Russie : il faut dissoudre la salle de commandement américano-arabo-israélienne dans le sud de la Syrie
Les chefs militaires israéliennes et des pays du Golfe constatent que la Russie exploite la trêve en Syrie, qui est entrée en vigueur lundi, pour mener une offensive conjointe avec damas afin de reprendre la capitale de la province du sud syrien, Dera’a. 

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Par un nouveau geste consistant à prendre le contrôle de l’arène syrienne, le Kremlin a marqué le début du cessez-le-feu négocié en Syrie le 12 septembre, par à une incitation transmise aux Etats-Unis, de dissoudre la salle de commandement et de contrôle qui dirige les opérations contre Assad dans un lieu tenu secret au nord d’Amman, la capitale jordanienne. Les sources des renseignements militaires de Debkafile révèlent que cette nouvelle exigence a été transmise par le bureau présidentiel russe et le ministre de la défense Sergueî Shoïgu.

Le Centre de Commandement avancé en Jordanie dirige depuis 3 ans les fonctions de commandement et de communications, pour sélectionner les opérations terrestres des rebelles contre Bachar Al Assad, en particulier dans la mesure où elles auraient pu impliquer des unités des opérations spéciales et des forces aériennes américaines.

Ainsi, des officiers consultants jordaniens, saoudiens, israéliens, des Emirats Arabes Unis, certains diront du Qatar également, y servent auprès de commandants américains. Ce Commandement avancé a évolué, selon nos sources, pour devenir le centre nerveux des campagnes militaires lancées par cette coalition contre l’armée syrienne et ses alliés dans le sud de la Syrie, ainsi que contre l’Etat Islamique, dans le Sud-Est de la Syrie et certaines parties ouest de l’Irak [la nouvelle armée syrienne, à Abu Kamal par exemple].

En janvier 2016, le Président Vladimir Poutine s’est entretenu avec les Saoudiens de l’instauration d’un poste de Commandement avancé russo-jordanien hors d’Amman, aux côtés de salle de commandement américaine. il s’était alors saisi du prétexte de la nécessité d’empêcher tout risque de collision accidentelle entre des avions de combat russes et jordaniens dans l’espace aérienne syrien. Mais au cours de ces derniers mois, le Cnetre de Commandement dirigé par les Russes a progressivement poussé du coude la salle de commandement de guerre américaine, vers un rôle inférieur dans le contrôle des opérations en cours.

La semaine dernière, Dans la course aux négociations-Marathon en vue de l’instauration d’une trêve en Syrie, qu’ont tenu le secrétaire d’Etat John Kerry et le Minidstre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov à Genève, la délégation américaine a brusquement été confrontée à l’exigence de fermeture du Centre de Commandement avancé en Jordanie et de réassigner l’équipe des officiers supérieurs américains qui le dirigent au sein du centre de Commandement russo-jordanien.

Bien que décontenancée, la délégation américaine à Genève n’a pas immédiatement rejeté cette exigence,mais a donné son accord pour lui donner toute la considération due, en fonction de l’évolution de la trêve de 10 jours qui est censée se dérouler sans encomre en Syrie et, en ce cas, être prolongée.

Si le Président Barack Obama se soumet à l’exigence de Moscou, soulignent nos sources, cela signifierait qu »on tirerait le rideau sur toute participation d’officiers supérieurs israéliens, saoudiens et émiratis au poste de commandement d’Amman. Ils seraient alors renvoyés chez eux et leurs gouvernements se retrouveraient ipso facto dans le brouillard, en matière de coordination avec les opérations russo-américano-jordaniennes en Syrie.

Selon les sources des renseignements de Debkafile, Israël et les chefs militaires arabes du Golfe en ont conclu que le geste de Moscou prend le sens opposé du but déclaré de ce cessez-le-feu et qu’il est, en fait, conçu pour balayer la voie à une opération offensive russo-syrienne majeure afin de s’emparer de Dera’a, la principale ville du Sud de la Syrie et en expulser toutes les forces anti-Assad hors de la région.

Puisque la plupart des groupes rebelles qui ont le contrôle du Sud sont soutenus par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis et que la plupart parviennent néanmoins à s’entendre avec l’armée Israélienne, leur expulsion éliminerait l’influence et l’engagement de ces nations dans cette partie de la Syrie et cela diminuerait leurs relations opérationnelles avec les Etats-Unis.

Ce qui ne reste encore qu’une théorie prend néanmoins de la consistance avec la déclaration du dictateur syrien, lundi, à la Mosquée de Daraya :

« L’Etat Syrien est déterminé à reprendre toute zone encore aux mains des terroristes », a déclaré Assad dans une interview, lors d’une émission pour la télévision syrienne. Il n’a alors fait aucune mention d’un quelconque accord de « cessez-le-feu » qui était censé entré en vigueur le jour même, mais a, au contraire, prétendu que son armée continuerait son travail « sans la moindre hésitation, quelles que puissent être les circonstances internes ou extérieures ».

NDLR : D’autre part, le Hezbollah a revêtu les uniformes du Régiment du Golan, constitué de Druzes, afin de tenter de tromper la vigilance des observateurs israéliens de la frontière, près d’Hader et Quneitra, sur le Golan. 

debka.com

 

Adaptation : Marc Brzustowski

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