Moins de quatre mois après les attaques jihadistes de Paris, un attentat « imminent », selon les autorités, vient d’être évité avec l’arrestation fortuite d’un étudiant franco-algérien. Il projetait de s’attaquer à « une ou deux » églises de Villejuif, en région parisienne. Manuel Valls est revenu ce matin sur France Inter sur le risque terroriste en France, notre pays « visé pour ce qu’il est ». Cinq attentats y ont été déjoués depuis janvier et les attentats contre Charlie. Deux complices du suspect sont ce jeudi matin recherchés, tandis que les policiers ont mis la main sur une étrange « clef de chiffrement » dans la chambre du suspect. Ils auraient également retrouvé une voiture, à Aulnay-Sous-Bois remplie d’armes dans laquelle le présumé terroriste serait venu se servir
JEUDI 23 AVRIL
15h04. La garde-à-vue du suspect Sid Ahmed Ghlam prolongée de 24 heures
14h15. Rassurer les catholiques
La conférences des évêques de France, qui rassemble évêques et cardinaux appellent les catholiques à ne pas « céder à la peur. » Selon eux, les églises « doivent rester des lieux ouverts, des lieux d’accueil, conforme à l’esprit même de la religion catholique. » De son côté, l’archevêque de Paris, Monseigneur André Vingt-Trois a déclaré : « Nous attaquer, c’est attaquer une religion, c’est évident, mais c’est attaquer une vision de l’homme (…) Nous ne voulons pas nous incliner devant une conception du monde qui ferait de nous des ennemis les uns les autres ».
13h46. Les policiers inspectent une voiture retrouvée à Aulnay-Sous-Bois
Selon une information relayée par le Figaro, les enquêteurs seraient en train de passer au peigne fin un véhicule trouvé à Aulnay-Sous-Bois. L’église de cette commune aurait pu faire partie des cibles potentielles. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que c’est dans ce véhicule que le terroriste présumé serait venu se fournir en armes avant de se lancer dans son épopée sanglante. La voiture aurait été retrouvée, ce mercredi, par la police. « La Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle de Paris l’aurait fait remorquer pour des analyses poussées, afin d’identifier les empreintes digitales et les traces d’ADN éventuellement laissées dans et sur le véhicule, mais aussi pour remonter le pedigree de cette voiture, probablement volée », précise le Figaro. Ce véhicule figure comme une pièce maîtresse dans cette enquête, si les éléments révélés parlent, les policiers pourraient remonter le réseau logistique de cette opération menée par Sid Ahmed Ghlam.
12h46. Des codes mystérieux découverts
Durant la perquisition effectuée dans la chambre du suspect dans le XIIIe arrondissement de Paris, les policiers de la Brigade Criminelle de la PJ parisienne et les agents de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) ont trouvé, selon RTL, des « clefs de chiffrement. » La petite amie de Sid Ahmed Ghlam aurait noté des dizaines de codes sur de multiples bouts de papier, une sorte d’alphabet crypté. Cette technique lui aurait permis d’enregistrer des numéros sur son téléphone et d’émettre des SMS incompréhensibles, en cas de surveillance policière. Des experts se chargent de casser ce code, ce qui permettra peut-être de remonter vers des complices éventuels.
MERCREDI 22 AVRIL
17H01. Le suspect, étudiant en électronique, ne dit plus un mot
Sid Ahmed Ghlam, a fait des déclarations « fantaisistes » avant de s’enfermer dans le mutisme, a détaillé le procureur. Etudiant « féru d’informatique », actif sur les réseaux sociaux où il manifestait son attrait pour les terres de jihad, Sid Ahmed Ghlam était discret pour son voisinage. Ce boursier algérien de 24 ans, qui étudie l’électronique, résidait dans la chambre 310, aujourd’hui sous scellés, d’un foyer étudiant ultra-moderne du XIIIe arrondissement de Paris, près de l’endroit où il a été arrêté dimanche matin, blessé à une jambe. Son adolescence, il l’a partagée entre la France et l’Algérie. Il arrive en 2001 à Saint-Dizier, où, avec sa mère, il rejoint son père. En 2003, sans papiers, il doit repartir en Algérie mais après son bac, il revient en France à l’âge de 19 ans pour faire des études d’électronique à Reims et à Paris. « Il a des cheveux bruns, des yeux marrons, n’a pas de style particulier », décrit Marine, 21 ans, une des habitantes de cette résidence étudiante qui ne l’a jamais croisé mais qui a vu une photo montrée aux voisins par la police. Dans la chambre 310, outre un arsenal d’armes et des documents établissant qu’il avait planifié, selon le gouvernement, un attentat « imminent » contre « une ou deux églises », les enquêteurs ont trouvé des documents en langue arabe évoquant les groupes jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique.
