BREXIT_23.6.16

Lors d’un Referendum historique, des millions de citoyens britanniques ont voté jeudi 23 juin, en faveur du divorce avec l’Union Européenne, après 43 ans de présence, par un écart de 52 à 48%. Beaucoup se sont, indubitablement, réorientés vers le fait d’approuver cette mesure cruciale, à cause de trois événements sismiques mondiaux :

  1. La migration de masse affluant en Europe du Moyen-Orient et d’Afrique sous l’égide de l’U.E. Les mauvais pressentiments britanniques ont encore été alimentés par des statistiques diffusées une semaine avant le referendum et montrant un afflux de 330.000 migrants en Grande-Bretagne en 2015.
  2. La guerre contre l’Etat Islamique (Daesh) qui pose une menace à laquelle la plupart des gouvernements occidentaux évitent d’appeler par son nom, en tant que Troisième Guerre Mondiale en germe.
  1. L’incapacité de ces gouvernements au-delà des mots creux, à se saisir franchement de la guerre contre Daesh ou de faire face aux masses de migrants qu’on s’attend à voir venir frapper aux portes des sociétés occidentales durant encore de difficiles années. Beaucoup d’Américains et d’Européens sont mécontents et irrités par l’approche de la guerre contre Daesh, menée par le Président Barack Obama, qui consiste à rejeter l’ennemi comme une bande de fanatiques sans importance, pour éviter de parler d’une guerre contre l’islam. Ils n’acceptent pas plus l’invitation magnanime de la Chancelière allemande Angela Merkel à accueillir 1, 5 million de réfugiés en deux ans, comme relevant de la responsabilité morale de son pays.

 

Ce mécontentement populaire a projeté en avant des personnages anti-appareils comme Donald Trump aux Etats-Unis et Boris Johnson en Grande-Bretagne et il contribue à la montée des mouvements d’extrême-droite et de la violence des extrémistes et casseurs sur les deux continents.

Ces deux leaders, bien que différents sous bien des aspects, doivent l’essentiel de leur popularité à l’omniprésence de la peur, dans leurs pays, que ce surgissement d’immigration n’altère à jamais le visage et la construction de leurs sociétés.

Un tel bouleversement social est le résultat d’un piège  tendu délibérément à l’Occident par deux dirigeants musulmans : le « Calife » de Daesh, Abu Bakr al Baghdadi et le Président turc Tayyip Recep Erdogan.

Al-Baghdadi a conçu l’idée d’inonder le monde occidental par des vagues d’immigrés d’Afrique et du Moyen-Orient comme un bon moyen de réaliser trois objectifs :

  1. Modifier en profondeur la composition de la population des pays occidentaux en propageant l’implantation musulmane.
  2. Implanter des réseaux de terroristes de Daesh en Occident
  3. Stimuler les réseaux moyen-orientaux de Daesh qui se livrent aux trafics d’armes, d’êtres humains et de drogue, et qui représentent les ressources principales de revenus pour l’organisation. Les migrants sont susceptibles de payer en moyenne entre 5.000 et 10.000 $ afin d’atteindre l’Occident, même s’ils savent que nombreux sont ceux qui n’y parviendront jamais vivants.

Al-Baghdadi compense le déficit de revenus provoqué par les bombardements américains des champs de pétrole et des réserves d’argent détenus par Daesh en poussant à de nouvelles vagues migratoires.

Les motivations du Président Erdogan sont différentes :

Il a autorisé les vagues d’immigrés à traverser la Turquie en route pour l’Union Européenne et l’Europe – tout comme, il a permis, depuis des années aux djihadistes occidentaux à rejoindre Daesh pour se rendre en Syrie par les routes de Turquie – parce qu’il est consumé par le désir de punir les Etats-Unis et précisément l’Administration Obama, pour avoir refusé d’appuyer ses aspirations hégémoniques au Moyen-Orient ; L’Europe a été punie pour avoir dénié l’entrée de la Turquie dans l’U.E, année après année.

La victoire de la campagne « Quittez-la » de Boris Johnson – juste en face de l’appui personnel d’Obama à son champion, le Premier Ministre David Cameron qui tentait de maintenir son pays dans l’Europe, et soutenu par la candidate présumée des Démocrates, Hillary Clinton – constitue un signe fort et clair, pour les hommes politiques se présentant à de futures élections en Occident, y compris pour le scrutin des Présidentielles américaines en novembre prochain.

L’appel du candidat républicain Donald Trump à stopper l’immigration musulmane aux Etats-Unis, jusqu’à ce que des mesures de dépistage et de profilage adéquates soient en place, peut résonner comme une idée informe, mais aucun homme politique américain n’a osé la mettre sur la table, ni défier  les paroles creuses et l’hypocrisie auto-justificatrice d’Obama et Clinton sur les questions de terrorisme, les guerres au Moyen-Orient et l’immigration de masse. Cela seul donne à Trump, aux Etats-Unis, dans des cercles élargis, un avantage populaire sur sa rivale.

Trump ne va probablement pas perdre d’électeurs potentiels, à cause de sa promesse de rebâtir l’OTAN, afin de conduire l’Occident dans sa guerre contre le terrorisme islamiste.

Au cours des cinq mois qui restent jusqu’à l’élection présidentielle américaine, l’Occident peut s’attendre à d’autres tentatives d’attentats de Daesh à grande échelle, conjuguées à des événements bouleversants dans le cadre des guerres qui se développent dans au moins sept pays : Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Egypte, Libye et en Afghanistan. Des réfugiés en grand nombre vont continuer de percer les portes de pays qui sont, de plus en plus, incapables et réticents à les accepter.

Les guerres en général et les guerres de religion en particulier, ont provoqué, à travers toute l’histoire, des déplacements massifs de population, poussés de l’avant par la violence, la peste, la chute d’anciens régimes, la famine et les difficultés économiques croissantes.

L’année 2016 restera comme l’année au cours de laquelle les crises du Moyen-Orient ont déferlé en Occident, en entraînant à leur suite des changements sociaux et une tourmente politique d’une grande portée.

Et ce n’est qu’un début.

 

DEBKAfile  Analyse Exclusive 24 juin 2016, 8:52 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

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Paula KOIRAN

Il n’y a que les gouvernements et les banques qui ont intérêt à ce que l’Europe reste telle qu’elle est. S »il y avait des référendums en France ou ailleurs, elle exploserait immédiatement. Cela arrivera sûrement un peu plus tard, les gens en ont mare d’être gouvernés par des technocrates méprisants, avides d’argent, qui ne demandent l’avis de personne, et imposent leurs lois.

Daesh ? on les attend au tournant !

Europe , c’est le début de ta fin !