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Algérie : l’islamisme gangrène une société prête à imploser ©

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Les Fondamentalistes gagnent du terrain en Algérie, alors que la mémoire de la guerre civile s’évanouit

NDLR : lorsqu’on parle en France, des dérives liées au Burkini, à la Burqa et ainsi de suite, derrière la pseudo-« liberté de choix » de celles qui les portent, il faut lire l’énorme pression des sociétés d’origine, qui poussent de toute leur influence, entre autres sur le pseudo « Islam de France », où dominent les clans comme l’Islam d’Alger (Boubakeur) ou d’ailleurs…   

Les mosquées s’élèvent de plus en plus haut, les femmes sont de plus en plus couvertes et les boutiques vendant des boissons alcoolisées ferment, dans une Algérie en plein bouleversement, où lentement mais sûrement, les fondamentalistes musulmans gagnent du terrain.

Ce pays d’Afrique du Nord a remporté une guerre civile contre les extrémistes musulmans qui a mis l’Algérie à genoux, au nom de l’Islam, au cours des années 1990. Pourtant, les autorités montrent peu d’inquiétudes, ouvertement, à propos de l’emprise croissante des Salafistes, qui appliquent une version la plus stricte de la confession musulmane.

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Les Algériens qui favorisent cette tendance la perçoivent comme une véritable « bénédiction », alors que ses détracteurs s’inquiètent que la propagation du Salafisme, une forme d’interprétation littérale du Coran, puisse s’infiltrer plus profondément encore dans le tissu social et réduire les chances pour une Algérie moderne qui valoriserait la liberté de choix.

Plus d’une décennie après avoir vaincu une insurrection menée par les extrémistes islkamistes, les forces de sécurité algériennes combattent encore des incursions sporadiques de la branche nord-africaine d’Al-Qaïda (AQMI). Ce conflit a débuté en 1991, après que l’armée ait annulé les élections qu’un parti islamiste (le FIS) était en position de remporter. Les violence ont fait environ 200.000 morts et profondément divisé la société.

Mais les autorités marchent sur la pointe des pieds dans leurs échanges d’aujourd’hui, avec les Salafistes réputés « quiétistes », qui évitent la politique, mais marquent de leur empreinte cette nation nord-africaine qui est secouée par le chômage – et un manque de confiance encore plus écrasant dans les pouvoirs en place.

« Grâce à Allah, la société algérienne retourne à ses sources d’identité », commente Saïd Bahmed, un professeur de « philosophie » à l’Université d’Alger. Bahmed, qui est proche du Parti islamiste « modéré » Mouvement pour Une société Pacifiée, décrit le nombre croissat de femmes en burqah et vêtements islamiques comme une « bénédiction ».

Les voisins nord-africains de l’Algérie sont également aux prises avec une nouvelle assertivité de la part de ceux qui cherchent à étendre le rôle de l’Islam dans la société et qui ont infiltré les parties islamistes dans leurs structures de pouvoir.

Au Maroc, où un parti islamiste encore partisan de la « manière douce » (ou Taqqiya), réputé « modéré », dirige le gouvernement, les femmes enfilent de plus en plus le voile, en particulier dans les quartiers des classes laborieuses.

Le parti islamiste tunisien Ennahda a dirigé le premier gouvernement du pays après la révolution de 2011 et il demeure fort au Parlement, mais il s’est rebaptisé cette année, afin de donner le sentiment de séparer la religion de la politique. L’influence d’Ennahda n’a pas stoppé les attentats meurtriers contre les cibles touristiques de l’an dernier, revendiquées par l’Etat Islamique.

Dans l’Algérie d’aujourd’hui, les vestiges des 130 ans de règne colonial de la France se dissipent, avec l’aide ardente des Salafistes. Leur influence marque visiblement la capitale animée d’Alger, où les boissons alcoolisées étaient auparavant servies aux terrasses, dans les bars et les restaurants et où les femmes s’habillaient comme elles le voulaient.

Approximativement 100 bars et restaurants autour d’Alger ont fermé, au cours de la dernière décennie, dont 37 dans le centre-ville, selon la direction du commerce du Wilaya ou de la Province d’Alger.

Les feuilles mortes s’entassent autour du Claridge bar fermé, un repaire d’écrivains qui a fait faillite en mai.

L’expiration des contrats de lacation et les problèmes liés à l’héritage sont parmi les raisons officiellement citées pour la fermeture d’établissements servant de l’alcool. Le journaliste Mohamed Arezki appelle ces prétextes que les responsables utilisent une manière de se mettre « dans les bonnes grâces des islamistes ». 

Le message des autorités est de dire à la population que…. la défense des valeurs de l’islam n’est pas le monopole des islamistes », remarque Arezki. « Mais dans ce jeu de surenchères entre l’Etat et les islamistes, c’est le projet de société, d’une Algérie plurielle, tolérante, qui est menacé ».