7H00. Convaincu de l’assassinat d’Aurélie Châtelain
Les premières analyses balistiques, génétiques et de géolocalisation téléphonique le mettent en cause pour le meurtre d’Aurélie Châtelain, tuée d’une balle et dont le corps a été retrouvé dimanche à Villejuif.
16H52. La garde à vue probablement prolongée 6 jours
François Molins a indiqué qu’il serait probable que le parquet demande une « prolongation exceptionnelle de la garde à vue pour atteindre 6 jours ».
16H49. Bernard Cazeneuve attendu dans la soirée à Villejuif
Selon le maire UMP de la commune, Franck Le Bohellec, Bernard Cazeneuve est attendu sur place dans la soirée. La sécurité a également été renforcée dans cette ville de la banlieue parisienne.
16H37. Un projet d’attentat conçu avec un complice en Syrie
L’Algérien soupçonné d’avoir tué Aurélie et projeté une attaque contre une église à Villejuif, a évoqué avec une personne « pouvant se trouver en Syrie », les « modalités de commission d’un attentat », a révélé mercredi le procureur de Paris François Molins.
16H18. Des documents liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique retrouvés chez le suspect
16H01. La femme arrêtée à Saint-Dizier serait la compagne du jeune Franco-algérien 25 ans,
Convertie assez récemment à l’islam, la jeune femme arrêtée ce matin louait le pavillon depuis six, sept mois avec deux enfants en bas âge, les volets toujours fermés. Il s’agirait de la compagne de l’homme arrêté.
12H30. Valls évoque une menace terroriste équivalente dans le passé
« Les terroristes ciblent la France pour nous diviser », a indiqué Manuel Valls à la sortie du Conseil des ministres, devant le perron de l’Elysée, avec, à ses côtés, son ministre de l’Intérieur. La vidéo
12H00.Un lien établi avec le meurtre d’Aurélie Châtelain, une jeune danseuse du Nord
Meurtre d’Aurélie Châtelain : «Peut-être que le décès d’Aurélie a permis de sauver beaucoup de vies»
Depuis l’annonce faite par le ministre de l’Intérieur ce mercredi matin concernant l’interpellation d’un terroriste présumé qui pourrait être l’assassin d’Aurélie Châtelain, dont le corps sans vie a été retrouvé dimanche à Villejuif, c’est de nouveau le ballet des médias à Caudry. Une ville abasourdie une première fois dimanche soir, et une nouvelle fois ce mercredi.
« On ne souhaite pas communiquer aujourd’hui. » Toujours avec le même courage, Jean-Luc Châtelain, le père d’Aurélie, a décroché le téléphone ce mercredi matin mais pour indiquer qu’il ne souhaitait pas s’exprimer suite aux révélations du ministre de l’Intérieur. Des révélations qui devraient être complétées par d’autres lors d’un point presse prévu à Paris ce mercredi après-midi.
« C’est incroyable, c’est fou », commente une Caudrésienne. Une réaction largement partagée. Choquée une première fois dimanche par l’annonce du décès brutal d’Aurélie Châtelain, 32 ans, mère d’une petite fille, la ville de Caudry qui attendait des explications est de nouveau ébranlée par celles-ci. Ébranlée et prise d’assaut. En fin de matinée, de nombreux médias ont convergé vers la cité de la dentelle.
Le maire, Guy Bricout, est rentré rapidement de Cambrai où il était en réunion pour répondre aux questions des journalistes, mais pour leur dire qu’il n’en savait pas plus que ce qui avait été dit le matin. Ce dernier a toutefois indiqué qu’une urne allait être installée dans le hall de la mairie afin de recueillir des dons, et l’élu de rappeler qu’Aurélie Châtelain était maman d’une petite fille.
