauréat du prix du meilleur film est envoyé comme représentant d’Israël pour l’Oscar du meilleur film étranger.

En chemin vers l’Oscar, Sand Storm devra battre des représentants de dizaines de pays du monde entier pour se classer parmi les cinq finalistes sélectionnés en janvier par l’Académie américaine du cinéma. En attendant, il jouit de sa renommée locale comme grand gagnant de la cérémonie des Ophirs.

 

Les amis de l’université de TEL aVIV

 

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trender

C’est sur qu’un film qui raconterait comment « ali » maçon palestinien clandestin débutant sa vie sur les chantiers israéliens est devenant a force de travail un homme d’affaire important et un constructeur reconnu vivant avec sa femme arabe israélienne, en paix à tel aviv çà n’intéresserait pas grand monde….

Par contre le même, fréquentant la mosquée ultra radicale clandestine, devenant un terroriste qui tueraient en secret tous les mois des civils juifs, pour affirmer son appartenance au Hamas , al qaida , daesha ou autre… et marquer son rejet de cette société qui le nourrit , ça, çà ferait un projet qui recevrait des fonds par milliards pour garantir sa sortie mondiale, plébiscitée par toute cette gauche mondiale et tiers-mondistes, valet des ânes et des corrompus.

Ratfucker

Le seul moyen, pour un médiocre socio cul israélien ou juif d’atteindre la notoriété et d’être reçu dans les salons bin pensants, c’est de jouer le bobo keffié

André

S’ils veulent des prix, la notoriété et l’argent qui va avec en Occident mieux vaut être de gauche et ne pas faire de films sur Sharon ou Jabotinsky…
En revanche un film en arabe, sur les bédouins, et la condition féminine en prime, alors ça c’est le jackpot ! Peuvent mieux faire tout de même car ça manque un peu d’homosexualité cette histoire…

Lucchini Patrice

C’est triste de constater qu’Israël a aussi ses idiots utiles …

Ephraïm

A Chapichapo , vous avez tout dit ! c’est la triste vérité, ce domaine du 7ème art israélien est entre les mains des élites gauchistes qui nuisent à notre pays mais qui n’en ont rien à faire parce que cela rapporte un sacré bon magot!

Chapichapo

A quand un cinéma Israélien qui ne soit pas exclusivement une entreprise à charge contre l’état hébreu. Vous mélangez une dénonciation de l »occupation » du machisme de la société israélienne, des violences policières, du mauvais traitement des aînés, et vous avez l’essence du cinéma Israélien. Ce tropisme suicidaire , ouvre bien sur à ce cinéma participations aux festivals et co financements, mais son systématisme qui répond à l’attente occidentale, ne répond pas à l’attente supposée des cinéastes (faire comprendre la diversité et la liberté d’expression des Israéliens), elle donne au contraire un tour d’écrou supplémentaire à la détestation d’Israël.