Le bar-restaurant de Mohammed Ait Oussaid, sur le vieux port de pêche de style colonial de La Perouse, à l’extrémité d’Alger, a reçu l’ordre de fermer en 2005. Cette directive a mis fin à un commerce qui était dans sa famille depuis trois générations.

Ait Oussaid a déclaré qu’un ex-chef local de l’Armée du Salut Islamique, démantelé, a fait campagne pour que ce restaurant ferme, pour le « bien de l’ordre public ».

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« Je me suis retrouvé avec trois enfants et leurs familles sans travail », rappelle amer, Ait Oussaid, en condamnant la traîtrise et la lâcheté de l’Etat face aux Islamistes ».

Le politologue Mohamed Saidj, de l’Université d’Alger, acquiesce, en accusant les autorités « de reculer sous la pression islamiste ».

« Ces bars et ces boutiques sont des commerces qui créent des emplois, payent des impôts et font partie intégrante d’une société équilibrée », souligne Saidj.

Le Président Abdelaziz Bouteflika, un infirme de 79 ans en cours de quatrième mandat, laisse sa marque par la construction de la Grande Mosquée d’Alger, d’une valeur d’un milliard de dollars. Avec son minaret qui s’envole à 267 mètres de haut, la mosquée est décrite comme un adieu et un testament légué à ce qui fut un islam plus tolérant. 

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La Grande Mosquée d'Alger Messagepar sadral » 01 Septembre 2014, 19:54 http://www.forcesdz.com/forum/viewtopic.php?t=1546&p=127380
La Grande Mosquée d’Alger
Messagepar sadral » 01 Septembre 2014, 19:54
http://www.forcesdz.com/forum/viewtopic.php?t=1546&p=127380

Quand elle sera achevée, on l’espère l’année prochaine, la mosquée deviendra la troisième mosquée la plus vaste par sa surface, après celles de la Mecque, qui renferme le sanctuaire le plus saint de l’Islam, et Médine.

Alors que les travailleurs chinois peinent sur le chantier de la Grande Mosquée, des endroits plus modestes de pèlerinage et de prière  poussent comme des champignons à travers toute l’Algérie, certains financés par l’Etat, d’autres par des donateurs privés.

Rachid Rezouali, un ancien chef de la police remarque que les financiers privés veulent « apparaître comme des serviteurs d’Allah, aux yeux dy public ». Il qualifie le paysage social en pleine mutation : « un signe que l’Algérie de tolérance et de modernité est en train de disparaître ». 

Le Rapport International sur la Liberté Religieuse du Département d’Etat américain, en 2015, déclarait que les imams volontaires de 55 mosquées ont été remplacés à Alger par un « Salafisme en pleine propagation ». Mais le rapport note aussi une campagne sur les réseaux sociaux avant le Ramadan de l’an dernier, qui exhortent les hommes à éviter les châtiments en forçant leurs femmes, filles et soeurs à s’habiller selon les valeurs islamiques conservatrices.

Il n’y a pas eu de représailles avérées, liées à des problèmes de vêtement, peut-être parce que cette mode salafiste est déjà devenue tellement prédominante.

Pour le sociologue Nacer Djabi, le nombre croissant de femmes en costume musulman traditionnel est un signe que l’Algérie reprend, récupère une identité pervertie par plus de cent ans de présence et de domination française. Mais, ajoute t-il, « la plupart des femmes en souffrent à cause de la pression qui émane de la société et les contraint à plier ».

Meziane Ourad, un journaliste qui s’est enfui d’Algérie après que le Groupe Islamique Armé (GIA) ait tué son ami, l’écrivain célèbre Tahar Djaout, en 1993, reconnaît difficilement la patrie qu’il a laissée derrière lui.

« Cela fait plus de trois mois que je suis revenu en Algérie, et je n’ai pas vu une sseule jambe nue », remarque Ourad.

———

ALGER, Algérie — 20 août 2016, 6:40 AM ET

Elaine Ganley à Paris, a contribué à ce reportage.

abcnews.go.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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3 Commentaires
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blum

Comment se fait-il que l’Algérie, avec une démographie pléthorique, fasse venir des Chinois pour construire leur mosquée?
Les bâtisseurs de cathédrales, en France, n’ont pas fait venir d’Arabes.

Kouider

Il ne faut pas trop stigmatiser la situation en Algérie. Vous trouvez un peu de tout en Algérie. Des bars a une centaine de mètres des mosquées ex a Tipasa, des filles en tenue légère ou en pantalon jean , comme des femmes en Hidjab et ils cohabitent très bien, même la prostitution y est . le problème en Algérie ce n est pas l alcool, l Algérie produit du vin, ni les vêtements des femmes, mais bel et bien le développement économique du pays qui reste en de ça des espérances du peuple..

haBIBI

Ahhhhhhhhhhhhhh !
Le bonnoeudneur de l’indépendance…………………………..accordée par le grand Charlie sur les monceaux de cadavres français, pieds-hoirs, harkis, et algériens.
Tout cela pour rien ! Merdum.

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