Interpellé sur le sujet, comme beaucoup de Caudrésiens en ont eu l’idée en apprenant les circonstances du drame, le maire d’indiquer également que, « oui, peut-être que le décès d’Aurélie a permis de sauver beaucoup de vies ! »
Aucune date n’a encore été donnée quant aux obsèques de la jeune femme.
L’émotion à Caudry Durant leurs investigations, les enquêteurs ont, par ailleurs, fait une découverte troublante : l’ADN de l’étudiant arrêté a aussi été retrouvé dans la voiture d’Aurélie Châtelain, 32 ans, retrouvée morte dimanche matin, à Villejuif. Or, c’est dans cette même ville du Val-de-Marne qu’une ou deux églises étaient visées par le jeune homme.
11H00. Retour sur une interpellation rocambolesque
Lundi, une ou deux perquisitions ont, notamment, eu lieu à Saint-Dizier (Haute-Marne), dans le quartier sensible du Vert-Bois, en lien avec cette affaire, selon une source policière. L’homme venait y passer des week-ends en famille. Ce mercredi matin, les policiers ont bouclé le quartier et arrêté une femme habillée d’une burqa. Selon des voisins, elle louait un petit pavillon, où elle résidait depuis six-sept mois avec deux enfants en bas âge, les volets toujours fermés. L’arrestation s’est faite dans des circonstances rocambolesques, un peu par hasard. Selon des sources policières, le jeune homme a appelé, dimanche, peu après 8 h, la police, se disant blessé. Il avait, en effet, reçu une balle dans une jambe, et a alors évoqué, confusément, un règlement de comptes.Les enquêteurs n’excluent pas qu’il se soit blessé lui-même. Ils ont remonté les traces de sang et sont arrivés à son véhicule, où ils ont découvert une partie de l’arsenal. A suivi une perquisition à son domicile, dans le XIIIe arrondissement de Paris, où la documentation le mettant en cause a été trouvée dans son ordinateur. Plusieurs perquisitions et interpellations ont – depuis – été réalisées dans son entourage et sa famille, dont certains membres sont acquis à la cause de l’islam radical. « Une documentation fournie a également été découverte, établissant sans ambiguïté que l’individu projetait la commission imminente d’un attentat, vraisemblablement contre une ou deux églises. Dimanche matin, cet attentat a été évité », a assuré le ministre de l’Intérieur, plus de trois mois après les attentats de Paris.
9H54. Un Franco-algérien connu pour ses velléités de départ en Syrie
Ce Franco-Algérien, étudiant en informatique de 24 ans, arrêté dimanche matin à Paris et placé en garde à vue, est connu des services de renseignement pour ses « velléités de départ en Syrie » pour y rejoindre les rangs jihadistes.
EN COMPLEMENT
Une arrestation fortuite.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le Samu est appelé dimanche, peu après 8 h, soit par Sid Ahmed Ghlam lui-même, se disant blessé, soit par un témoin qui constate sa blessure. Une balle a traversé sa jambe, et il évoque alors, confusément, un règlement de comptes. Les enquêteurs remontent les traces de sang jusqu’à son véhicule, où ils découvrent des armes et un gyrophare. Sid Ahmed Ghlam a d’abord fait des déclarations « fantaisistes », a confirmé le procureur de Paris, François Molins. Depuis son arrestation, le jeune homme a finalement expliqué s’être blessé seul à la cuisse en voulant se débarrasser de ses armes dans la Seine. Il s’est depuis enfermé dans le mutisme le plus total.
Un arsenal.
Les perquisitions au domicile parisien de Sid Ahmed Ghlam, la chambre 310, dans une résidence étudiante du XIIIe arrondissement de Paris, ont permis de retrouver d’autres armes : au total, entre la voiture et l’appartement, les policiers ont mis la main sur un « arsenal composé notamment de plusieurs armes de guerre (quatre fusils Kalachnikov), d’armes de poing, de munitions, de gilets pare-balles », a précisé Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. Un scénario lourd de menaces
Une ou deux églises ciblées.
Dans la chambre 310, les enquêteurs ont aussi découvert des documents établissant que l’homme interpellé avait planifié « un attentat imminent » contre « une ou deux églises », selon le gouvernement. Ils ont trouvé des éléments témoignant d’une préparation minutieuse : Sid Ahmed Ghlam semble ainsi avoir chronométré le temps que mettraient les policiers à intervenir. Une préparation qui contraste avec les conditions de son arrestation, qui semblent plutôt montrer un certain amateurisme.
En lien avec la Syrie.
Des « documents en langue arabe évoquant les organisations terroristes al-Qaïda et État islamique », ont été découverts lors des perquisitions, a révélé le procureur de Paris. Par ailleurs l’analyse du matériel informatique saisi a permis d’établir que le suspect, « était en contact avec une autre personne pouvant se trouver en Syrie avec laquelle il échangeait sur les modalités de commission d’un attentat, ce dernier lui demandant explicitement de cibler particulièrement une église », a expliqué François Molins. Selon le site de RTL, les enquêteurs sont à la recherche d’au moins deux complices de Sid Ahmed Ghlam.
Une découverte troublante.
Durant leurs investigations, les enquêteurs font un parallèle avec le meurtre d’Aurélie Châtelain, cette Nordiste de 32 ans, arrivée samedi en banlieue parisienne pour suivre un stage de formation professionnelle. Elle a été tuée par balles, dimanche matin, et son corps retrouvé dans sa voiture en feu à Villejuif. Les analyses balistiques, génétiques et de géolocalisation téléphonique mettent en cause le terroriste présumé dans ce meurtre. Il aurait croisé la jeune femme au moment où il voulait s’emparer d’un véhicule pour essayer de dissimuler son crime, en empruntant un autre véhicule que le sien, selon le procureur de Paris.
Discrètement surveillé.
Sid Ahmed Ghlam avait exprimé sur Facebook, « comme des dizaines voire des centaines d’autres, son envie de partir en Syrie » pour y mener le jihad, rapporte une source policière. Il était d’ailleurs connu des services de renseignement et faisait l’objet d’une « fiche S » de la direction générale de la sécurité intérieure, qui implique une surveillance discrète au nom de la sûreté de l’État. Mais les « vérifications sur l’environnement » de l’étudiant, réalisées en 2014 et 2015, n’ont pas révélé d’éléments justifiant une enquête judiciaire, assure le gouvernement.
Sa compagne interpellée.
À Saint-Dizier (Haute-Marne), où vit la famille du suspect, les policiers de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) ont arrêté sa compagne, hier matin. Elle résidait depuis six ou sept mois, avec deux enfants en bas âge, dans un petit pavillon loué dans le quartier et dont les volets étaient toujours fermés. Sid Ahmed Ghlam y venait le week-end. Sa compagne, âgée de 25 ans, est « extrêmement discrète », selon une voisine. C’était la seule femme à porter la burqa dans le quartier, ajoute-t-on dans le voisinage.
« On a évité un carnage »
Un prêtre, douze fidèles : une messe du mercredi matin comme les autres à Villejuif. Ou presque. « On a évité un carnage… », confie Philippe Louveau, curé de la paroisse Saint-Cyr-Sainte-Julitte dont l’église est la principale de la ville. « Il y avait trois policiers quand je suis arrivé ce matin, à 8 h 15. Je leur ai à peine parlé. Je me suis dit qu’il y avait juste une rumeur », témoigne le prêtre. Peu après l’office, en milieu de matinée, ce petit homme aux cheveux blancs découvre avec stupeur, par l’un de ses paroissiens, l’origine de la présence policière : un islamiste, arrêté dimanche matin, prévoyait de commettre un attentat contre une ou deux églises de la ville, dont la sienne. Le père Louveau frémit en imaginant cet homme, un dimanche à la sortie de la messe, sur la place de la mairie, devant son église, la plus grande et la plus centrale de la ville. « Le dimanche, elle est pleine, 300 personnes », explique-t-il, entre deux messages téléphoniques de paroissiens inquiets. « Si des cinglés sont à ce point fanatisés pour tuer des enfants juifs, musulmans ou chrétiens, je ne vois pas comment on pourrait le prévoir… » « Ça devient grave s’ils s’en prennent aux églises », renchérit une habituée de la paroisse, à l’ombre du petit clocher, bâti entre le XIII e et le XVI e siècle. « Tout ça, ça donne pas envie de sortir dans la rue. On peut se faire tirer dessus à n’importe quel moment », déclare une autre paroissienne. Le maire de la ville, Franck Le Bohellec (UMP), confesse avoir ressenti « une crainte, une peur », quand il a découvert ces projets d’attentat. « Mais aujourd’hui, je suis là pour rassurer la population », ajoute-t-il, soulignant que des renforts policiers patrouillent déjà dans sa ville, qui compte, notamment, quatre églises catholiques et une église copte.
Valls : « Les catholiques étaient visés »
Parmi elles, l’église de la paroisse Sainte-Thérèse, la deuxième visée par le jihadiste selon l’enquête : un petit bâtiment en briques rouges, planté dans une rue étroite du nord de Villejuif. Elle était fermée hier matin. À Saint-Cyr-Sainte-Julitte, en revanche, pas question de fermer les portes. Le curé s’y refuse. « Ne sombrons pas dans la psychose. » En visitant, hier, les deux églises citées, accompagné de Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a déclaré que c’était « les chrétiens, les catholiques de France » qui étaient visés à travers le projet d’attentat déjoué. « Vouloir s’en prendre à une église, c’est s’en prendre à un symbole de la France, c’est l’essence même de la France qu’on a sans doute voulu viser », a ajouté le Premier ministre.
LA FRANCE UNE FOIS DE PLUS CIBLE DES ISLAMISTES
La France aurait évité de peu un nouveau carnage, dont l’auteur se serait blessé lors de la préparation de ses attentats.
Cette affaire montre une fois de plus que la France est en guerre contre le terrorisme. On nous parle d’églises, mais il serait étonnant que cela ne se limite qu’à des églises. L’enquête nous en dira plus, mais il n’est pas sûr que l’on sache tout, en tout cas pas dans l’immédiat.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que cet homme était connu des services de renseignement et qu’il envisageait de commettre un attentat «imminent» contre «une ou deux églises».
Un étudiant en informatique de 24 ans, accusé d’avoir un projet «imminent»d’«attentat» contre «une ou deux églises», a été arrêté dimanche à Paris, a annoncé ce mercredi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Cet homme, connu des services de renseignement et qui avait des «velléités de départ en Syrie» pour y rejoindre les rangs jihadistes, avait en sa possession un «arsenal de plusieurs armes de guerre», a-t-il déclaré à la presse.
Lors d’une perquisition dans son appartement du XIIIe arrondissement, des documents «établissant sans ambiguité que l’individu projetait la commission imminente d’un attentat vraisemblablement contre une ou deux églises» a précisé le ministre de l’Intérieur.
Cet homme avait déjà été placé à partir de 2014 sous surveillance, selon le Monde, faisant l’objet d’une «fiche S», pour «sûreté de l’Etat», qui signifie que les policiers le surveillaient «sans attirer l’attention». Il était alors parti pour la Turquie et mis en garde à vue à son retour. «Des vérifications sur l’environnement de cet étudiant en informatique de 24 ans avaient été effectuées à deux reprises en 2014 et 2015, sans révéler d’éléments susceptibles de justifier l’ouverture d’une enquête judiciaire. Une fiche de sûreté le concernant avait néanmoins été diffusée» a précisé Bernard Cazeneuve.
Bernard Cazeneuve : «Un attentat a été évité… par libezap
Il est par ailleurs soupçonné d’être impliqué dans le meurtre d’une jeune femme de 32 ans retrouvée morte, touchée par trois tirs, sur le siège passager d’une voiture dimanche à Villejuif (Val-de-Marne). Les investigations ont permis de déterminer que l’étudiant se trouvait bien dans cette ville dimanche, a indiqué Bernard Cazeneuve. Originaire de Valenciennes (Nord), cette professeur de fitness, mère d’une fillette de 5 ans, s’était rendue en région parisienne pour suivre un stage de pilates. L’ADN de l’étudiant en informatique ainsi que des traces de sang ont été retrouvés dans le véhicule de la jeune femme. Les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi il l’a tuée : il pourrait s’agir d’un vol de véhicule qui a mal tourné.
«Notre pays, comme d’autres pays européens, fait face à une menace terroriste inédite, par sa nature et par son ampleur. Notre vigilance et notre détermination sont totales et constantes. Les services de police saisis sont entièrement mobilisés pour la poursuite de cette enquête placée sous l’autorité du Procureur de la République de Paris, qui s’exprimera sur cette affaire le moment venu.», a encore déclaré le ministre de l’Intérieur.
Félicitations, un blog vraiment bien fait. Plus d’infos sur la réalité augmentée adaptée à l’immobilier